300000 manifestants le 5 février. Forte mobilisation en Occitanie

vendredi 8 février 2019.
 

- Après le 5 février : Un acte qui appelle des suites (Solidaires)

- 1) Déclaration du Comité Confédéral National CGT : ensemble pour gagner, le 5 février 2019 grève nationale de 24h

- 2) Tous-Tes dans les rues et en grève le 5 février et les jours qui suivront (Solidaires)

- 3) Appels FSU à la mobilisation et à la grève

- 4) Secteurs où des grèves significatives auront lieu

Une forte mobilisation dans la région

« Aujourd’hui c’est un succès qui en appelle d’autres », s’est réjoui le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez

Tel est le cas effectivement dans la région.

15000 à Toulouse, plus de 2000 à Tarbes, 1500 à Albi, 1500 à Pamiers à l’appel de l’intersyndicale CGT, FSU, FO et Solidaires.

4000 à Montpellier dont un nombre important de Gilets jaunes, 3000 manifestants à Nîmes, 2000 à Alès, 1500 à Béziers, 350 à Bagnols, 100 à Uzès,

De fortes mobilisations à Mende et d’autres villes mais dont nous ne connaissons pas l’ampleur chiffrée.

Dans l’Aveyron, un rassemblement à Rodez avenue de l’Entreprise, à Decazeville au rond-point des Tuileries, à Villefranche aux Halles, à Millau au Mandarou et à Saint Affrique depuis l’union locale de la CGT.

Dans le Lot, un rassemblement a été organisé à Cahors au départ de la place Mitterrand, à Figeac au rond-point Lycée Champollion. A Biars le rendez-vous était fixé au rond-point Bretenoux.

Dans le Gers, rendez-vous était donné à Auch, place de la Libération.

Après le 5 février : Un acte qui appelle des suites (Union Syndicale Solidaires)

L’Union syndicale Solidaires avait appelé à participer à la journée de grèves et de manifestations du 5 février initialement posée par la CGT. Cette journée dans un nombre important de villes a permis de voir des cortèges unitaires réunissant à la fois des organisations syndicales et des gilets jaunes. Partout les cortèges étaient dynamiques, engagés, déterminés.

Cette journée a aussi été l’occasion d’être toujours plus nombreuses et nombreux pour porter des exigences de justice sociale et fiscale dans un contexte où les inégalités et l’accaparement des richesses par quelques un-es deviennent tout simplement insupportables à une large majorité de la population. Loin de s’essouffler la volonté de combattre les injustices se renforce donc.

Cette journée c’est aussi celle au cours de laquelle, à l’initiative du gouvernement, l’assemblée nationale a adopté en première lecture un projet de loi liberticide pour le mouvement social avec une loi anti manifestation. Ce texte doit être combattu, nous nous y emploierons.

Comme nous le disons depuis des mois, pour Solidaires la responsabilité du mouvement syndical reste importante, il se doit de continuer à poser des actes forts rapidement. Il n’y a rien à attendre du faux nez du « grand débat » qui ne servira qu’à tenter de relégitimer la politique anti sociale du gouvernement.

Nous continuerons à proposer aux autres organisations de s’unir sur des bases revendicatives fortes et de construire une grève générale reconductible pour peser dans le rapport de force et arracher des augmentations de salaire et des droits sociaux. Même si l’union reste difficile nous ne souhaitons pas y renoncer, la réussite de cette journée doit nous engager à poursuivre dans cette construction avec toutes et ceux qui se reconnaissent dans les mots d’ordre de justice sociale. Il n’est plus temps de différer.

Paris, 5 février 2019

1) Déclaration du Comité Confédéral National CGT : ensemble pour gagner, le 5 février 2019 grève nationale de 24h

Depuis de nombreux mois, les salarié-es, les retraité-es, les privé-es d’emploi et la jeunesse se mobilisent dans notre pays. Depuis la fin de l’année 2018, le mouvement dit des Gilets jaunes mobilise les attentions et révèle un regain de confiance en l’action collective. La démultiplication des mobilisations s’oppose à la profonde injustice sociale et exige une autre répartition des richesses créées par le travail...

Depuis de nombreux mois, les salarié-es, les retraité-es, les privé-es d’emploi et la jeunesse se mobilisent dans notre pays. Depuis la fin de l’année 2018, le mouvement dit des Gilets jaunes mobilise les attentions et révèle un regain de confiance en l’action collective. La démultiplication des mobilisations s’oppose à la profonde injustice sociale et exige une autre répartition des richesses créées par le travail.

Cependant, plus le temps passe, plus le patronat et le gouvernement méprisent les revendications pour les détourner en détruisant les solidarités, plus les revendications sociales débordent.

Parti de la hausse des carburants, le mouvement des gilets jaunes a évolué. Des exigences nouvelles rejoignent désormais celles exprimées par les salarié-es, les retraité-es, les privé-es d’emploi, avec la CGT. C’est pourquoi, partout où cela est possible, la CGT continuera à travailler les convergences avec les Gilets jaunes. Elle sera présente auprès des assistantes maternelles (Gilets roses) et de toutes celles et ceux qui se mobiliseront le samedi 2 février contre la dégradation de leurs droits au chômage.

Pour la CGT, patronat et gouvernement doivent entendre immédiatement les revendications. Il y a donc urgence à les exprimer encore plus fortement et encore plus nombreux dans les entreprises, les services et dans la rue et à favoriser leurs convergences.

Ensemble, nous voulons créer les conditions de la gagne pour :

• une augmentation du Smic de 20% (1800 euros brut), du point d’indice, de tous les salaires et pensions ainsi que des minima sociaux ;

• l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;

• une réforme de la fiscalité par un impôt sur le revenu plus progressif et une TVA allégée sur les produits de première nécessité, le rétablissement de l’ISF et une imposition plus forte des plus hauts revenus et de la détention de capital ;

• le contrôle et la conditionnalité des aides publiques aux grandes entreprises ;

• le développement des services publics ;

• le respect des libertés publiques, tel que le droit de manifester remis en cause par le gouvernement ;

• le renforcement des droits et garanties collectives, des droits au chômage, de la sécurité sociale, notamment de la retraite ;

• une transition écologique juste et solidaire.

Dans ce cadre, le Comité confédéral national (CCN) de la CGT s’engage à créer toutes les conditions pour favoriser l’expression des besoins des salarié-es, des retraité-es, des privé-es d’emploi et des jeunes et plus largement des citoyens. Il les appelle à se saisir notamment des Cahiers d’expression revendicative populaire et les incite à s’engager dans l’action collective et dans la CGT.

Aussi, le CCN de la CGT appelle les syndicats et ses militants à proposer aux salarié-es de cesser le travail le 5 février 2019, dans le cadre d’une journée nationale de grève de 24h.

Elle organisera des assemblées générales dans les entreprises et services et mettra à disposition des salariés qui le décident, des appels à la grève dans tous les secteurs professionnels.

Afin d’élever encore plus les mobilisations, de les étendre, le CCN propose d’organiser chaque semaine les « mardis de l’urgence sociale ».

À l’issue du pseudo « grand débat national » organisé par le président de la République, la CGT propose d’organiser une nouvelle journée nationale d’action mi-mars qui pourra être un moment fort pour remettre les cahiers d’expression revendicative populaire.

Dans ce calendrier de luttes, le 8 mars 2019, journée internationale pour le droit des femmes, permettra à toutes et tous d’agir ensemble pour gagner l’égalité par le haut entre les femmes et les hommes.

En ce début d’année 2019, la CGT, à l’offensive, dynamique, visible et disponible, se déploie pour construire une année de luttes et de conquêtes sociales dans l’unité la plus large.

Montreuil, le 30 janvier 2019

2) Tous-Tes dans les rues et en grève le 5 février et les jours qui suivront (Solidaires)

Depuis novembre la colère sociale que nous sentions bouillir depuis plusieurs mois s’est répandue dans le pays. Elle porte principalement des exigences de justice sociale et fiscale dans un contexte où les inégalités et l’accaparement des richesses par quelques un-es deviennent tout simplement insupportable à une large majorité de la population.

Cette colère est juste face à une violence sociale qui plonge beaucoup dans une immense précarité. Elle est juste face à un débat confisqué depuis de trop nombreuses années par les néolibéraux de toutes chapelles. La réponse ne peut pas être la violence des forces de maintien de l’ordre qui a déjà fait de trop nombreux mutilé-es et blessé-es. La réponse ne peut pas être non plus de tenter de noyer le poisson dans un faux débat qui pose en postulat de ne rien changer à l’ordre économique actuel. La réponse n’est pas plus dans le rejet de l’autre, le racisme, le sexisme, l’homophobie, l’exclusion.

La responsabilité du mouvement syndical est importante et il se doit de poser des actes forts. Depuis plusieurs mois, Solidaires propose aux autres organisations de s’unir sur des bases revendicatives fortes et de construire une grève générale reconductible pour peser dans le rapport de force et arracher des augmentations de salaire et des droits sociaux. Même si l’union reste difficile nous ne souhaitons ni tomber dans la posture, ni renoncer à la construire.

Nous essayons dans le même temps dans nos services, dans nos entreprises, avec les forces du mouvement social de construire la grève et amplifier ainsi les mobilisations et le blocage de l’économie. Dans le même temps, depuis plusieurs semaines, dans de nombreux endroits, nous participons aux actes proposés par les gilets jaunes qui se succèdent chaque samedi et nous manifestons pour tracter, discuter, échanger, lutter ensemble.

Nous appelons à manifester les prochains samedi et à poursuivre la construction des convergences qui sont en cours dans un nombre de plus en plus important de villes entre les gilets jaunes et le mouvement social, comme par exemple à Nantes, Dijon, Poitiers ou Toulouse.

Ces convergences se saisissent aussi ces derniers jours de la date du 5 février posée par la CGT. Pour Solidaires il ne peut s’agir d’une date isolée. Elle doit servir de point d’appui pour être toujours plus nombreuses et nombreux dans les manifestations, sans les opposer et pour amplifier encore le mouvement en débattant ensemble d’une grève générale reconductible.

L’Union syndicale Solidaires est disponible pour travailler avec toutes et tous, dans les lieux de travail, les assemblées et dans la rue.

Soyons massivement dans les rues et en grève pour les prochains actes, le 5 février et les jours qui suivront.

3) Appels FSU à la mobilisation et à la grève

SNUIPP FSU

Le SNUipp et la FSU s’inscrivent dans la journée de mobilisation inter-professionnelle du 5 février, selon les modalités décidées localement. Au cœur des revendications : une meilleure répartition des richesses, l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés et retraités et un accès facilité à des services publics renforcés. Un préavis de grève est déposé jusqu’au 6 avril.

L’augmentation du pouvoir d’achat, une meilleure répartition des richesses comme l’accès facilité à des services publics renforcés sont au cœur des préoccupations de la population.

La confirmation, par le président de la République, de ses orientations en matière économique et sociale, comme le maintien annoncé de la mise en œuvre des réformes sur l’assurance chômage, les retraites et la Fonction publique conduit le mouvement syndical à construire une mobilisation de l’ensemble des salariés et retraités dans l’unité la plus large.

Dans ce contexte, le SNUipp et la FSU s’inscrivent dans la journée de mobilisation interprofessionnelle du 5 février pour obtenir davantage de justice fiscale et sociale et une augmentation du pouvoir d’achat des salariés et retraités. Ils appellent les personnels à se mobiliser, selon les modalités décidées localement.

En cette période, les raisons de se mobiliser ne manquent pas : carte scolaire, AESH... Un préavis de grève national a été déposé jusqu’au 6 avril.

SNES FSU

Le 5 février, la CGT appelle à une grève interprofessionnelle dont les mots d’ordre sont particulièrement centrés sur les salaires. Ce combat est le nôtre, le SNES-FSU appelle donc à participer à cette journée de mobilisation par les manifestations, la grève et toutes les actions mise en place localement (un préavis de grève a été déposé).

3) Secteurs où des grèves significatives auront lieu

Transport :

SNCF : la Fédération CGT des Cheminots a déposé un préavis de grève du lundi 4 février 20H au mercredi 6 février 7H55. Les prévisions de perturbations sur les trains seront diffusées par la SNCF probablement le 04/02 dans l’après midi. A ce moment-là, vous pourrez vérifier si votre ligne est impactée sur le site de la SNCF.

Transports publics urbains (bus, trams, métro)  : rendez-vous sur le site internet du réseau de transport de votre ville pour connaitre l’impact de cette mobilisation sur le trafic. En plus des perturbations directement liées à la participation des agents à cette grève, il y en aura aussi à cause des manifestations organisées dans le cadre de ce mouvement.

Education nationale :

Ecoles :

Les syndicats d’enseignants tels que Sud Education et Snipp Fsu appellent leurs adhérents à se mobiliser.

Les agents des mairies qui sont en charge des cantines scolaires et des activités périscolaires pourront aussi se mobiliser.

Collèges et lycées : l’organisation syndicale de l’enseignement du second degré (collèges et lycées) Snes FSU appellent à se joindre à cette journée de mobilisation.

Rappel : même si préavis est déposé, chaque enseignant est libre de faire grève ou non. Il n’est pas certain que l’intégralité des cours soit annulée ou que l’établissement soit fermé.

Santé et social :

Les agents travaillant dans les secteurs de la santé et du social sont aussi couverts par un préavis de la CGT.

Autres secteurs :

CGT Fapt et Sud PTT ont lancé un appel à la grève pour les agents de La Poste.

Les salariés de France Télévision sont invités à se mobiliser.

N’oubliez pas que c’est un appel à une grève interprofessionnelle (générale). Tous les secteurs sont donc potentiellement concernés.

Source : http://www.cestlagreve.fr/greve/gen...


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