REMANIEMENT : LES TÊTES CHANGENT MAIS PAS LA POLITIQUE !

dimanche 12 juillet 2020.
 

1) Mathilde Panot interrogée sur BFM ce vendredi 3 juillet

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2) Le monde d’après : Jean Castex nouveau premier ministre droitard, sarkozyste et énarque

http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

"Politiquement, je suis de droite et je l’assume parfaitement", affirmait ce haut fonctionnaire.

Membre du parti Les Républicains, il est notamment proche de Nicolas Sarkozy, dont il a été le secrétaire général adjoint à l’Élysée. Ce qui ne l’empêche pas de soutenir la candidature de François Fillon pour la présidence de l’UMP lors du congrès de l’automne 2012.

Cette nomination donne le ton de ce qui s’annonce dans les prochains mois.

3) Qui est Jean Castex, le nouveau premier ministre ?

Cyprien Caddeo

https://www.humanite.fr/qui-est-jea...

Maire « Les Républicains » de Prades (Occitanie) et « Monsieur Déconfinement » pendant la crise sanitaire, Jean Castex est, à 55 ans, chargé d’incarner le « renouveau » du quinquennat Macron. Sa nomination acte, au contraire, que la deuxième partie du quinquennat ressemblera beaucoup à la première.

Exit le maire (ex-LR) du Havre, bonjour le maire (LR) de Prades. Jean Castex, auparavant délégué interministériel chargé de la stratégie de sortie du confinement (le fameux « Monsieur Déconfinement » à l’accent du sud-ouest), succède à Edouard Philippe au poste de premier ministre.

La nouvelle équipe gouvernementale au complet devrait être connue avant le conseil des ministres de mercredi. Ce remaniement attendu s’inscrit dans un calendrier fixé depuis des semaines par Emmanuel Macron, devant les Français, puisqu’il affirme vouloir donner une nouvelle impulsion à ses deux dernières années comme chef de l’Etat.

Carnet d’adresses

Sciences Po Paris, énarque, haut fonctionnaire et vieux routard des cabinets ministériels, inconnu du grand public jusqu’à il y a quelques mois, Jean Castex a pourtant un profil beaucoup plus technocratique que politique, alors que les noms de Florence Parly, Jean-Louis Borloo, Jean-Yves Le Drian ou encore Bruno Le Maire avaient circulé. Sa maîtrise des dossiers et des ministères et son carnet d’adresses fourni à force d’arpenter les lieux de pouvoir ont pesé dans la balance. Nommé en avril pour gérer le déconfinement, Jean Castex avait pris une importance considérable dans l’organigramme gouvernemental, au point que certains le surnommaient le « vice-premier ministre ».

Le nouveau chef de gouvernement a de plus de quoi plaire à l’électorat de la Macronie : ancien secrétaire général adjoint de la présidence sous Nicolas Sarkozy, il avait soutenu François Fillon en 2012 lorsque celui-ci voulait prendre la tête de l’UMP. A droite dans ses bottes, donc, mais Macron-compatible. En 2017, il est nommé délégué interministériel en vue de l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Et, en 2018, son nom avait circulé une première fois pour remplacer Gérard Collomb, démissionnaire, au ministère de l’intérieur.

La carte "élus locaux"

Edile d’une petite commune d’Occitanie, le Gersois incarne aussi « les élus locaux » - son grand-père, Marc Castex, était lui-même sénateur du Gers et maire du village de Vic-Fezensac. Une carte que l’exécutif devrait jouer au moment de lancer le chantier de « l’acte de décentralisation » voulu par Emmanuel Macron. La Macronie cherche à se départir de l’image « hyper-centralisée » et très parisienne qui lui colle à la peau.

Pour ce qui est en revanche de « dessiner un nouveau chemin », selon l’expression lunaire d’Emmanuel Macron, et d’incarner un virage écologique et social pour « le monde d’après », on repassera. « Quoi de mieux qu’un maire de droite pour remplacer un maire de droite ? », a ironisé sur Twitter l’eurodéputée insoumise Manon Aubry.

Une feuille de route balisée

Jean Castex présente néanmoins l’avantage d’être une figure chaleureuse, relativement consensuelle - sa nomination en tant que « Monsieur Déconfinement » avait été bien accueillie en avril dernier, jusqu’à être saluée par le secrétaire général de Force Ouvrière. C’est donc d’abord le choix de la sécurité pour Emmanuel Macron, qui garde la main sur les orientations du quinquennat et a besoin d’un fidèle soldat davantage que d’une figure politique susceptible de lui faire de l’ombre. Edouard Philippe, devenu plus populaire que le président dans la crise, était devenu encombrant.

Le nouveau premier ministre n’aura pas toute latitude pour conduire l’action du gouvernement. Son cap a été défini par le président dans une interview à la presse régionale quotidienne, parue ce vendredi matin. Et il apparaît que le « nouveau chemin » souhaité par Macron ressemble plutôt à une impasse, voire à un demi-tour. Tout changer pour que rien ne change, pourrait-on traduire. « Le cap sur lequel je me suis engagé reste vrai », persiste Emmanuel Macron. Il a déterminé ses « chantiers », sans entrer dans le détail : la santé, le grand âge, la jeunesse et l’égalité des chances. Mais aussi laissé la porte à ouverte à des coups de canifs dans les 35 heures. Et confirmé que la réforme des retraites, marqueur du tournant antisocial du mandat, était encore dans les tuyaux. Le premier grand oral de Jean Castex est attendu au 20 heures de TF1, ce vendredi soir. En attendant le casting complet de son gouvernement.

Cyprien Caddeo et Emilio Meslet


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