Daesh : Guerre "sainte" au service d’un projet totalitaire

samedi 26 août 2017.
 

- Après le massacre de Barcelone, il est plus nécessaire que jamais d’appeler les choses par leur nom

- Par Denis Collin

Les criminels djihadistes sont des combattants d’une cause politico-religieuse d’essence totalitaire et leur guerre, ils l’appellent "guerre sainte", c’est une guerre pour la suprématie totale de l’islam. Dans cette guerre ils utilisent la terreur et commettent des crimes de guerre comme le font tous ceux qui aspirent à la domination totale, ni plus ni moins. La terreur, c’est exactement cela : prendre les populations civiles comme cibles dans des actes de guerre. L’histoire des deux derniers siècles est remplie de ces actes terroristes menés par de grandes ou de moins grandes puissances. Donc ce qu’il faut caractériser c’est la cause qu’ils défendent et en tirer toutes les conclusions.

Le jour même du massacre de Barcelone, on apprenait que les "oulémas" tunisiens venaient de rendre leur verdict au sujet de la loi que le gouvernement veut prendre sur la question de l’héritage. Toucher à la charia dans ce domaine, ce serait introduire de graves erreurs dans la vraie foi, disent-ils. Il n’est donc pas question d’égalité entre les frères et les sœurs dans l’héritage. Une femme éternellement ne vaut que la moitié d’un homme.

Les djihadistes défendent la même cause que ces religieux tunisiens et quelles que soient les méthodes utilisées, la cause est la même et l’idéologie est la même. Les oulémas tunisiens sont sûrement des « musulmans modérés » mais ils ne sont pas modérément des ennemis des femmes et du genre humain. Comme leurs « frères » tueurs de Paris, Nice ou Barcelone.

Entre Barcelone et cette déclaration des hautes autorités de l’islam en Tunisie, il y a un lien étroit. Ne pas vouloir le voir, c’est, au mieux, ne rien comprendre à ce qui est en cause. Et qu’on ne vienne pas parler d’« amalgame ». Il y a peut-être un islam « réformé » possible, mais il suppose une épuration radicale du corpus religieux et la condamnation sans concessions des règles « communautaires » barbares – les mariages arrangés, le ramadan obligatoire, les interdits alimentaires stupides ou le fait de considérer comme musulman tout enfant qui vient de naître d’un père musulman, le droit pour tout musulman de renier sa foi, etc. Évidemment un tel islam ressemblerait comme deux gouttes d’eau au protestantisme libéral et on est loin d’en prendre le chemin.


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