Le Venezuela d’Hugo Chavez claque la porte du FMI et de la Banque mondiale

mercredi 2 mai 2007.
 

Dans une allocution prononcée lundi, à la veille de la fête du travail, Hugo Chavez a annoncé qu’il souhaitait que le Venezuela quitte la Banque mondiale et le FMI. Il compte créer une institution bancaire régionale, financée par les revenus que le Venezuela tire de ses hydrocarbures, qui se substituerait aux deux institutions responsables, selon lui, de la pauvreté en Amérique du sud.

La veille, déjà, le président vénézuélien avait affirmé devant les représentants des pays alliés du Venezuela que l’Amérique latine irait mieux sans la Banque mondiale et le FMI.

"Il vaut mieux que nous sortions avant qu’on nous ait pillés. Pourquoi ? Parce que [ces institutions] sont en crise" soutient, lundi, Chavez, qui dit avoir "lu dans la presse que le FMI ne pouvait pas payer les salaires". "Ici, c’est le FMI qui commandait, ce mécanisme aux mains de l’impérialisme nord-américain (...) afin d’imposer [au Venezuela] des politiques économiques et sociales brutales".

"NOUS AVONS QUELQUES DOLLARS LÀ-BAS"

Chavez, qui dirige le pays depuis 1999, annonce ce retrait quelques semaines après que le Venezuela a remboursé ses dernières dettes auprès de la Banque mondiale. Il a d’ailleurs dit qu’il allait demander aux institutions de Washington "de rendre ce qui nous appartient" : "Nous avons quelques dollars là-bas", a-t-il lancé.

Chavez a par ailleurs annoncé une augmentation de 20% du salaire minimum à 615 000 bolivares (210 euros), et une réduction, d’ici 2010, à 6 heures quotidiennes de la durée légale du travail.


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