BATTONS-NOUS POUR OBTENIR UNE LOI SUR L’AIDE ACTIVE À MOURIR !

mardi 6 août 2019.
 

Anne était atteinte de la maladie de Charcot (SLA), une maladie qui l’enfermait progressivement dans son corps. Françoise, est également atteinte d’une maladie incurable et s’est préparée, elle aussi, à partir mourir en Belgique, car la loi française n’autorise pas l’euthanasie et le suicide médicalement assisté, et cela, malgré le fait que l’immense majorité des Français souhaitent qu’une telle loi soit votée, ainsi que le montre ce récent sondage IFOP.

Malheureusement, elles ne sont pas seules dans ce cas, tant s’en faut. Ils sont nombreux ceux qui, chaque année, partent mourir dans un pays où la loi autorise l’euthanasie, lorsque leur souffrance physique ou psychique est devenue insupportable.

Nous avions un espoir de voir cette loi votée dans un avenir proche lorsque le poste de Ministre des Solidarités et de la Santé a été confié à Agnès Buzyn, qui avait déclaré être favorable à une loi du type de la loi belge, lors d’un colloque au Grand Orient en 2015. Mais elle a changé d’avis et pense maintenant que la loi actuelle est suffisante.

Le simple fait de devoir partir en Belgique ou en Suisse, à condition d’en avoir les moyens, est totalement inacceptable et montre bien l’hypocrisie de cette loi.

Voyez un peu. La loi Claeys-Leonetti prévoit que seuls les médecins sont habilités à déclarer qu’un malade est en fin de vie, condition sine qua non pour être mis sous sédation profonde et continue jusqu’à la mort. Si les médecins décident que vous n’êtes pas aux portes de la mort, ils se contentent alors de gérer le mieux possible vos souffrances physiques dans le cadre des soins palliatifs, lorsque ceux-ci sont disponibles dans votre région, sans prendre en compte votre volonté de ne pas parcourir ce terrible chemin de croix.

La Haute autorité de la santé (HAS) a récemment précisé ce qui doit être considéré comme la fin de vie et l’on parle maintenant de quelques heures et au maximum, de quelques jours...

En somme, on oblige tous les Français à « boire le calice jusqu’à la lie », selon les bons vieux préceptes de l’église catholique.

Mais comment peut-on se contenter d’une pareille loi dont la mise en application conduit au même résultat qu’une injection létale, à la mort du malade, sauf que dans le premier cas, cela peut prendre des semaines, alors que dans le second, c’est l’affaire de quelques minutes, au moment CHOISI par le malade ?


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