Débâcle vaccinale en Israël... 3 points de vue contradictoires

samedi 20 février 2021.
 

Israël étant le pays le plus avancé en matière de vaccination et ce, dans le cadre d’un confinement très strict (écoles fermées par exemple), l’évolution de la pandémie présente la plus grande importance.

Pour être sérieux sur ce point, nous proposons trois points de vue contradictoires à nos lecteurs :

1) Oui aux vaccins à ARN contre la Covid-19 ? Entretien avec Patrick Gaudray, généticien, ancien directeur de recherche au CNRS et ancien membre du Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé

2) Débâcle vaccinale en Israël, ce qu’il faut en retenir (site Bellaciao)

3) Covid-19 : l’efficacité du vaccin est-elle vraiment contredite par la flambée épidémique en Israël ? (LCI)

2) Débâcle vaccinale en Israël, ce qu’il faut en retenir (site Bellaciao)

http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

C’est la débâcle en Israël.

Ce pays confine toute sa population depuis plus d’un mois (le 27 décembre).

C’est un confinement strict : même les écoles sont fermées (contrairement au confinement français de l’automne).

Et comme on le sait, Israël a massivement vacciné sa population.

La vaccination a commencé dès le 19 décembre, à un rythme effréné :

Le 27 décembre, l’immense majorité des 350 000 résidents de maisons de retraite avaient déjà reçu leur première dose ;

Au 1er janvier, la moitié des plus de 60 ans avaient eu leur vaccin.

Et au moment où je vous écris, plus de 90 % des plus de 70 ans ont été vaccinés, dont la majorité avec 2 doses.

En termes de vitesse de vaccinations, Israël est le modèle que tout le monde admire :

Israël, premier pays au monde de très loin en termes de doses de vaccin injectées à sa population

Donc, Israël était l’élève modèle, le premier de classe.

Ils ont appliqué la « recette magique » de nos décideurs : CONFINEMENT + VACCINATION.

Résultat ? Eh bien…

Houston, Houston, il y a un problème.

Dans les chiffres, on ne voit pas le début du commencement d’un effet positif de la vaccination !

Au contraire, c’est l’affolement général en Israël :

Le 24 janvier, Israël a décidé précipitamment d’étendre le programme de vaccination au 16-18 ans, et prévoit déjà de vacciner les enfants aussi ;

Le 26 janvier, le Parlement a doublé les amendes pour les contrevenants du confinement ;

Le confinement devait être levé le 31 janvier… il a été reconduit pour 5 jours… puis encore 2 jours de plus… et les écoles sont toujours fermées

Le Premier Ministre Netanyahu a même dû annuler sa visite prévue cette semaine à Abu Dhabi pour une rencontre historique… tout ça pour maintenir l’aéroport international fermé (il l’est depuis 1 mois).

Le 1er février, le Pr Eli Waxman, expert auprès du gouvernement, faisait cette terrible confession :

« Le pays n’est pas près de battre le virus. Le programme de vaccination a été mis en œuvre avec succès, mais ne va pas suffire à résoudre la crise, à court terme. »[1]

Mais c’est pire que ça.

Fin janvier, on a cru que l’effet de la vaccination se faisait sentir… et puis non, les contaminations sont légèrement reparties à la hausse :

Ce graphique montre l’évolution du nombre de cas en Israël de début septembre 2020 à début février 2021 : ni le confinement, ni la vaccination n’ont à ce jour causé de chute massive du nombre de cas

Comment expliquer ça, alors qu’on nous a promis monts et merveilles avec le vaccin ?

Si le vaccin était vraiment la « solution miracle » pour sortir de la crise sanitaire, cela devrait se voir clairement en Israël.

On aurait dû observer une chute spectaculaire du nombre de contaminations, d’hospitalisations et de morts.

Mais non… et cela, malgré un confinement strict.

Dans les pays voisins d’Israël (Palestine, Jordanie, Liban), qui n’ont pas ou peu vacciné, la situation est même plutôt meilleure :

Ce graphique montre l’évolution du nombre de cas positifs en Israël (bleu) et ses voisins non vaccinés : Liban (rouge), Jordanie (violet) et Palestine (vert), de début septembre 2020 à aujourd’hui

Il y a deux grandes explications possibles à cet échec apparent de la vaccination :

Les mutations et variants ont peut-être déjà rendu le vaccin inefficace (voire contre-productif) ;

Les essais cliniques étaient trafiqués et les 90 % d’efficacité qui nous ont été annoncés n’ont jamais été réels.

Je vous parle tout de suite de la « farce » de ces essais cliniques – et vous verrez que le mot n’est pas trop fort.

Mais d’abord, un mot sur les fameux variants : VARIANTS : on savait depuis le début que c’était un problème !!

Le 22 mars 2020, il y a près d’un an, au tout début de l’épidémie, je vous écrivais un article intitulé Épidémie COVID-19 : le vaccin est-il la solution miracle ?[2]

Ma réponse était « non », et mon principal argument était le suivant :

« Le coronavirus chinois peut parfaitement muter d’ici la confection du vaccin.

Une légère mutation du virus pourrait rendre le vaccin inutile… ou même contre-productif »

C’est exactement ce qui s’est passé, avec les nouveaux « variants », britanniques ou sud-africains.

Moderna a déjà reconnu que son vaccin fonctionnait mal, et a promis une troisième dose adaptée au nouveau variant pour l’automne prochain !

Cela ressemble à l’énergie du désespoir, car d’ici-là, on peut être sûr que d’autres variants auront déjà rendu cette troisième dose obsolète.

Pourquoi ? Mais parce qu’on sait que la vaccination va encore accélérer la production de nouveaux variants, qui échappent au vaccin !

Là encore, je vous l’ai écrit noir sur blanc le 19 mai dernier :

« A force d’utiliser les vaccins, les germes s’adaptent, mutent et résistent.

On l’observe déjà avec la coqueluche : la vaccination classique contre la bactérie B. Pertussis a laissé la voie libre à une autre souche bactérienne, B. Parapertussis, qui provoque également la coqueluche[9].

A chaque fois, la réponse des scientifiques est une « fuite en avant » du Progrès : il faut de nouveaux vaccins… »

Et c’est EXACTEMENT ce qui est en train de se passer.

Après vous avoir dit que le vaccin était la solution miracle, on commence à reconnaître qu’il faudra revacciner en permanence contre les nouveaux variants.

Le Professeur Caumes l’a encore reconnu récemment, chez Jean-Jacques Bourdin, sur BFM-TV et RMC :

« Le problème de la vaccination, c’est que des variants vont émerger, c’est inéluctable, et contre ces variants, la vaccination ne fonctionnera peut-être pas (…)

Il va probablement falloir se revacciner contre les variants contre lesquels le vaccin n’est plus efficace. »

(Entre parenthèses, on se demande bien pourquoi en France, il faudrait se vacciner maintenant, alors qu’on approche de la fin de l’épidémie hivernale et qu’il faudra de toute façon se revacciner à l’automne prochain contre les nouveaux variants.)

Bref, les variants étaient un gros problème pour le vaccin, prévisible depuis le départ.

Maintenant, parlons des essais cliniques.

Car il n’est même pas certain que les variants soient responsables de l’inefficacité du vaccin observé en Israël.

Il est vraisemblable que le vaccin était peu efficace dès le début, contre le virus d’origine ! Pourquoi les essais cliniques n’ont rien à voir avec la réalité

Car il y avait depuis le départ de sérieux doutes sur la fiabilité des essais cliniques.

Il faut bien comprendre une chose : les personnes qui ont testé le vaccin n’ont presque rien à voir avec ceux qui sont hospitalisés et meurent de la Covid-19.

Déjà, la moitié des morts de la Covid-19 ont plus de 85 ans… or les plus de 85 ans étaient exclus des essais cliniques !

Il est assez hallucinant de ne pas avoir fait d’essai clinique en maisons de retraite.

C’était voulu de la part des laboratoires, pour ne pas dévoiler la faible efficacité de leur vaccin.

Car on sait parfaitement que les vaccins sont rarement efficaces chez les plus de 80 ans, qui n’ont pas un système immunitaire performant.

D’ailleurs, non seulement il n’y avait aucun patient de plus de 85 ans dans les études… mais il y avait très peu de patients de 75 à 85 ans.

Et ceux qui étaient inclus n’étaient pas du tout représentatifs de ceux qui sont le plus vulnérables à la maladie !

Parmi les 75-85 ans des essais cliniques, il n’y avait pas d’immuno-déprimés, pas de cancéreux… et pas de patients en Ehpad !

Car je rappelle quand même qu’on peut être en Ehpad à 75 ans, notamment en cas de maladie dégénérative.

Mais dans les essais cliniques, bien sûr, aucun n’était dans ce cas, alors que ce sont des patients particulièrement vulnérables à la Covid-19.

Faut-il vraiment être surpris que la vaccination n’apparaisse pas efficace dans les Ehpad – voire contre-productive ?

Écoutez ce cri du cœur de cet expert en gérontologie auprès du gouvernement britannique, le Pr Martin Vernon :

« Je suis profondément inquiet de voir des flambées d’infections chez des résidents de maisons de retraite vaccinés avant et après 21 jours »[3].

En France, c’est le cas par exemple de l’Ehpad de la ville d’Eu, avec 60 cas positifs malgré une vaccination massive depuis au moins deux semaines[4].

Encore une fois, c’était parfaitement prévisible, quand on sait que les personnes âgées et dépendantes réagissent peu ou pas au vaccin, quel qu’il soit.

Maintenant, parlons des patients diabétiques et en hypertension qui étaient inclus dans les essais cliniques, quel que soit leur âge.

N’étaient-ils pas, eux, représentatifs des personnes vulnérables à la Covid-19 ?

Eh bien pas vraiment.

En réalité, les plus à risques de mourir de la Covid-19, ce sont plutôt les diabétiques mal équilibrés, ceux qui ne prennent pas vraiment soin de leur santé…

…et beaucoup moins ceux qui sont parfaitement suivis par leur médecin… comme l’étaient les volontaires des essais cliniques !

Quant aux moins de 65 ans, ceux qui ont intégrés les essais cliniques, ils n’étaient pas non plus représentatifs.

Figurez-vous que 25 % des patients testés étaient des soignants… or il n’y a pas 25 % de soignants dans la population !

C’est important, car les soignants sont beaucoup plus attentifs à leur santé que les autres !

Pour prendre un cas extrême, mais parlant, il n’y avait pas, dans les essais cliniques, les populations fragilisées et vulnérables aux infections que sont les toxicomanes, les SDF, les prostituées, les migrants, les alcooliques, etc.

Bref, rien qu’avec tout cela, il fallait être prudent avec ces essais cliniques.

Mais il faut aussi ajouter à cela les risques de manipulation en tout genre : Les Mille et Une façons de TRUQUER les chiffres des essais

Les laboratoires sont passés maîtres dans l’art de trafiquer leurs résultats.

C’est en particulier le cas du laboratoire Pfizer, condamné en 2009 à 2,3 milliards de dollars « pour publicité mensongère relative à plusieurs médicaments ».

Vous voyez le gag, quand on sait que ce sont les laboratoires eux-mêmes, comme Pfizer, qui ont organisé les essais cliniques de A à Z, donc sans observateur indépendant…

…et qu’ils n’avaient aucune obligation de transmettre aux autorités de santé la totalité de leurs résultats !

« Ce qui se passe vraiment, c’est que ces agences sanitaires n’ont accès qu’aux chiffres que les laboratoires veulent bien leur donner. Or si vous êtes Pfizer ou Moderna, vous n’allez tout de même pas vous tirer une balle dans le pied en transmettant des données défavorables à votre vaccin », avait parfaitement expliqué le Dr de Lorgeril, du CNRS.

De toute façon, même s’il n’y a pas eu truquage, il y avait un gros problème dès le début avec le protocole de ces essais cliniques.

Comme l’avait expliqué le Dr Doshi, dès le mois d’octobre, dans le British Medical Journal, ces essais avaient deux énormes limites :

Ils ne pouvaient pas conclure quoi que ce soit sur la capacité du vaccin à éviter les hospitalisations et les morts – il aurait fallu faire un essai dans une maison de retraite, ce que les labos ont soigneusement évité de faire !

Et ils ne pouvaient pas conclure non plus sur la capacité du vaccin à empêcher les transmissions, donc à freiner la circulation du virus dans la population !

Mais alors, que pouvaient bien nous dire ces essais ?

Uniquement la capacité du vaccin à éviter à des personnes en bonne santé 3 à 4 jours de symptômes un peu pénibles de la Covid-19.

C’est là-dessus qu’on nous a annoncé 90 % de réussite.

Mais même sur ce point, on peut avoir des doutes énormes !

Comme l’a relevé le Dr Doshi, dans le British Medical Journal, il y a une grosse bizarrerie dans les chiffres de Pfizer.

Si l’on regarde bien le nombre de cas suspects de Covid-19, il y en avait

1800 dans le groupe placebo

Contre 1600 dans le groupe vacciné

Si l’on s’en tient aux cas suspects (symptômes), après 7 jours de vaccination, on arrive à efficacité de 29 % seulement, loin des 90 % promis !

Alors d’où viennent les 90 % ? Des cas confirmés par PCR : 8 dans le groupe vacciné, contre 162 dans le groupe placebo.

Mais peut-être Pfizer s’est-il arrangé pour faire plus de tests PCR dans le groupe placebo, pour aboutir à plus de résultats positifs ?

C’est très possible, car les effets secondaires permettaient de repérer ceux qui ont reçu le vaccin plutôt que le placebo… et il suffisait donc de multiplier les tests PCR chez ceux qui n’ont eu aucun effet secondaire !

Et les patients eux-mêmes, s’ils savaient avoir reçu le vaccin (du fait des effets secondaires), ont certainement moins cherché à être testés, car ils se pensaient protégés et ne pouvaient pas attribuer leurs symptômes à la Covid-19.

Bref, vous voyez comment il est facile de truquer ou biaiser un essai !?

Voilà pourquoi il faut absolument regarder l’efficacité du vaccin dans la « vie réelle ».

Et les chiffres israéliens nous le disent clairement : le vaccin ne vaut pas grand-chose.

Dans le meilleur des cas, il pourrait réduire un peu le nombre de cas et d’hospitalisations.

Dans le pire des cas, il pourrait être contre-productif.

Mais dans tous les cas, le vaccin n’est certainement pas la « baguette magique » espérée.

Et de toute façon, il y avait encore un autre problème avec cette illusion vaccinale : Le vaccin arrive-t-il trop tard ?

Là encore, je le pense depuis le début : un vaccin, même efficace, arriverait forcément trop tard.

Le 28 octobre dernier, encore, je vous écrivais ceci :

« Même si la recherche scientifique fait un petit miracle en accouchant d’un vaccin sûr et efficace en 18 mois, il arrivera trop tard.

Car tout indique que l’essentiel de l’épidémie sera terminé, à l’été prochain.

Déjà aujourd’hui, même avec le retour de la saison hivernale, on n’assiste pas à une vague exponentielle, comme en mars dernier.

Si le coronavirus circule largement cet hiver, l’immunité collective sera certainement acquise au printemps.

Cela ne veut pas dire que le coronavirus disparaîtra totalement.

Simplement, il s’ajoutera aux 200 virus de l’hiver et aux infections respiratoires habituelles, sans « faire de vague », si j’ose dire.

C’est clairement le scénario le plus crédible.

A la sortie de l’hiver, on aura donc atteint le même résultat qu’avec un vaccin efficace : la majorité des gens devraient être immunisés contre la Covid-19.

Donc, si cela se confirme, même le plus parfait des vaccins ne servira à rien. »

Aujourd’hui, la Covid-19 recule un peu partout dans le monde.

Regardez les courbes de contaminations en Europe, Amérique du Nord et Amérique du Sud :

Ce graphique montre la baisse du nombre de cas, depuis début janvier, dans les continents les plus touchés : Amérique du nord (rouge), Europe (bleu) et Amérique du Sud (vert)

Cela baisse un peu partout, probablement parce qu’un début d’immunité collective a été atteint.

Quand bien même le vaccin serait efficace, il arrive trop tard, comme on pouvait l’anticiper.

Et je rappelle qu’on a mis 40 milliards d’euros dans cette « solution »…

…et quasiment RIEN sur la prévention (vitamine D, quercétine, zinc…) et les traitements (protocole Raoult, ivermectine, colchicine, etc.).

3) Covid-19 : l’efficacité du vaccin est-elle vraiment contredite par la flambée épidémique en Israël ? (LCI)

https://www.lci.fr/international/co...

Les yeux sont rivés vers Israël, pays qui bat tous les records de vaccination contre le coronavirus. Mais malgré cette campagne d’une rare intensité, l’épidémie y bat des records. LCI.fr décrypte ce phénomène.

C’est un vrai paradoxe. Israël est arrivée à inoculer le vaccin Pfizer contre le coronavirus à quelque deux millions de personnes - sur ses neuf millions d’habitants - depuis le 19 décembre. Une prouesse qui ne s’accompagne pas, à première vue, des résultats escomptés.

L’épidémie semble au contraire s’accélérer. Un constat difficile à comprendre, dont les opposants au vaccin n’ont pas tardé à s’emparer pour dénoncer son inutilité. Sans toutefois rappeler qu’il fallait encore du temps pour évaluer son efficacité. Et sans non plus souligner que cette population n’a reçu que la première dose de ce vaccin.

La vaccination n’aura pas d’impact avant mars

Il y a eu à ce jour 1.930.330 personnes qui ont reçu une première dose du vaccin Pfizer, selon les derniers chiffres rendus publics par les responsables de la Santé. Une campagne ambitieuse qui fait du pays le gagnant dans la course à la vaccination de sa population. Pourtant, dans le même temps, Israël est passé de 2500 cas quotidiens à 7000 en ce début d’année, comme le montrent les données du site "Our World in Data", une référence en matière de suivi épidémique.

Graphiques à l’appui, les opposants au vaccin poussent donc la sonnette d’alarme. "En Israël, quatre semaines de vaccination intense, plus de 70% des plus de 65 ans vaccinés ! Pourtant, confinement depuis une semaine, l’épidémie bat des records !", croit savoir un internaute. À noter qu’un confinement est en réalité en place depuis le 27 décembre. Et de se demander si le vaccin serait sans effet et si, pire encore, il ne permettrait pas d’engendrer des versions "mutantes". Cette deuxième hypothèse est ensuite amplifiée et déformée jusqu’à devenir, en commentaire de cette publication, une théorie selon laquelle les autorités "injectent le virus".

Or les explications pour justifier ce paradoxe sont simples. Tout d’abord, il est encore beaucoup trop tôt pour analyser ces données. Le vaccin Pfizer nécessite en effet une deuxième dose pour atteindre son niveau d’efficacité annoncé. Or, cette dernière doit être administrée au minimum 21 jours après la première.

Ensuite, l’efficacité a été estimée par le laboratoire sept jours après l’administration des deux doses. En tout, il faut donc quatre semaines entières pour analyser les résultats. Ce qui nous conduit, avec un début de campagne le 19 décembre, au 16 janvier. Et encore. Oui, le pays a commencé à administrer sa seconde dose du vaccin samedi dernier, mais toute la population n’est pas inoculée au premier jour. S’il y a actuellement 20% des Israéliens qui ont reçu une dose, ils n’étaient que 2% il y a encore trois semaines. Une campagne, même intensive, n’aura donc pas d’impact significatif avant le mois de mars a minima. D’ailleurs, lorsqu’un internaute fait remarquer à l’auteur de ces graphiques l’importance de ce délai, le principal intéressé confesse lui-même que, oui "il faut attendre". "On aura la réponse prochainement", admet-il, assurant qu’il ne fait que "poser une question", pourtant pleine d’insinuations trompeuses.

L’objectif premier du vaccin Pfizer, analysé par les études, est d’éviter l’apparition de formes graves. Le critère le plus intéressant est donc la létalité, c’est-à-dire celui du nombre de décès par cas. Et ce taux-là a, au contraire, amorcé une très légère baisse, comme l’illustre le graphique ci-dessous.

Tandis qu’il stagnait à 0,8% depuis le début de l’automne, il a diminué à 0,7%. Un phénomène qui s’illustre d’ailleurs dans les hôpitaux. Interrogée ce mercredi, la cheffe des services de Santé publique du ministère de la Santé du pays a bien annoncé qu’il y avait eu 4500 personnes diagnostiquées positives au Covid-19 après avoir reçu la première dose, dont 375 ont été hospitalisées en raison de la maladie. Une citation que les anti-vaccins reprennent en chœur. Mais ce qu’ils omettent de prendre en compte, c’est que la docteure Sharon Elrai-Price a également indiqué que ces chiffres étaient en nette baisse à mesure que la durée après une vaccination s’allongeait. "Parmi les personnes hospitalisées, 244 l’ont été dans la première semaine suivant leur vaccination, 124 au cours de la deuxième semaine, et 7 plus de 15 jours après avoir reçu le vaccin", a-t-elle précisé à la presse.

Des premiers résultats encourageants

Il n’y a donc pas d’"hécatombe" liée au vaccin de Pfizer, à la différence de ce qu’assure le collectif Victimes Coronavirus France. Au contraire, les premiers résultats scientifiques sont plutôt optimistes. Relevées par la presse locale, des études conduites par deux grands organismes de soins montrent une chute de la transmission du virus. La première, réalisée par Clalit - plus importante caisse médicale du pays - a observé que les contaminations chutaient de 33% quatorze jours après la vaccination. D’autres chiffres, enregistrés cette fois par la Maccabi, sont encore plus optimistes. Le vaccin réduirait de 60% les risques d’infection sur la même durée. De quoi pousser la cheffe du département de Santé publique à se féliciter que les premières remontées illustrent une "réduction des infections d’environ 50% quatorze jours après la première injection". Des informations préliminaires qui, comme celles plus alarmistes, doivent encore être vérifiées dans l’avenir.


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