Affaire Mila : faits et position du Parti de Gauche

samedi 8 février 2020.
 

2) Menaces contre Mila : non, Madame Belloubet il n’y a pas de délit de blasphème

https://www.lepartidegauche.fr/mena...

Suite au harcèlement et aux menaces de mort que subit Mila, la ministre de la justice devrait mobiliser tous les moyens de L’État pour la protéger. Nicole Belloubet a pourtant réagi sur Europe 1 et affirmé que « L’insulte à la religion c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave ».

Non, en France il n’y a pas de délit de blasphème, et la critique, même virulente, de toutes les religions ou croyances demeure un droit inaliénable. La liberté de conscience, garantie par la Constitution et la loi de 1905 font partie du socle républicain.

Le parti de gauche demande que la justice poursuive les personnes qui ont menacé de mort Mila. Le parquet de Vienne doit revenir sur sa décision d’ouvrir une enquête contre Mila, sous prétexte d’une prétendue insulte à religion. madame Belloubet devrait donner des instructions en ce sens au parquet au lieu d’incriminer la victime.

1) Affaire Mila : retour sur dix jours de polémiques

Source : https://www.lepoint.fr/societe/affa...

C’est devenu « l’affaire Mila », du nom d’une jeune fille de 16 ans, originaire de la région lyonnaise. Il y a dix jours, l’adolescente envoie une vidéo sur son compte Instagram pour discuter en direct avec ses abonnés, comme elle en a l’habitude. Un jeune homme de confession musulmane lui fait alors des avances, elle le repousse. Mila revendique son homosexualité, ce qui lui vaut un « sale lesbienne » de l’individu. C’est dans ce contexte qu’elle se lance dans une diatribe antireligieuse. Depuis, Mila a reçu plusieurs menaces de mort et a déposé une plainte. Retour sur une affaire qui relance notamment le débat autour du blasphème.

La vidéo « anti-islam »

« Je déteste la religion [...], le Coran, il n’y a que de la haine là-dedans, l’islam, c’est de la merde, c’est ce que je pense. Je ne suis pas raciste, pas du tout. On ne peut pas être raciste envers une religion. J’ai dit ce que j’en pensais, vous n’allez pas me le faire regretter. Il y a encore des gens qui vont s’exciter, j’en ai clairement rien à foutre, je dis ce que je veux, ce que je pense. Votre religion, c’est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir.  » Voilà ce que déclare Mila depuis sa chambre, ce soir du 19 janvier. La vidéo est immédiatement enregistrée par plusieurs internautes, puis rediffusée massivement sur Twitter. La machine est lancée.

Insultes et menaces

La jeune fille devient alors la cible de milliers de messages d’insultes. Le nom de son établissement scolaire est divulgué, tout comme son identité et son adresse. Des internautes indiquent qu’ils vont venir à la sortie de son lycée « lui faire la peau ». Elle est également menacée de viol, puis de mort. Par crainte de représailles, Mila ne se rend plus au lycée et décide de porter plainte.

Le procureur de la République de Vienne ouvre deux enquêtes

« La propagation virale sur les réseaux sociaux d’une vidéo postée par une jeune fille mineure, exprimant dans le fil d’une discussion personnelle des propos virulents et hostiles à la religion musulmane, a suscité une multiplication de réactions prenant la forme de menaces de mort et de crimes », détaille alors le procureur de la République, qui décide d’ouvrir une enquête pour « menaces de mort, menace de commettre un crime et harcèlement ». La « gravité des menaces » a « imposé une déscolarisation temporaire et une prise en charge de l’adolescente », pour qui le parquet a « mis en œuvre un soutien psychologique particulier », précise le procureur, qui, en parallèle, ouvre une seconde information judiciaire, à l’encontre de Mila, cette fois-ci, pour « provocation à la haine religieuse ».


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