6000 hectares de maïs OGM en 2006, entre 25000 et 30000 en 2007 (par ATTAC 12)

vendredi 1er juin 2007.
 

La période des semis de maïs touche à sa fin, même si en certains endroits comme le Béarn les conditions climatiques occasionnent un certain retard. Pour le maïs OGM, l’heure des premiers comptages arrive.

Quelque 5 000 hectares en Aquitaine

Les estimations de l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) indiquent que les surfaces de culture OGM devraient se situer en France cette année dans une fourchette comprise « entre 25 000 et 30 000 hectares ». C’est moins que ce qui avait été annoncé il y a quelques mois (entre 30 000 et 50 000 hectares), mais beaucoup plus que ce qui avait été mis en production en 2006 (5 000 hectares).

Le Sud-Ouest est particulièrement concerné, puisque le maïs transgénique MON810 (le seul autorisé en France), élaboré par le groupe Monsanto, a vocation à lutter contre les ravages de la pyrale, un insecte foreur particulièrement actif dans la région. Selon le Service régional de la protection des végétaux (SRPV), en charge de la récapitulation des surfaces, l’Aquitaine compterait pour environ 5 000 hectares. Ce serait beaucoup plus en Midi-Pyrénées, autour de 20 000 hectares. Sont également concernés, dans une moindre mesure, le Poitou-Charentes, l’Alsace...

Selon les dispositions du décret de mars 2007 transposant la directive européenne qui réglemente les cultures d’organismes génétiquement modifiés, les surfaces cultivées seront consignées dans un « registre national » communicable au public. Il pourra y trouver le nombre et la surface des parcelles présentes dans chaque canton. La localisation exacte, en revanche, devrait rester confidentielle. Selon le ministère de l’Agriculture, ce registre devrait être publié (mis en ligne) « vers le 15 juin ».

Les contrôles qui seront mis en place Les déclarations de surfaces, en cours de finalisation, s’effectuent de deux manières, indique Hervé Simon du SRPV de Bordeaux : les opérateurs économiques (coopératives, semenciers) font remonter leurs chiffres auprès des Directions régionales de l’agriculture et de la forêt (Draf), les déclarations « individuelles » d’agriculteurs s’effectuant auprès des directions départementales (Ddaf). Ces déclarations individuelles représenteraient entre le cinquième et le quart des surfaces. Du côté des opérateurs économiques, la coopérative paloise Euralis, qui a toujours communiqué sur le sujet, indique que ses adhérents représentent environ 2 000 hectares, répartis entre Pyrénées-Atlantique, Landes et Hautes-Pyrénées.

Identifiées sur le cadastre, les parcelles OGM sont aussi localisées précisément au moyen de la photographie aérienne. Sur les quelque 500 parcelles en Aquitaine, une cinquantaine serviront de test pour des observations de biovigilance. « Concrètement, explique Hervé Simon, il s’agit de vérifier si les OGM n’ont pas d’effets non intentionnels sur les lépidoptères (papillons) mais également sur les mollusques et gastéropodes en terme de toxicité. » Ces parcelles tests feront l’objet de « deux visites » d’ici à la fin juillet.

Concernant les risques de contamination entre parcelles OGM et non OGM, « des prélèvements seront réalisés avant la récolte pour voir ce qui se passe entre 50 et 100 mètres » autour d’une parcelle OGM. Selon les termes du décret de mars dernier, les producteurs de maïs OGM (qui doivent en informer leurs voisins), sont tenus de respecter une « distance d’isolement » de 50 mètres. C’est le double de la distance (25 mètres) qui servait jusqu’alors de référence préconisée par l’AGPM au terme de l’expérimentation de trois années conduite dans le cadre de son programme opérationnel d’évaluation des cultures issues des biotechnologies (POECB).


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