Zéro déchet, zéro gaspillage à Miramas

vendredi 8 décembre 2017.
 

Miramas, jolie ville du sud-est, est un des dizaines de "territoires zéro déchet zéro gaspillage". Pour la semaine Européenne de Réduction des Déchets, elle a décidé d’inviter du 23 au 25 novembre des représentants d’autres territoires engagés, et du monde entier. Laura Chatel, de l’association zero waste France a accompagné le montage de cet événement. Elle indique que les échanges internationaux entre territoires engagés s’intensifient. Si le mouvement zero waste est de fait international et regroupé dans l’ONG Gaia, les "relations bilatérales" qui se créent sont une nouveauté encourageante.

En effet, on pourrait penser que la question des déchets est "locale", alors que l’économie des ordures est internationale. Pendant que les papeteries ferment en Europe, l’exportation de cartons et papiers à recycler vers l’Asie s’intensifie. Pour fabriquer nos smartphones et autres consoles de jeux, on va puiser dans des ressources minières partout dans le monde, au profit souvent de traitements inhumains des personnes qi vivent localement. Le trafic des déchets, selon la CGT des douanes est le second au monde après la drogue. Le fait que des communes s’engagent et s’encouragent sans frontière, est donc oui, une très bonne nouvelle.

Aujourd’hui, même des villes du nord de l’Europe commencent à jeter un œil aux démarches zéro déchet du sud, s’interrogeant sur l’incinération, qui ne cherche pas à diminuer le volume de déchets. Il est vrai que l’Italie reste la plus avancée en matière de prévention des déchets.

En France, plusieurs intercommunalités, le plus souvent rurales, arrivent à des résultats comparables à Cappanori, Milan ou Trévise, c’est à dire proche de 80kg de déchets résiduels par habitant (actuellement environ 500 kg/an et habitant en France).

La démarche de Miramas est intéressante à 2 titres : d’abord le fait qu’une petite commune proche d’une grande métropole invite largement, techniciens, élus, citoyens, et soit "locomotive" dans un sud-est en grande difficulté avec ses déchets, en particulier les déchets organiques. Ensuite, la seconde journée était un temps de formation. Là encore, c’est un enjeu, car bien souvent, techniciens et élus d’une collectivité adhèrent à l’idée de l’économie circulaire sans bien savoir par quel bout le prendre. Prendre le

temps de la formation, c’est la garantie d’une efficacité plus forte à terme. Là où le zéro déchet avance, la citoyenneté aussi !

Tifen Ducharne


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