Mobilisation générale et nationale le 20 février 2020 contre La Retraite En Moins. Communiqué intersyndical.

samedi 29 février 2020.
 

4) On ne baissera pas les bras (Yves Veyrier, FO)

Des discussions ont été ouvertes par le gouvernement, ces dernières semaines, sur les questions de l’emploi des seniors, de la pénibilité, de la retraite progressive, du minimum de pension, dont le Premier ministre entendait indiquer, jeudi 13 février, ce qu’il en retiendrait.

Si FO a fait connaître ses revendications en la matière, nous n’en sommes pas moins dupes qu’il s’agit de détourner l’attention des conséquences du projet de « système universel de retraite par points ». Nous ne nous laisserons pas divertir !

Au contraire, il nous semble important de rétablir précisément les faits.

Certains journalistes nous interrogent sur le rôle de FO.

Rappelons simplement qu’au mois de juillet, lorsque nous avons pris connaissance du rapport du Haut-commissaire, qu’au mois de septembre, lorsque nous avons rencontré le Premier ministre, FO est l’organisation qui a alerté : "Ce n’est pas le système de retraite actuel qui est défaillant, c’est l’entrée dans le système, c’est-à-dire l’emploi, l’emploi des seniors, c’est l’entrée dans l’emploi des jeunes, les temps partiels subis, ce sont les bas salaires et c’est sur cela qu’il faut travailler."

Quand d’autres s’inscrivaient dans les concertations pour la mise en œuvre du système universel, FO déposait ses revendications précises sur ces sujets, dès le 16 octobre auprès du Haut-commissaire, puis le 25 novembre formellement au Premier ministre, considérant qu’elles s’inscrivaient dans le maintien et l’amélioration de notre système actuel de retraite.

Et il a fallu qu’on arrive à la grève du 5 décembre, il faut le rappeler, pour que le gouvernement consente à bien vouloir ouvrir des discussions sur ces questions.

Comme c’est le mouvement de grève qui a fait que le gouvernement recule. Par exemple, il a reculé à la génération 1975, il a reculé plus loin pour les cheminots, pour la RATP. Il a dû concéder des dispositions spécifiques, particulières à certaines professions qui se sont mobilisées.

Qui a la main aujourd’hui ? nous demande-t-on.

Si quelqu’un a la main, ce sont les syndicats, qui ont, comme FO, analysé précisément ce qu’était le contenu de cette réforme. C’est la confédération FO qui a prévenu, dès le mois d’août : " Si nous ne sommes pas entendus, nous irons à la grève, nous mobiliserons !"

Quant à la conférence de financement, là non plus, nous ne sommes pas et ne serons pas dupes. Pour les représentants des employeurs la solution doit passer par une mesure d’âge. Quant aux organisations qui ont demandé cette conférence, elles semblent plus frileuses parce que tout le monde s’aperçoit qu’au final, c’est dans le projet de loi et l’étude d’impact, ce sera un âge d’équilibre qui démarrera non plus à 64 ans, mais même à 65 ans pour aller plus loin…

Alors, quand on nous interroge sur la suite… la réponse est évidente pour FO : on ne baissera pas les bras ! C’est le sens de l’envoi de l’adresse à l’ensemble des parlementaires, leur demandant de ne pas voter ce texte en parallèle de la nécessité du maintien de la mobilisation ! l

Yves Veyrier Secrétaire général de Force Ouvrière

3) Exemple de manifestation : Rouen (vidéo)

Réforme des retraites : « Toutes les générations vont être touchées »

https://www.youtube.com/watch?v=jpG...

2) 20 février 2020 : Coupure géante d’électricité à Poitiers

La CGT Énergie de la Vienne a revendiqué hier, jeudi 20 février, la coupure d’électricité géante qui a affecté entre 9 h 20 et 10 h 20 une partie de l’agglomération de Poitiers. Ce sont quelque 30.000 foyers qui ont été affectés, selon Enedis qui va « lancer des constats d’huissier » à la suite de cette opération qui « a dégradé le service public ». Il aura fallu une heure pour rétablir totalement la situation dans tous les quartiers affectés. C’est le centre-ville et la partie ouest de l’agglomération qui ont été le plus touchés.

Une action contre la réforme des retraites Cette action de la CGT, qui avait coupé dernièrement l’alimentation en gaz du Center Parcs du Nord Vienne, s’inscrivait dans le cadre de l’action contre la réforme des retraites. « Nous affirmons par la reprise en main de notre outil de travail et par cette action notre détermination contre la réforme des retraites », a indiqué la CGT dans un communiqué.

C’est le poste source des Meuniers, situé entre Saint-Éloi et la route de Montamisé qui a été visé par cette action spectaculaire. À Poitiers, particuliers et professionnels sont restés l’arme au pied en attendant le retour du courant. Des compagnies d’ascenseurs ont été sollicitées, aux Couronneries, pour des personnes bloquées.

Dans le centre de Poitiers, les pompiers se sont rendus en nombre au commissariat central où un dégagement de fumée suspect s’est produit au moment du démarrage du groupe électrogène alimentant les lieux en cas de coupure.

À 11 h, près de 200 personnes étaient encore présentes sur le site de Montamisé. « Après une assemblée générale à laquelle participaient une centaine de personnes, nous sommes entrés dans le poste à 9 h 30 et nous avons décidé de couper le courant pendant une heure sur la zone ouest de Poitiers », détaillait Sébastien Roumet, de la CGT Énergie. Le syndicat a épargné la zone du CHU.

1) Communiqué CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF,

Les journées des 5 et 6 février ont été de nouveaux temps forts de mobilisations et de grèves, de la jeunesse et des salarié.es.

Chaque semaine et ce depuis le 5 décembre, des A.G se multiplient sur les lieux de travail, dans les lycées et universités malgré les diverses pressions. En aucun cas la réponse à la crise sociale ne peut être une répression à l’encontre de celles et ceux qui expriment un désaccord.

Chaque jour des actions et des initiatives sont organisées dans tous les territoires. Le rejet de la réforme et la détermination d’obtenir le retrait sont intacts et se propagent de manière inéluctable.

Notre intersyndicale partage et porte des propositions sur le financement et l’amélioration de notre système de retraite solidaire et intergénérationnel. Elle travaille à l’organisation d’une contre-conférence nationale courant mars, déclinée localement, pour débattre largement et publiquement des solutions et propositions envisageables pour un projet sérieux d’amélioration des régimes de retraite.

De même, au-delà de l’opinion publique défavorable au projet de réforme, les différentes caisses de retraites comme les institutions, dont la plus haute, celle du Conseil d’Etat, ont toutes acté un avis critique voire négatif. Continuer à vouloir imposer ce projet relève de la part du gouvernement d’un vrai déni de démocratie.

Nos organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF sont persuadées que cette mobilisation inédite et historique vaincra.

Elles appellent au renforcement et à la continuité de la mobilisation et de la grève là où les salarié.es le décident. Elles engagent à tenir des AG, à poursuivre durant la période à venir des actions diverses de mobilisations et d’informations larges de la population, à multiplier les initiatives locales et interprofessionnelles pour créer les conditions d’une journée d’ampleur.

Elles appellent à préparer d’ores et déjà de nouveaux temps forts de mobilisation, autour du 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Elles seraient effectivement les plus grandes perdantes, avec ce projet de loi sur les retraites.

C’est dans ce contexte de mobilisation continue que nos organisations syndicales et de jeunesse, appellent l’ensemble de la jeunesse, des salarié.es, des privé.es d’emploi, des retraité.es à une nouvelle journée de convergence de grèves et de manifestations le 20 février.

L’intersyndicale se réunira le 20 février pour définir les suites.


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