SMIC, gaz, carburant... Ce qui a changé depuis le 1er janvier 2018

samedi 6 janvier 2018.
 

Comme chaque année de nombreuses nouvelles dispositions entrent en vigueur en ce 1er janvier. Petit florilège de ce qui nous attend en 2018.

Un gain de pouvoir d’achat en trompe l’œil : le gouvernement se targue de faire gagner du pouvoir d’achat aux Français avec notamment la suppression pour 80% des ménages d’un tiers de la taxe d’habitation et la réduction des cotisations maladie et chômage pour les salariés du privé (suppression de la première (0,75 %), et diminution de 1,40 point pour la deuxième)… Soit autant de ressources en moins pour les services publics locaux et le financement de la protection sociale que les contribuables finiront par payer de leur poche. A l’instar de la hausse pour tous, salariés comme retraités, de la CSG de 1,7 point.

Pas de coup de pouce au Smic : le salaire minimum passera de 9,76 à 9,88 euros bruts de l’heure (+1,24%) selon la revalorisation automatique. Le gouvernement d’Edouard Philippe a refusé d’aller au-delà. Quant aux plafonds de ressources utilisés pour calculer le montant des allocations familiales et d’autres prestations (complément familial, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation de rentrée scolaire), ils sont eux revalorisés de 0,2%.

Prix du gaz en hausse : 6,9% de plus au bas de la facture de gaz, c’est en moyenne ce que découvriront les clients d’Engie pour lesquels s’appliquent les tarifs réglementés. Les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz sont eux remplacés à partir du 1er janvier pour les foyers ne dépassant pas le plafond annuel de 7 700 euros pour une personne ou 11 500 euros pour un couple par un chèque énergie d’une valeur moyenne de 150 euros.

Prendre le volant revient plus cher : les conducteurs devront débourser 3,84 centimes de plus par litre d’essence et 7,6 centimespour le gazole. Les Parisiens qui voudraient échapper à cette hausse devront dépenser 30% de plus pour leur abonnement Velib, soit 37,20 euros.

Le timbre aussi sera plus cher : le prix du timbre vert passera de 0,73 à 0,80 euro, tandis que celui du rouge augmentera de 0,85 à 0,95 euro.

Forfait hospitalier en hausse : le forfait hospitalier augmente de 2 euros pour atteindre les 20 euros. Un coût qui doit être pris en charge par les complémentaires santé (pour ceux qui en ont une)… mais celles-ci ont annoncé une hausse de leur tarif en 2018 de 2 à 4% pour compenser.

Des agents de sécurité privée armés : la loi a été votée en mars dernier mais la disposition est paru au Journal officiel dimanche, désormais les agents de sécurité privée ou vigiles pourront être armés s’ils exercent leur activité dans des circonstances, définies par le préfet, qui les exposent à « un risque exceptionnel d’atteinte à leur vie ». « un tel mouvement est propice à la banalisation d’une présence armée dans l’espace public, propre à modifier le rapport social aux armes », avait alerté la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) au moment des débats sur la loi Sécurité publique relevant également que « les modalités de sélection, de formation et d’encadrement (de ces agents sont) très éloignées de celles prévalant pour les agents des forces de l’ordre ».

Les contraventions à 17 euros disparaissent : dorénavant chaque ville pourra fixer son propre tarif via un « forfait post-stationnement » (FPS).

Nouveauté pour le permis de conduire : les apprentis conducteurs seront formés aux premiers secours et une des questions de l’examen pratique portera sur leurs connaissances en la matière.

11 vaccins deviennent obligatoires pour les nouveau-nés : Pour les enfants nés à partir du 1er janvier, 11 vaccins seront désormais obligatoires contre trois auparavant.

Soins funéraires pour tous : alors qu’elles n’y avaient pas le droit jusqu’à présent, les personnes décédées atteintes du Sida ou d’une hépatite virale pourront bénéficier de soins funéraires après leur mort.

Plus de pub pour les enfants sur les chaînes du service public : avant, pendant et après les émissions pour enfants de moins de 12 ans sur les chaînes du service public, les pubs sont maintenant interdites.

Les cotons-tiges en plastique interdits : gros pollueurs des océans, les cotons-tiges en plastique ne seront plus vendus en France, seuls ceux biodégradables et compostables sont autorisés.

Petite baisse et grosse hausse du tabac : Les prix de certains paquets de cigarettes, comme Camel et Winston, baisseront de 20 centimes le 2 janvier mais une hausse de 1,10 euro est prévue en mars.

Les cadeaux aux plus riches entrent en vigueur : l’ISF disparaît avec 2017 et est remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) et le prélèvement forfaitaire unique (PFU, une flat tax à 30% sur les revenus de l’épargne). Un cadeau annuel d’en moyenne 1,5 millions d’euros pour les 100 premiers contributeurs à feu l’ISF, selon les calculs du président de la commission des Finances du Sénat.

La prime à la casse généralisée : renommée « prime à la conversion », la prime à la casse bénéficie désormais à tous les ménages qui souhaitent se débarrasser de leur vieille voiture (d’au moins 1997 pour les modèles essence, 2001 ou 2006 pour les Diesel) pour une plus récente. Le montant de l’aide est de 1000 à 2000 euros, voire 2500 si le véhicule acheté est électrique.

Le CSA change les règles du temps de parole : jusqu’à présent opposition et majorité se partageaient, moitié-moitié, le temps de parole à la télé et à la radio. Désormais, l’exécutif disposera d’un tiers de ce temps, le reste étant réparti entre les différentes formations selon leur représentativité (résultats électoraux, taille des groupes parlementaires, sondages)….

Retour du jour de carence pour les fonctionnaires : invention sarkozyste, le jour de carence pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie est rétabli par Emmanuel Macron.

La collectivité unique de Corse voit le jour : après les élections du mois de décembre remportées par les nationalistes, les deux conseils départementaux et l’Assemblée de Corse fusionnent en une collectivité unique dont la première séance aura lieu le 2 janvier.

Changement en vue pour le régime social des indépendants : le RSI entre dans une période de transition de deux ans pour, au final, être intégré au régime général.

Les abattoirs sous surveillance vidéo : votée à la surprise générale en janvier 2017, l’obligation pour les abattoirs d’installer des caméras dans leurs locaux entre en application.

Julia Hamlaoui, L’Humanité


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