Proposition de loi La FI demande l’interdiction des flashballs et grenades

lundi 28 janvier 2019.
 

Depuis le 17 novembre, la répression violente du mouvement des Gilets Jaunes décidée par Emmanuel Macron et mise en œuvre par Christophe Castaner a déjà fait plus de 3000 blessés. Parmi eux, près d’une centaine de personnes ont été gravement atteintes par des tirs de lanceurs de balles de défense et des explosions de grenades. Certaines ont perdu l’usage d’un œil, d’autres ont eu la main arrachée.

À Paris et rien que pour la journée du 1er décembre, 10 000 grenades lacrymogènes et assourdissantes ont été tirées. Ce jour-là, le Ministère de l’Intérieur avait compté 5500 manifestants dans la capitale pour 4600 policiers et gendarmes déployés. Selon ces chiffres, cela représente un policier et deux grenades tirées pour chaque Gilets Jaune présent.

Le gouvernement a donc fait le choix d’une réponse violente plutôt que politique à des questions sociales, démocratiques et écologiques légitimes. C’est une impasse et le peuple, qui ne réclame pourtant que dignité, souveraineté et responsabilité, le paie de sa chair.

Pour mettre fin aux mutilations et opérer un retour à la raison, Alexis Corbière, député de la France insoumise, a déposé une proposition de loi – cosignée par l’ensemble du groupe parlementaire La France insoumise – visant à interdire immédiatement l’utilisation de lanceurs de balles de défense et de grenades explosives. Cette démarche est conforme aux préconisations de plusieurs ONG ainsi que du Défenseur des Droits, qui a à nouveau réclamé le 17 janvier que l’usage de ces armes au cours de manifestations publiques soit suspendu.

Un rapport conjoint des Inspections Générales de la Police et de la Gendarmerie Nationales reconnaissait déjà en 2014 que les grenades de type GLI-F4 pouvaient « mutiler ou blesser mortellement » et « provoquer des lésions irréversibles ».

Outre la suspension immédiate des flashballs et grenades explosives, les députés de la France insoumise ont également demandé l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire afin de déterminer si ces armes sont susceptibles ou non d’être réintroduites pour certaines interventions policières bien particulières. Le cas échéant, ce groupe de travail devra construire un cadre réglementaire strict afin de protéger les fonctionnaires des forces de l’ordre tout en évitant toute atteinte non justifiée à l’intégrité physique de nos concitoyens. Il en va de la responsabilité de l’État français à garantir les droits fondamentaux et à protéger les libertés individuelles.

Thomas Mettey


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