Les citoyens qui ont voté rose ne devraient pas avoir une mémoire de poisson rouge.

vendredi 28 février 2020.
 

L’article suivant rappelle l’intensité et l’ampleur de la répression du gouvernement dit socialiste contre les manifestants s’opposant à la loi travail en 2016. De nombreux manifestants ont subi des blessures mutilantes.

Il rappelle la demande d’enquête parlementaire sur l’usage des forces de l’ordre et la dénonciation du comité sur la torture de l’ONU contre les violences policières à l’occasion de ces manifestations.

À la lumière des textes qui suivent, on comprendra aisément pourquoi de nombreux membres de LFI sont hostiles à une alliance avec le PS dont l’ignominie a été et reste insupportable pour tout citoyen attaché au respect de la dignité humaine et à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen

Si la politique néolibérale, les reniements et diverses trahisons du PS sur le plan économique et social sont largement connus et ont conditionné son effondrement électoral, les violences policières sans précédent durant la Ve République (à l’exception de la période de la guerre d’Algérie) sont beaucoup moins connues,.

Des manifestants pacifiques ont été victimes de blessures très graves altérant leur intégrité physique pour leur vie entière À cela s’est ajouté L’instrumentalisation à outrance des casseurs. Tout cela sous l’égide du gouvernement socialiste avec ses ministres de l’intérieur Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.

Cette répression féroce a permis et a ouvert la porte à la répression encore plus violente de Macron.

Rappelons qu’aucune autocritique et bilan n’ont été réalisés par le PS–croupion actuel sur sa politique économique et répressive antérieure. Le grand public a été peu informé de la violence de cette répression du fait que les médias au service des intérêts de la classe dominante sont largement irrigués par les réseaux liés au PS dont des thiik–tanks comme Terranova ou la fondation Jaurès par exemple et que de nombreux journalistes sont de sensibilité sociale–libérale.

La première victime de la répression antisyndicale a été la CGT qui a été victime d’un bashing permanent des grands médias pendant des mois.

Il faut aussi se dire que parmi ceux qui ont reçu de violents coups de matraque sur la tête, bon nombre d’entre eux avaient été des électeurs de François Hollande en 2012.

Nous rappelons ici deux textes pour les amnésiques ou les ignorants de cette inexcusable répression .

Au-delà de la politique économique et sociale régressive du PS, cette répression que certains pourraient qualifier de criminelle, a provoqué le départ de ce qui restait de gauche au PS.

Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel ont donc fondé après leur départ en octobre 2018,1 nouveau parti :APRES (Alternative pour un programme républicain écologiste et socialiste). Ce parti s’est ensuite associé avec le MRC pour donner le nouveau parti la GRS (Gauche républicaine et socialiste).

Ce nouveau parti a des positions très proches de celles de La France Insoumise et en constitue un allié naturel. D’ailleurs, rappelons que Emmanuel Maurel a été élue député européen sur la liste de LFI.

On comprend alors pourquoi les grands médias invisibilisent la GRS et tente de ressusciter un Parti Socialiste moribond qui n’est plus socialiste et de gauche que de nom.

Les électeurs qui se considèrent réellement comme socialistes qui ont peur de Mélenchon ou n’apprécient pas sa personnalité, ou encore qui sont déboussolés par la structure organisationnelle du mouvement LFI ne sont donc pas orphelins : ils ont la possibilité d’adhérer à la GRS ou de voter pour ce parti.

Pour les esprits chagrins qui ne comprennent pas pourquoi LFI ne s’allie pas avec des adhérents du PS, les deux textes suivants devraient les éclairer.

Premier texte

Demande d’enquête parlementaire concernant les violences policières contre les manifestants s’opposant à la loi travail au printemps 2016.

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 19 septembre 2016.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

tendant à la création d’une commission d’enquête visant à faire la lumière sur les choix opérés par le ministère de l’Intérieur quant au maintien de l’ordre durant les manifestations,

Source : http://www.assemblee-nationale.fr/1...

(Renvoyée à la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement)

présentée par M. Jean-Jacques CANDELIER, député. (Élu PCF dans la 16e circonscription du Nord de 2012 à 2017)

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Depuis son annonce par le Gouvernement jusqu’à son adoption par le 49-3, le projet de loi travail a suscité une très vive contestation populaire, traduite par des manifestations partout en France.

Inquiets par cette réforme synonyme de régression historique des droits et des protections des salariés, des milliers de manifestants sont descendus régulièrement dans les rues.

À l’initiative de sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, l’UNEF, l’UNL et la FIDL), le mouvement social s’est fortement ancré dans le pays et une nouvelle journée de mobilisation pour l’abrogation de la réforme s’est déroulée le 15 septembre 2016.

Les sondages d’opinions marquent à l’unanimité un soutien majoritaire des Français à la contestation et une condamnation de l’usage du 49-3.

Depuis le début de ce mouvement, plusieurs manifestations ont été le théâtre de violences graves.

Le collectif « Stop violences policières » a transmis le 19 juillet au Défenseur des droits 104 témoignages, une quarantaine anonymes et 68 manifestants de manière nominative, qui dénoncent ces violences. La plupart sont parisiens, certains viennent de Rennes, Nantes, Lille ou Marseille.

Romain, photographe amateur et venu pacifiquement sur les lieux de la manifestation du 26 mai 2016, a été blessé grièvement à la tête par une grenade à main de désencerclement lancée par un policier. Jean-François, un manifestant âgé de vingt ans, a lui perdu son œil gauche après avoir reçu un projectile lors d’une manifestation à Rennes. Durant la 13e journée d’action, c’est un syndicaliste de quarante-six ans, secrétaire médical de l’AP-HP (Assistance publique des hôpitaux de Paris) qui a perdu la vision de l’œil droit. La liste n’est malheureusement pas exhaustive.

Au-delà de ces cas particuliers, la question de la généralisation de la répression est posée. C’est en effet une stratégie globale, orchestrée par l’État qui se dessine. Le traitement des « bavures » au cas par cas par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ne peut demeurer une réponse satisfaisante devant la multiplication des faits alarmants.

De nombreux manifestant-te-s ont, en effet, été victimes d’une répression brutale et se sont retrouvés délogés, pourchassés, blessés, interpellés par les forces de police alors même qu’ils n’ont commis aucune infraction. Pour ceux-là, le parquet ira parfois jusqu’à requérir des peines ou demande des poursuites alors même que les dossiers sont vides de preuve. Dans certains cas, le simple fait de participer à des manifestations et, à des mobilisations est retenu à charge.

Cette proposition de résolution relate également une inquiétude en lien avec la multiplication des actes de violences commis sur des journalistes. 14 clubs de la presse ont dénoncé dans un communiqué commun « des confrères pris à partie dans l’exercice de leurs fonctions […] alors même que leur qualité professionnelle ne faisait aucun doute (brassard et casque « presse », caméra siglée…). »

Si la liberté d’informer est un droit et un pilier de la démocratie, des images de violences gratuites envers les journalistes semblent attester d’une volonté d’imposer une chape de plomb sur la réalité des manifestations.

Alors que les manifestations ont été brutalement réprimées, certains individus responsables de « casse » ont été contenus en tête de cortège sans jamais être neutralisés par les forces de police. Cela pose la question du commandement et des consignes.

Le mouvement contre la loi travail a en effet vu des groupes d’individus facilement reconnaissables, étrangers aux organisations qui appellent à la mobilisation, perturber les manifestations, casser des vitrines et des abribus, s’en prendre aux forces de l’ordre, aux services d’ordres syndicaux et parfois aux manifestants.

Suite à ces exactions, les commentateurs politico-médiatiques et les chaînes d’information ont régulièrement passé sous silence les revendications des manifestations au profit des images de violences. Le ministre de l’intérieur lui-même, lors de son passage au journal télévisé de 20 heures sur France 2 le mardi 14 Juin 2016 a préféré parler de « hordes de manifestants » en alimentant la confusion.

Les casseurs sont clairement identifiés par les forces de l’ordre. Ils ne font pas partie des manifestants et viennent commettre des violences qui discréditent l’action syndicale.

L’auteur de la présente proposition de résolution s’interroge sur la raison pour laquelle des groupes structurés de casseurs identifiés sont laissés libres d’intégrer les cortèges syndicaux. Il se questionne sur le paradoxe suivant : laisser-faire pour les casseurs, répression brutale pour les manifestants.

Le secrétaire général de la CGT a illustré dans une très juste comparaison, qu’il ne revenait pas à un service d’ordre syndical de neutraliser des casseurs en périphérie d’une manifestation tout comme il ne revenait pas aux supporters de football de neutraliser les hooligans. C’est bien aux forces de l’ordre que cette mission revient dans un État de droit.

Des policiers syndiqués ont dénoncé cette situation où les ordres semblent tarder dans des situations qui exigent pourtant une forte réactivité.

Le syndicat Alliance, majoritaire, s’est ainsi interrogé par la voix de son secrétaire général sur les consignes de non-intervention reçues face aux casseurs et a accusé le Gouvernement de vouloir décrédibiliser les mouvements sociaux.

Pour sa part, la CGT-Police rappelle dans ses communications que le véritable rôle de la police nationale est de faire respecter les libertés publiques et surtout la protection des citoyens y compris lors de manifestations.

Enfin, les syndicats de policiers dénoncent également l’utilisation politique de la fatigue des policiers pour justifier les menaces d’interdiction de manifestations.

Lorsqu’il y a des violences, la police doit pouvoir les faire cesser avec mesure et discernement, c’est là sa raison d’être. Néanmoins, des missions mal maitrisées, et des objectifs mal définis engendrent des violences régulières. Dans ce cadre, la responsabilité revient donc aux donneurs d’ordres.

Afin que les Français puissent disposer du droit à la manifestation, dans le calme et la sécurité, il est nécessaire de clarifier les choix opérés par le ministère de l’intérieur quant au maintien de l’ordre durant les manifestations en matière de gestion des manifestants d’une part, et de gestion des casseurs d’autre part. Il convient également d’interroger le rôle du ministère public.

Cette présente proposition de résolution répond à la demande de la CGT avec la FSU, Solidaires, SAF, UNEF, FIDL, UNL et la LDH qui ont demandé, le 22 juin 2016, l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les choix opérés par le ministère de l’intérieur quant au maintien de l’ordre durant les manifestations.

Selon leur communiqué, « Nos libertés ne sont ni négociables, ni ajustables. Nous les voulons pleinement garanties. »

Considérant que le soutien aux forces de l’ordre ne dédouane pas les parlementaires d’une critique de l’usage disproportionné de la force et de la répression tout comme l’état d’urgence n’interdit pas la représentation nationale de poser la question des ordres donnés par le Gouvernement dans le cadre des manifestations, il est proposé que l’assemblée nationale se prononce.

PROPOSITION DE RÉSOLUTION

Article unique

En application des articles 137 et suivants du Règlement, il est créé une commission d’enquête de trente membres visant à faire la lumière sur les choix opérés par le ministère de l’intérieur quant au maintien de l’ordre durant les manifestations.

Fin du texte Rappelons que cette demande a été repoussée par le groupe socialiste de l’Assemblée nationale et que cette commission-là donc plus jamais voir le jour.

Voir aussi, en amont de cette demande : communiqué de la Ligue des droits de l’homme de mai 2016 qui demande la tenue d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences policières. https://www.humanite.fr/violences-p...

Deuxième texte :

Violences policières : Le comité de l’ONU contre la torture préoccupé par la situation en France.

Les forces de l’ordre françaises dans le viseur des Nations unies.

Source : France Info du 15/05/2016

https://www.francetvinfo.fr/violenc...

Dans une série d’observations mises en ligne vendredi 13 mai, le Comité de l’ONU contre la torture fait part de sa préoccupation face aux violences policières en France. "Le Comité est préoccupé par les allégations d’usage excessif de la force par les fonctionnaires de polices et de gendarmerie ayant, dans certains cas, entraîné des blessures graves ou des décès", écrit-il, sans plus de précision. Il fait probablement référence aux manifestations de ces derniers mois, ainsi qu’au décès de Rémi Fraisse en octobre 2014 à Sivens.

Composé de dix experts indépendants, le Comité contre la torture contrôle l’application de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, ratifiée par la France en 1986. Tous les quatre ans, chaque Etat signataire doit soumettre un rapport au Comité, qui lui fait suivre ensuite ses observations. C’est à cette occasion qu’il s’est dit préoccupé des violences policières.

L’Etat d’urgence, un autre motif d’inquiétude

Le comité onusien s’inquiète également des "obstacles rencontrés par les victimes pour porter plainte", de "l’absence de données statistiques", du "manque d’informations détaillées sur les condamnations judiciaires" des policiers, des violences contre les migrants de Calais, ainsi que de la faiblesse des sanctions administratives et des nombreux non-lieux. Par conséquent, "le Comité recommande à l’Etat de renforcer la lutte contre tout usage excessif de la force par la police et la gendarmerie", indique le texte.

Ces violences policières ne sont pas les seuls motifs d’inquiétude du comité. Le texte évoque également les perquisitions menées dans le cadre de l’état d’urgence, "ayant dans certains cas, entraînées des séquelles psychologiques". "Le Comité s’inquiète de ce que l’application de certaines mesures dans le cadre de l’état d’urgence puisse constituer une atteinte aux droits", indique le rapport.

Le Comité contre la Torture demande enfin à la France de mieux protéger les populations visées par des actes haineux, comme les Roms, les musulmans, les juifs et les migrants. D’autres dossiers, comme les soupçons de viols contre des soldats français en Centrafrique et les conditions de vie dans les prisons françaises, figurent aussi dans ce rapport. La France a jusqu’au 13 mai 2017 pour faire part des suites qu’elle a données aux recommandations du Comité.

Fin de l’article

Troisième texte

Quelques extraits de l’article de Wikipédia sur les grèves et manifestations contre la loi travail.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3...

… Théron, militant de Sud Santé, perd son œil à la suite de cette interpellation. Il s’agit de la deuxième fois qu’un manifestant est éborgné - après un étudiant ayant perdu un œil à Rennes le 28 avril. Selon une vidéo récupérée par le syndicat Solidaires, et une dizaine de témoins, les règles d’usage des grenades n’ont pas été respectées, et les CRS ont fait attendre L. Théron une heure avant qu’il n’ait pu être soigné.… […]

… Le 31 mai 2017, l’organisation Amnesty International produit une étude sur la restriction du droit de manifester en France. Une grande partie de cet article étant consacrée à la répression policière du mouvement social elle publie le bilan des street médics parisiens faisant état « d’au moins 1000 blessés uniquement à Paris »… (Lire la suite sur Wikipédia)

Annexe : article de Wikipédia sur la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS) créée à Valence le 3 février 2019 https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauch...

La France en guerre sous Macron ? Yeux crevés et gueules cassées au pays des droits de l’homme au XXIe siècle. http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

Hervé Debonrivage


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