Attendu au Conseil constitutionnel, Michel Mercier épinglé pour avoir embauché sa fille au Sénat

lundi 7 août 2017.
 

Le Canard enchaîné explique que sa fille Delphine, embauchée pendant deux ans, résidait à Londres alors que sa fiche de poste indiquait que son travail se situait à Paris. Le sénateur MoDem se justifie. Il doit être auditionné ce mercredi, afin de confirmer sa nomination au Conseil constitutionnel.

C’est une information dont Michel Mercier se serait bien passé. Le Canard enchaîné indique mercredi que le sénateur MoDem, qui est en passe de faire son entrée au Conseil constitutionnel, a embauché sa fille Delphine comme attachée parlementaire pendant deux ans (2012 à 2014). Or cette dernière résidait à Londres, alors que la fiche de poste indiquait que le poste de travail se situait bel et bien au palais du Luxembourg, à Paris. Sur la fiche de renseignements de la collaboratrice, exhumée par Le Canard, l’adresse outre-manche est écrite noir sur blanc. « J’ai travaillé à temps très partiel à Londres, où je n’étais que de manière épisodique », se défend l’intéressée, qui était rémunérée 2000 euros bruts par mois.

Diplômée de la Sorbonne et de l’École du Louvre, Delphine Mercier est une spécialiste reconnue des « reliques textiles de Saint Thomas Becket conservées en France et Belgique », précise l’hebdomadaire satirique, qui souligne qu’elle exerçait comme responsable des collections d’ethnographie à l’University College London, et ce pendant la même période que celle spécifiée sur son contrat au Sénat. Alors même que le sénateur avait spécifié aux services du Sénat que sa fille n’avait aucune autre activité professionnelle. « Elle était bien contente »

Auprès de son père, Delphine Mercier dit avoir « effectué une veille sur les sujets qui (lui) sont familiers (culture, patrimoine, coopération) ainsi que des fiches condensées sur certains thèmes (culture, numérique, enseignement de l’histoire de l’art, différents points concernant la coopération, différents points concernant les musées, etc) pouvant donner lieu à des discussions pour développer le contenu de ces fiches ». Quant à Michel Mercier, il reconnaît avoir « embauché (sa) fille pour travailler sur des dossiers culturels ». « Je m’occupais de questions culturelles localement. Je voulais mieux connaître les questions culturelles par rapport aux nouvelles technologies », se défend l’ancien ministre. Qui ajoute : « J’ai bien le droit d’avoir, moi aussi, une culture ». Puis : « Elle était bien contente d’avoir de quoi vivre ! »

Hasard du calendrier, la révélation de cette information intervient alors que Michel Mercier doit être auditionnée ce mercredi au Sénat, lequel doit valider sa nomination au Conseil constitutionnel proposée par le président du palais du Luxembourg, Gérard Larcher.


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