Faire dérailler Macron avec les cheminots

dimanche 25 mars 2018.
 

La résistance à la destruction de la SNCF s’engage. Le 22 mars donne le coup d’envoi. La lutte sera longue et âpre. Le parti médiatique est en campagne aux côtés du gouvernement contre les cheminots. Ils cherchent une victoire symbolique. Mais ils ont peur de perdre au point de recourir aux ordonnances pour escamoter le débat. La grève se prépare. La victoire des cheminots dépendra d’eux-mêmes bien sûr, mais aussi de nous tous.

Usagers du train, citoyens conscients de l’impératif écologique, tous doivent apporter leur concours et leur soutien. Chacun doit comprendre que sa gare, sa ligne de TER et le statut des cheminots ne font qu’un. On ne sauvera pas les unes sans sauver l’autre ! Il faudra une explication patiente pour convaincre les plus réticents d’agir avec les cheminots. Mais la victoire est à ce prix. Que des élus locaux (parfois même partisans de l’ouverture à la concurrence jusqu’ici !), commence à prendre peur pour leur desserte locale est un point d’appui. Poussons-le débat plus loin.

Défendre la SNCF est une lutte républicaine, une lutte d’intérêt général. Ce n’est pas seulement une affaire « de gauche ». S’enfermer dans cette logique, ce serait se condamner à la défaite. Non. La lutte qui commence, c’est la lutte pour l’aménagement du territoire contre l’abandon des « petites lignes ». C’est la lutte pour le respect de l’écosystème contre la pollution du transport routier. C’est la lutte pour le patrimoine commun du peuple français contre les directives européennes. C’est la lutte du service public contre la socialisation des pertes et la privatisation des profits. Le scandale de la privatisation des autoroutes et les fermetures de centaines de bureaux de Poste suite à la transformation de La Poste en société anonyme donnent la mesure du danger !

La tâche de l’heure est d’appeler chacun à l’action autour de lui. L’effort à faire est du côté des désorientés, des usagers, des étudiants, salariés et retraités inorganisés. Pour cela, la suite du 22 mars doit être débattue au grand jour. Comme la reconduction de la grève des cheminots qui débutera le 3 avril sera discutée agent par agent, dépôt par dépôt, jour après jour. La France insoumise fait la proposition d’un rassemblement populaire de masse à Paris sur un jour de fin de semaine, pour donner de l’élan et du courage. Et aussi pour aiguiller la colère qui gronde en contestation au grand jour et rendre possible la fédération des résistances populaires et salariales (Ehpad, retraités, santé, fonction publique, Carrefour) pour faire dérailler le projet Macron sur le ferroviaire et ouvrir une brèche victorieuse dans laquelle tout le monde pourra s’engouffrer.

Matthias TAVEL


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