Jamais un gouvernement de droite n’avait été aussi loin dans les cadeaux au plus riches du pays, sans contrepartie que leur soutien.

A peine élu, Nicolas Sarkozy s’apprête, par l’intermédiaire de son ministre du budget, E. Woerth, à lancer un plan de 4 milliards d’euros à répartir entre les 200 000 contribuables les plus fortunés de France alors que 18 millions de foyers payent l’impôt sur le revenu et que 18 autres millions sont en dessous du seuil minima du paiement de l’impôt.

Le bouclier fiscal ramené à 50%.

Déjà, à 60%, ce bouclier fiscal ne profitait qu’à 93 000 foyers et ceux qui en ont fait la demande ont reçu un trop perçu de 350 millions. Pour reprendre l’expression même de Sarkozy, ça va être pire avec 50%.

La réforme des droits de successionA ce jour, selon le ministère des finances, seules 25% des successions sont assujetties à des droits de succession. Sarkozy veut porter ce chiffre à 5%, en exonérant des droits de succession, les plus hautes d’entre elles.

La réforme de l’ISFCeux qui investissent dans les PME en seront exonérés. A la rigueur, cette mesure n’apparaît pas comme déraisonnable, il reste à attendre les modalités pratiques, car, n’en doutons pas, le but initial louable, n’aura comme but final que de supprimer purement et simplement l’ISF.

Si on ajoute la défiscalisation des intérêts d’emprunts (ramenés aux emprunts d’après le 6 mai 2007) et la défiscalisation des heures supplémentaires, l’ensemble des mesures est estimé par tous à quelque 13 milliards, et les économistes de droite commencent à tiquer. Surtout que le même Sarkozy a aussi promis de réduire la dette de l’Etat.

Mais pour en revenir aux cadeaux fiscaux, tout le monde a toujours trouvé son impôt trop élevé, et les plus fortunés ont toujours exercé sur l’Etat le chantage à partir à l’étranger avec leur argent.

La solidarité de classe, dans le cas de la France de Sarkozy n’est pas un vain mot !

De Corine Barlis, candidate socialiste à Paris (4e circ.)