Marion Maréchal Le Pen courtisée par la droite et le MEDEF

lundi 8 juillet 2019.
 

3) Le Medef invite Marion Maréchal à son université d’été

Source : https://www.ouest-france.fr/politiq...

«  Un piège bleu Marine  »

Si des candidats d’extrême droite ont été auditionnés par le passé, jamais ils n’avaient en revanche été invités au principal événement public que tient chaque année le Medef. «  Si cette information est exacte, c’est très grave  », a tweeté l’ancienne présidente de l’organisation, Laurence Parisot, qui avait publié en 2011 «  Un piège bleu Marine  », un livre dans lequel elle dénonçait la menace qu’incarnait à ses yeux le Front national pour la France.

Nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal est une ancienne élue du Vaucluse qui a toujours sa carte au RN (ex FN) et a fondé une école de sciences politiques à Lyon. Elle plaide pour une union des droites entre la droite des Républicains et le Rassemblement national.

Menaces de boycott

Son invitation «  est une provocation dangereuse qui plus est. Et ce sera le boycott pour ma part  », a réagi de son côté la députée LREM Olivia Grégoire, rapidement rejointe par deux autres députés du parti macronien, Roland Lescure, président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, et Coralie Dubost.

Le Medef précise que «  la liste définitive des invités à la REF sera arrêtée fin juillet  ». Sont également attendus à l’université d’été du Medef le député européen François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux élections européennes, ainsi que la présidente de la Manif pour tous Ludivine de La Rochère, affirme encore l’Express.

Les Gilets jaunes Jacline Mouraud et Priscillia Ludosky ont également été invitées, pour débattre respectivement avec les ministres Jacqueline Gourault (Territoires) et Bruno Le Maire (Économie), toujours selon le magazine, qui ajoute cependant que «  ces noms restent à confirmer  ».

2) Marion Maréchal a dîné avec une quinzaine d’élus LR

Source : https://www.lepoint.fr/politique/ma...

Lors du dîner de mardi révélé par « Le Figaro », il a été question d’actions communes sur des sujets ponctuels, comme la PMA ou l’immigration.

Le renouveau de la droite sera-t-il incarné par Marion Maréchal ? Pour certains élus Les Républicains, cela n’est pas exclu. Selon les informations du Figaro, un mois, jour pour jour, après la lourde défaite des européennes, une quinzaine d’élus ont dîné mardi 25 juin au soir dans un restaurant du 9e arrondissement de Paris, le Bouclier de Bacchus, en compagnie de la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, ex-députée FN du Vaucluse. Parmi les convives, dont la plupart ont tenu à garder l’anonymat, se trouvaient des parlementaires, des membres du bureau politique du parti, et même des noms présents sur la liste de François-Xavier Bellamy.

Le député de l’Ain, Xavier Breton, assume dans le quotidien : « Pouvoir débattre des importants sujets d’actualité qui arrivent était une démarche intéressante. Dans le moment politique dans lequel nous sommes, ces échanges sont nécessaires. On ne peut pas continuer à se bunkeriser dans nos partis politiques. Se replier sur nous-même serait la pire des choses. » Même son de cloche du côté du secrétaire national du parti Sébastien Pilard, candidat sans succès aux dernières européennes : « Je préfère discuter avec Marion Maréchal qu’avec Emmanuel Macron. Lorsqu’on regarde ses interventions sur l’économie, l’Europe, l’identité, la famille ou sur la réforme de l’État, on constate qu’elle défend une ligne très proche de certaines personnes de notre famille politique, comme Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau. Pour reconstruire la droite, nous devons mettre tout le monde autour de la table. Marion Maréchal y a toute sa place. »

« Après la décomposition politique, il doit y avoir une recomposition »

Au fil de la soirée, les sujets qui font polémique parfois jusqu’à l’intérieur du parti des Républicains ont été abordés, comme l’immigration, la PMA ouverte aux couples de femmes, mais aussi la situation d’Alstom et la privatisation d’ADP. Marion Maréchal ayant pris ses distances avec le parti du Rassemblement national présidé par sa tante, elle pourrait être l’un des points d’ancrage d’une nouvelle droite traditionnelle. C’est en tout cas l’idée de cette « bande du Bacchus », et notamment du sénateur du Val-d’Oise Sébastien Meurant : « Je revendique une liberté de parole, clame, pour sa part, le sénateur LR du Val-d’Oise. Il faut sortir de ce piège mitterrandien qui interdirait de parler à Marion Maréchal alors même qu’elle n’est plus RN. Après la décomposition politique, il doit y avoir une recomposition », explique-t-il au Figaro.

Jeune retraitée de la politique qui semble de plus en plus se faire à l’idée d’un retour, Marion Maréchal n’était pourtant pas là pour parler de la création d’une nouvelle structure politique, ni même d’une possible alliance électorale en vue des municipales imminentes. Selon François de Voyer, l’un de ses proches, « l’objectif était d’ouvrir enfin un dialogue, nous ne sommes pas dans une logique de fusion ou d’union, mais de compromis pour mener des combats communs. » Dans un entretien accordé à LCI début juin, Marion Maréchal dessinait sa nouvelle ligne personnelle, dans laquelle certains ont dû se reconnaître. « Je me qualifie de droite nationale, souverainiste, populaire, conservatrice, expliquait-elle. Le conservatisme tel que je l’entends et tel que l’entend François-Xavier Bellamy, et dans lequel peuvent se retrouver beaucoup de Français, est une sorte de disposition d’esprit qui consiste à vouloir conserver des héritages séculaires. » Reste à savoir si Marion Maréchal en sera finalement la figure de proue.

1) Marion Maréchal veut réunir les droites pour défendre « le conservatisme »

La nièce de Marine Le Pen, plutôt rare dans les médias ces derniers mois, est venue expliquer sur LCI son point de vue sur la situation politique actuelle.

Sans indiquer clairement quel rôle politique elle souhaite avoir, Marion Maréchal est venue défendre son analyse et son envie : construire une droite plus forte, capable de se réunir, de faire des alliances. « Je suis interpellée par la situation politique actuelle », a-t-elle ainsi expliqué.

« Je suis inquiète, car nous assistons au remplacement d’un clivage par un autre, pas forcément plus sain », a-t-elle poursuivi, commentant les résultats des élections européennes. Pour la présidente de l’école Issep, il y a deux clivages qui se sont exprimés au moment des élections : sociologique et générationnel.

Pour Marion Maréchal, « il faut le dépasser, il faut permettre que d’autres voix puissent exister dans un grand compromis patriotique autour de cette idée de la défense de la nation ». L’objectif étant de créer des « alliances pour contrer le grand projet macroniste ». « Le RN est indispensable à la vie politique, mais il n’est pas suffisant »

« Moi, je me qualifie de droite nationale, souverainiste, populaire, conservatrice pourquoi pas », a-t-elle admis. « Je suis toujours membre du Rassemblement national. Je suis fière de mon engagement politique passé, je considère que le RN est indispensable à la vie politique, mais qu’il n’est pas suffisant », a-t-elle ajouté.

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Pour dépasser les divergences qu’elle pointe au sein des différents partis de droite, Marion Maréchal défend un projet qui passe par la mise en valeur du conservatisme. « Le conservatisme tel que je l’entends et tel que l’entend François-Xavier Bellamy, et dans lequel peuvent se retrouver beaucoup de Français, est une sorte de disposition d’esprit qui consiste à vouloir conserver des héritages séculaires. » « Dénoncer le conservatisme, c’est dénoncer le combat civilisationnel », insiste-t-elle.

En Europe, une alliance avec l’Italie ?

Dans cette veine, Marion Maréchal confirme ses précédents engagements contre le mariage pour tous, la PMA, et la question de « l’assimilation ». Elle défend aussi l’idée d’une France plus forte en Europe, notamment face à l’Allemagne. Une ambition qui pourrait devenir concrète en s’alliant, par exemple, avec l’Italie de Matteo Salvini. Elle souhaiterait « une convergence de contestation économique, sociale et identitaire pour avoir un rapport de force intelligent avec l’Allemagne ».

L’ancienne élue du Vaucluse a répété qu’elle n’avait pas « d’ambition personnelle », mais elle a tout de même martelé qu’elle voulait se rendre « utile ». « Je cherche juste à réfléchir et peut-être à contribuer à comment aller au-delà du Rassemblement national », a-t-elle ainsi affirmé. Rejetant un duel face à sa tante Marine Le Pen, et une place dans « l’opposition », elle a tout de même avoué « regarder comment évolue la vie politique française » et vouloir surveiller « les initiatives qui vont être prises ».


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