L’Union de la gauche : un devoir moral et politique, un désir profond et réel d’avenir (point de vue reçu par notre site)

vendredi 25 mai 2007.
 

« Échec de la gauche », « Il faut se rassembler », « sursaut des forces vives de gauche »...Que veut dire échec sinon reconnaissance de ses insuffisances ? Que veut dire échec sinon regarder devant nous avec espérance ? La gauche est dans une crise, elle doit trouver une identité forte pour une nation forte. La gauche est à quelques semaines d’un scrutin qui pourrait être rédempteur ou catastrophique. La gauche doit offrir à la France une opposition forte à ce que prépare l’équipe de la droite dure.

L’échec de la gauche, c’est l’échec de toute la gauche : du PS à Lutte Ouvrière inclus. Ce n’est pas l’échec des « dirigeants » : Ségolène Royal, Marie-Georges Buffet, Dominique Voynet, Olivier Besancenot, José Bové... Non, c’est l’échec aussi de tous les militants de gauche et de tout le peuple de gauche (de l’ouvrier à l’intellectuel). Aucun bouc-émissaire ne doit être cherché...

La nation n’est ni de droite ni de gauche, les Français n’ont voté qu’à 53% pour Nicolas Sarkozy. La nation française a sûrement plus à voir avec la fibre de la révolution qu’avec le parterre des conservateurs.

Si certains ont le mot « échec » à la bouche, en fait ils ont la vengeance à l’esprit. Certains veulent rassembler autour d’eux-mêmes, pas autour de la gauche. Certains vont préférer la dissension, sans se questionner eux-mêmes, pour reprendre le flambeau. En somme, ceux-là n’auront ni le comportement ni le discours éthique requis en ces moments de crise. Ils préféreront donner le spectacle de la division aux triomphants !

Échouer ce n’est pas chercher un bouc-émissaire, se flageller, retourner à sa vie quotidienne pour oublier... c’est se questionner, contribuer chaque jour à construire un programme de gauche, une nation de gauche. A construire sa vie à gauche.

Aujourd’hui, nous avons une échéance : les élections législatives. La majorité des députés est à droite, l’élan des présidentielles va tendre l’élection à droite, le mouvement « centriste » se met en branle, que de mauvais signes qui devraient conduire à un raisonnement simple : l’Union de la gauche. S’unir à gauche sans que chacune des composantes ne perde son âme.

Il ne s’agit pas de battre la droite seulement, il s’agit de proposer, d’être force de propositions pour bâtir un avenir de gauche pour notre nation, il s’agit de se trouver une identité forte de la gauche pour aspirer réellement et profondément, une identité d’avenir pour une nation d’avenir. Vilipender quelqu’un qui fait appel à Jean Jaurès, c’est mou : il faut relire Jaurès, se le réapproprier et ressortir avec de la force, de la force interne, de la force de cohésion et de la force dans le discours. La politique vise-t-elle à s’opposer à l’ennemi ou à proposer un avenir à son peuple, à toutes les catégories de son peuple ?

Comment s’unir sans perdre son âme ? Quoiqu’on en dise, le PS a plus à voir avec la LCR, qu’avec le centre démocrate-chrétien. Unissez-vous PS, PCF, LCR, LO, collectifs Bové ! Pourquoi ne pas s’unir pour gagner en force ? S’unir ce n’est pas s’identifier, adhérer aux thèses des autres. S’unir accepter d’être de gauche. Aujourd’hui, c’est le moment de l’union. Dans ces moments de désastre imminent, il faut savoir rentrer en résistance contre ses propres égoïsmes et parcelles de pouvoir stupides et déplorables. Si les reconnaissances d’échec sont authentiques de part et d’autre autant que les appels aux rassemblements, alors l’union est inévitable.

Dans chaque circonscription, le candidat de gauche qui a le plus de chance de gagner gagnera, il doit gagner. Mais les socialistes ne doivent en aucun cas être dans l’arrogance, un groupe de l’Union de la gauche doit réunir des députés communistes, Verts, LCR, LO, Bové. La gauche ne doit pas perdre un seul député, elle a une mission : en gagner. Et les étiquettes importent peu lorsque le pouvoir risque de tomber totalement à droite.

Je n’ai proféré aucun nom, je n’ai nommé aucun bouc-émissaire car la gauche n’a pas besoin de mesquines luttes internes. La gauche a besoin de militants, de dirigeants, d’élus avec une éthique forte et ferme. Cette éthique, c’est l’union de la gauche. Les partis et les mouvements sociaux doivent porter cette responsabilité pour l’avenir : s’unir de toutes ces forces sans perdre sa singularité.

Sans cette union, je dirai presque sacrée, la gauche ne pourra se reconstruire, résister à la vague bleue, elle-même aura la responsabilité forte, pleine et entière d’avoir donner la France et son peuple à la droite dure.

wil_human (chez) yahoo.fr


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