Madame Saint Cricq fut surprise la main dans le sac en pleine opération de manipulation de l’information. L’affaire se trouve contenue dans le reportage sur la convention de la France insoumise diffusé au 20 h de France 2. On peut y voir un bref extrait du discours de jean Luc Mélenchon intentionnellement tronqué après le terme « démoralisé » suivi des applaudissements de l’assistance, s’enchaînait ensuite un montage photo faisant apparaître le visage des insoumis, Obono, Corbière, Garrido et Simmonet, censé nous rappeler des « affaires » on s’en souvient, savamment montées en épingle par des virtuoses consciencieux du fait manipulatoire.

Bref , un montage grossier qui ne pouvait pas ne pas faire penser à cette cette époque où la censure d’état s’exerçait manuellement à grand coup de ciseaux dans les pellicules.

Ne soyons pas mauvaise langue, nous ne sommes plus sous l’emprise d’une censure d’état ! Non , Non ! le PAF a évolué avec son temps . La manipulation médiatique a gagné en subtilité.

De nos jours le PAF est en prise avec un journalisme militant qui n’annonce jamais la couleur et pour lequel, dans les étages proches de la direction des chaînes, la lèche aux patrons du CAC 40 fait figure d’orthodoxie.

Dès lors, quoi de surprenant à ce qu’un, une journaliste autant zélé que carriériste s’abandonne à l’outrage sur la flamboyante déontologie du beau métier de journaliste.

Suite de l’affaire, on peut imaginer le tableau : juste après la diffusion du reportage, ça commence à fuser sur les réseaux sociaux, Saint Cricq et son Team de choc apprécient la grosseur de la boulette. ( là, c’est moi qui imagine)« oh putain, ce coup-ci çà se voit trop, on y a été trop fort, Le CSA vas nous voler dans les plumes, le CSA et dans trois jours, Mélenchon qui risque d’être bien remonté, vite ..vite … faisons un communiqué pour dire que nous avons fait une erreur, une faute. »

On comprend l’embarras de Nathalie Saint Cricq, c’est bien difficile quand on a de la confiture jusqu’au coude de nier l’existence du pot qui la contenait.

Voila qui permet de comprendre cette réplique du pompier de service , madame Léa Salamé d’astreinte le soir de l’émission politique de France 2 : « ils se sont excusés, ils se sont excusés Monsieur Mélenchon » effectivement si l’on n’a pas suivi le premier et deuxième épisode on rejoindrait béatement le consensus souhaité « Ah vraiment incorrigible ce Mélenchon, toujours agressif envers les journalistes » et personne pour légitimer son agacement des pratiques manipulatoires de l’information en cour dans le PAF.

Un Insoumis