L’utilisation des algorithmes comme arme politique.

Nous avons vu dans un précédent article comment LREM avait utilisé massivement Twitter dans les réseaux sociaux lors des campagnes électorales de 2017. Ce genre de technique reste relativement grossière. Il est possible d’utiliser des techniques beaucoup plus sophistiquées pour orienter le vote des électeurs.

« Les chemins de la philosophie » de France Culture a consacré 4 émissions sur l’utilisation des algorithmes dont l’une dans le domaine politique le 08/05/2019

Voici le lien pour écouter l’émission : https://www.franceculture.fr/emissi...

Voici la présentation de l’émission sur le site

La révolution numérique a bouleversé la façon de faire de la politique. Dans le monde, certains partis populistes ont appris à manipuler les algorithmes, interpréter et se servir de la colère, donnée structurelle de la politique, renforcée par les réseaux sociaux. La politique a-t-elle Nos actions produisent une quantité gigantesque de données numériques, exploitées par les algorithmes pour prédire nos comportements.

Les nouvelles technologies, les réseaux sociaux comme Facebook, sont des machines à produire de la colère, ou en tout cas à l’exacerber. Par les likes, un mécanisme de renforcement et d’enfermement s’opère. Après les attentats au Sri Lanka en avril 2019, le gouvernement, craignant la diffusion de fake news entraînant des émeutes, a bloqué les réseaux sociaux, qui peuvent vite devenir une spirale infernale. Dans cette révolution numérique qui bouleverse les sociétés, quelle place reste-t-il pour la politique ?

L’invité du jour : Giuliano Da Empoli, directeur du think tank Volta à Milan, ancien conseiller politique de Matteo Renzi

Commentaire Hervé Debonrivage

Cette présentation mérite d’être corrigée même si elle l’est dans le cours de l’émission.

Ce ne sont pas les algorithmes qui produisent de la colère mais la situation socio-économiques désastreuse dont sont victimes les populations.

Ils ne font pas non plus exagérer l’impact une telle utilisation d’abord parce que la majorité de la population utilise pas Internet comme outil principal d’information politique

D’autre part 67 % des gros utilisateurs de l’Internet n’accorde pas ou peu de confiance à l’information politique issue de l’Internet.

Voir le baromètre de crédibilité des médias du journal La Croix  :http://mediateur.radiofrance.fr/inf...

Ces réserves étant dites, l’émission reste néanmoins très intéressante car l’utilisation des algorithmes pour le ciblage des différents segments de l’électorat n’est pas sans efficacité comme il est montré sur plusieurs exemples.

Hervé Debonrivage