Georg Ratzinger et ses religieux ont la main leste sur les petits enfants

dimanche 30 juillet 2017.
 

- A) Georg Ratzinger avait la main un peu leste… (Libération 2010)

- B) Juillet 2017 : 547 enfants victimes d’abus dans un chœur catholique

B) Georg Ratzinger avait la main un peu leste… (Libération 2010)

Source : http://www.liberation.fr/planete/20...

Georg Ratzinger avait la main un peu leste… Le frère du pape Benoît XVI a dirigé le célèbre Chœur des petits chanteurs de Ratisbonne, en Bavière, entre 1964 et 1994. Le chœur figure aujourd’hui sur la liste, chaque jour un peu plus longue, des établissements catholiques allemands accusés de s’être livrés à des actes de pédophilie et de maltraitances dans les années 60 et 70.

« Il régnait là-bas un système de complot à base de méthodes de punition sadiques et de désir sexuel, raconte un ex-élève, le compositeur Franz Wittenbrink dans Der Spiegel. Le directeur de l’internat invitait le soir deux ou trois garçons dans ses appartements, distribuait du vin et se masturbait en compagnie de mineurs. Tout le monde le savait… » Dans le quotidien italien la Repubblica, puis dans l’allemand Passauer Neue Presse, Ratzinger frère, âgé de 86 ans aujourd’hui, a tenté de s’expliquer. « Je n’ai rien su de ces pratiques. Je savais que certains enseignants avaient la main leste, mais j’ignorais la gravité de leurs actes. Je savais que l’ancien directeur de l’internat distribuait des gifles, même pour des motifs futiles et je demande pardon aux victimes. Mais j’ignorais tout de violences sexuelles. » Le frère du pape admet avoir giflé un ou deux élèves à l’occasion mais assure s’être réjoui lorsque l’institution a introduit l’interdiction des châtiments corporels, en 1980.

« Je ne peux pas m’expliquer comment le frère du pape pouvait ne pas être au courant », rétorque Wittenbrink, l’un des rares ex-pensionnaires d’institutions catholiques allemandes à prendre ouvertement la parole. Depuis janvier, plus de 250 victimes anonymes se sont fait connaître auprès de Ursula Raue, une avocate mandatée par le lycée Canisius de Berlin, où le scandale a surgi. Fin janvier, son directeur informait que plusieurs cas de pédophilie avaient eu lieu dans son établissement dans les années 60-70, provoquant une avalanche de révélations dans le pays. La quasi-totalité des cas sont cependant trop anciens pour entraîner des poursuites judiciaires.

Débordés, mis sous pression par la ministre de la Justice qui leur reproche d’avoir tout fait pour étouffer ces affaires, les représentants de l’Eglise allemande évoqueront l’affaire avec Benoît XVI, vendredi. Il sera question d’un éventuel dédommagement pour les victimes. Berlin, pour sa part, envisage de modifier la loi afin de permettre aux victimes mineures d’abus sexuels de porter plainte jusque trente ans après leur majorité, au lieu de vingt. Nathalie Versieux Berlin, de notre correspondante

A) 547 enfants victimes d’abus dans un chœur catholique en Allemagne

L’affaire porte notamment sur des maltraitances qui se seraient produites alors que le frère de l’ancien pape Benoît XVI, Georg Ratzinger, dirigeait ce chœur de petits chanteurs, entre 1964 et 1994.

Au moins 547 enfants du célèbre chœur des Regensburger Domspatzen (« les moineaux de la cathédrale de Ratisbonne ») ont été victimes de maltraitances, dont des viols, commis entre 1945 et le début des années 1990, selon un rapport d’enquête dévoilé mardi.

Ces centaines d’enfants ont été victimes de maltraitances physiques et soixante-sept ont fait l’objet d’agressions sexuelles, dont des viols, a indiqué un avocat chargé par l’Eglise de faire la lumière sur cette affaire qui a éclaté en 2010, Ulrich Weber. Ces chiffres sont largement supérieurs à ceux publiés en janvier 2016, lorsqu’un rapport intermédiaire avait évoqué 231 victimes. En février 2015, les autorités catholiques locales n’en avaient reconnu que soixante-douze.

Les faits couvrent des délits et crimes allant de la privation de nourriture au viol en passant par des coups ou des agressions sexuelles. La plupart des cas sont toutefois prescrits et les quarante-neuf auteurs présumés des violences identifiés dans le rapport ne devraient donc pas être poursuivis. Chacune des victimes devrait recevoir en revanche jusqu’à 20 000 euros d’indemnisation, soit près de 11 millions d’euros.

« Système de punitions sadiques »

Les victimes ont décrit leur passage dans ce chœur millénaire et mondialement connu comme « une prison, un enfer et un camp de concentration », « le pire moment de leur vie, marqué par la peur, la violence et la détresse », a déclaré M. Weber.

L’affaire porte notamment sur des maltraitances qui se seraient produites alors que le frère de l’ancien pape Benoît XVI, Georg Ratzinger, dirigeait ce chœur de petits chanteurs, entre 1964 et 1994. Mgr Georg Ratzinger, aujourd’hui âgé de 93 ans, a assuré n’avoir pas eu connaissance d’abus sexuels au sein de cette chorale fondée au Moyen Age, en 975.

Selon M. Weber, le frère de l’ancien pape savait et aurait au contraire « détourné les yeux » : la « culture du silence » régnait au sein du chœur où la protection de l’institution a semble-t-il primé, selon l’avocat. En 2010, un ancien membre de la chorale, le chef d’orchestre et compositeur allemand Franz Wittenbrink, avait témoigné au magazine allemand Der Spiegel de la violence dont était capable Georg Ratzinger, évoquant plus largement un « système de punitions sadiques relié au plaisir sexuel ».

Ce scandale est l’un des nombreux qui a ébranlé ces dernières années l’Eglise catholique. Benoît XVI ainsi que son successeur François ont demandé pardon pour les affaires de pédophilie ayant secoué le clergé. En Allemagne, une école des jésuites de Berlin a également été au centre d’un scandale de pédophilie après avoir reconnu des abus sexuels systématiques commis sur des élèves par deux prêtres dans les années 1970 et 1980.

Source : http://www.lemonde.fr/europe/articl...


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