A Marseille, La France insoumise se veut « la seule alternative » à Emmanuel Macron

mardi 29 août 2017.
 

Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon tient son université d’été à Marseille jusqu’à dimanche. Environ 3000 personnes sont attendues.

Surtout apparaître « responsables » et capables de « prendre le pouvoir ». La France insoumise (LFI), le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, tient son université d’été à Marseille jusqu’à dimanche 27 août. Ces « AmFIs » (FI pour les initiales de France insoumise), doivent réunir environ 3 000 personnes à l’université d’Aix-Marseille, en plein centre-ville. Trente-cinq conférences sont prévues, cent quatre intervenants invités, quarante et un ateliers organisés avec en point d’orgue, dimanche, le discours de Jean-Luc Mélenchon.

Et ce ne sont pas les cinq « conférences gesticulées » qui feront passer cette réunion pour un moment d’amusement. Le mot d’ordre a été donné : il faut travailler, montrer que LFI est prête à assumer les plus hautes responsabilités, voire de remplacer au pied levé l’exécutif actuel. « On est la principale force d’opposition, mais on veut être aussi la première force d’alternative et de contre-société », a ainsi affirmé Manuel Bompard, directeur de la campagne présidentielle de M. Mélenchon et l’un des dirigeants de LFI.

« Bataille culturelle »

Charlotte Girard, coresponsable du programme de La France insoumise, a quant à elle dit avec force que ces « AmFIs » devaient être « un lieu de bataille culturelle, d’ébullition intellectuelle où les idées sont brassées. Ça ne se passe pas de manière violente, il n’y a ni doxa ni secte. »

Ces quatre jours de mobilisation — les travaux ont commencé jeudi — vont également servir à préparer le grand rendez-vous du 23 septembre, la « marche contre le coup d’Etat social », qui entend être le début d’une grande mobilisation contre la réforme du code du travail.

Adrien Quatennens, député du Nord et l’une des figures montantes de LFI, a rappelé qu’il n’était, en aucun cas, question d’entrer en concurrence avec les syndicats qui appellent à une journée de mobilisation le 12 septembre. « Nous prenons nos responsabilités, nous appelons tout le monde à venir le 23 septembre. Nous avons des discussions avec les syndicats », a-t-il assuré.

« La base sociale du gouvernement est minoritaire dans le pays, veut croire Alexis Corbière, député de la Seine-Saint-Denis. On s’adresse à l’ensemble de la population. Nous ne sommes pas là pour faire un témoignage ni un baroud d’honneur contre la réforme. » Adrien Quatennens se veut rassurant : « Nous ne sommes pas les plus excessifs, nous ne sommes pas des gens échevelés avec le couteau entre les dents. »

Jean-Luc Mélenchon a, lui, cultivé sa rareté tout au long de la journée de vendredi. Il n’est apparu devant les journalistes qu’à l’arrivée de Rafael Correa, ancien président d’Equateur. Après une pause devant les photographes, les deux hommes politiques sont entrés dans une salle bondée à tel point qu’une foule nombreuse suivait la conférence depuis l’extérieur.

M. Mélenchon, dans une courte allocution a rendu hommage à son invité et à son bilan politique. Il en a profité pour revenir sur la situation au Venezuela, certes sans nommer ni le pays en pleine crise politique et sociale, ni son dirigeant contesté Nicolas Maduro. « Nous n’avons pas de modèles en Amérique latine mais des sources d’inspiration. Je n’ai jamais eu comme idée de gouverner en France comme en Equateur car les situations sont différentes. Cela vaut pour n’importe quel autre pays », a-t-il ainsi déclaré. Et de fustiger « l’impérialisme américain » en Amérique latine : « Nous éprouvons du respect pour tous ceux qui vivent à côté d’un empire agressif et violent. » Sous les acclamations de ses supporteurs


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