Finances publiques : les agents mobilisés contre réorganisation et suppressions d’emplois

vendredi 27 septembre 2019.
 

Le ministère des comptes publics a prévu la suppression de 5 800 postes entre 2020 et 2022 et la fermeture d’un millier de trésoreries, selon les syndicats.

Des agents de la direction générale des finances publiques (DGFip) sont mobilisés, lundi 16 septembre, dans plusieurs régions, contre le projet de réorganisation de leur administration, de suppressions d’emplois et de fermetures de trésoreries.

Le ministère des comptes publics a prévu la suppression de 5 800 postes entre 2020 et 2022, dont 4 800 sur le périmètre de la DGFip, qui devrait perdre un millier de guichets du Trésor public sur 1 600, selon l’intersyndicale CGT-FO-Solidaires-SNA-CFDT-UNSA.

A Strasbourg, entre 100 et 150 agents ont défilé dans la matinée. Selon les syndicats, le projet du gouvernement prévoit la suppression de toutes les trésoreries du département, hors Strasbourg.

Tous vêtus de noir, les manifestants ont marché derrière un grand cercueil en carton. Ils portaient des petits drapeaux noirs ornés d’une tête de mort, sur lesquels était écrit « Finances publiques : même plus l’impôt sur les os ». Quelque 600 agents devraient être « concernés par ces restructurations », qui entraîneront « moins de présence de l’Etat sur les territoires », a déploré José Pereira, de FO.

« Finances publiques sacrifiées, usagers méprisés »

A Lille, une trentaine de personnes étaient réunies devant le siège de la DGFip du Nord. Sur une banderole, l’intersyndicale dénonçait : « Mission, réseau, emplois, finances publiques sacrifiées, usagers méprisés ».

« C’est la casse totale de la DGFip et du service public qu’on pouvait rendre. On demande le retrait » du projet, a déclaré Yannick Massiet, de la CGT. Selon le projet, sur 68 trésoreries du Nord, « 64 fermeraient et seraient remplacées par des points de contact qui n’auront pas les mêmes atouts qu’une trésorerie », a-t-il ajouté. Article réservé à nos abonnés Lire aussi La vraie-fausse annonce des maisons France service

A Marseille, une centaine d’agents se sont rassemblés au siège de la DGFip des Bouches-du-Rhône. « Promettre plus de service public avec moins d’agents et moins de bureaux ouverts, c’est mensonger. Ces maisons de services au public sont des coquilles vides », a accusé Maxime Picard du syndicat Solidaires.

Yvan Huart, adjoint au directeur régional des finances publiques, a nié une « réduction des implantations en Bouches-du-Rhône ». « Au contraire, la réforme augmentera les points de contact de proximité de 30 % », a-t-il assuré.

Sur la Côte d’Azur, où sont menacés les centres non situés en bord de mer, une quarantaine d’agents se sont réunis devant la direction des impôts des Alpes-Maritimes. Un rassemblement identique se tenait à Grasse. En Corse, plusieurs dizaines d’agents ont manifesté devant la préfecture de Corse-du-Sud, à Ajaccio, et celle de Haute-Corse, à Bastia, pour défendre le maintien d’un service public de proximité.


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