La grève Black Lives Matter bien suivie aux États-Unis

samedi 25 juillet 2020.
 

La journée nationale de grève du 20 juillet en solidarité avec le mouvement Black Lives Matter a rassemblé des dizaines de milliers de travailleurs dans plus de 200 villes américaines.

Des dizaine de milliers de travailleurs “ont quitté leur poste de travail, ce lundi 20 juillet, en solidarité avec le mouvement Black Lives Matter pour dénoncer les inégalités économiques et le racisme systémique”, rapporte le Washington Post.

Des inégalités qui, selon les organisateurs de cette journée nationale de grève “se sont encore accentuées avec la pandémie”, note le quotidien, qui explique que le mot d’ordre a été bien suivi à la fois par les plus grosses organisations syndicales du pays comme le SEIU [employés de service], les Teamsters [chauffeurs routiers] ou encore les syndicats d’enseignants ; mais aussi localement dans de nombreux secteurs comme les fast-foods notamment à Saint-Louis dans le Missouri, les établissements de santé à New York, les entreprises de ménage à San Francisco ou les centres d’appel à Memphis.

Genoux à terre

Cette journée de grève était organisée pour exiger “une reconnaissance sans équivoque, de la part des entreprises et des politiques, du fait que ‘les vies noires comptent’ ainsi que la “déconstruction du racisme, de la suprématie blanche et la fin de l’exploitation économique”. Aux mots d’ordre généraux se sont également greffées des revendications plus classiques portant par exemple sur l’égalité salariale ou plus circonstanciées sur les mesures de protection que les entreprises doivent fournir à leur employés en temps de pandémie.

Quant aux salariés qui étaient dans l’impossibilité de quitter leur poste de travail, “ils ont été encouragés à poser un genou à terre, sur leur lieu de travail, pendant 8 minutes et 46 secondes”, le temps durant lequel un policier blanc de Minneapolis est resté agenouillé sur le cou de George Floyd, le 25 mai à Minneapolis.

Le Washington Post souligne même que certaines entreprises ont encouragé leurs salariés à prendre part à cette journée de grève, comme par exemple Airbnb, tandis que d’autres se fendaient, pour l’occasion, de communiqués de soutien, à l’instar du géant de la restauration rapide McDonald’s.

Courrier International


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