LAICITE : La Chambre de Commerce et d’Industrie de Limoges s’est mise hors la loi

vendredi 27 avril 2007.
 

Par un article paru dans le Populaire du Centre, daté du 19/02/2007, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de la Haute-Vienne nous informait que la CCI, lors de son Assemblée Générale du 16/02/2007, avait nommé, à l’unanimité, comme conseillers techniques un représentant de chacune des quatre principales communautés religieuses du département. « Cette initiative originale, une première en France », a été accueillie favorablement par l’évêque catholique, par le président du consistoire israélite, par le pasteur de l’église réformée et le président du comité régional du culte musulman.

Par cette décision, la CCI de Limoges s’est mise en défaut de par son statut d’Etablissement Public Administratif de l’Etat.

Considérant ces nominations contradictoires avec la Loi de 1905 (séparation des églises et de l’Etat) et allant vers une reconnaissance du communautarisme, le collectif citoyen - ALERTE LAICITE - dans une lettre ouverte publiée dans le Populaire du Centre a manifesté sa profonde désapprobation devant un tel acte et demandé l’annulation de cette décision.

Cette lettre ouverte d’un citoyen a également été diffusée auprès des élus locaux, nationaux, aux représentants départementaux de l’Etat, aux associations qui défendent la Laïcité. L’initiative du collectif a été relayée par la presse (Le Monde, Le Figaro, Le Populaire du Centre) ainsi que par différentes associations dont certaines ont interpellé directement la CCI de Limoges. Ces éléments sont consultables sur le site www.alertelaicite.org. La chaîne de télévision France3 Limousin a diffusé un entretien dans lequel le porte parole du collectif, Bernard DESBALS, a pu exposer les arguments justifiant la désapprobation de l’acte de la CCI.

Le 13 mars 2007, Bernard DESBALS, a rencontré le président de la CCI afin de lui formulé, de vive voix, notre profond désaccord concernant la nomination de conseillers techniques issus de quatre religions et sur les propos tenus et publiés de leurs représentants à savoir : "Qu’enfin les religions sont reconnues dans les entreprises ! ... Enfin les religions quittent la sphère privée et sont reconnues dans l’espace public pour s’exprimer ! ... Enfin il est reconnu que ceux qui ont la foi ont une mission plus forte dans la vie sociale !". Lors de cette entrevue, Bernard DESBALS a réaffirmé la volonté du collectif de faire annuler cette décision et qu’aucun compromis n’était possible au nom des principes fondamentaux de la République.

Aujourd’hui un groupe, un collectif de citoyens peut œuvrer pour défendre la Laïcité en dénonçant publiquement toute atteinte à ces précieux principes qui fondent la République, liberté de conscience et séparation des églises et de l’Etat ! Le collectif citoyen Alerte Laïcité s’est attaché dans un premier temps à cette tâche avec succès. Mais seule la loi du 1er juillet 1901 sur la liberté d’association nous offre la possibilité de saisir le juge administratif et d’essayer de concrétiser dans l’acte juridique le bien-fondé de notre combat pour la laïcité . Le collectif s’est donc constitué en association.

L’association ALERTE LAICITE a mandaté un avocat afin de déposer, aujourd’hui, devant le Tribunal Administratif de Limoges un recours en annulation de la décision de nomination de conseillers techniques, issus de quatre religions, par la CCI de Limoges.

(Alerte Laïcité - Bernard DESBALS - 12, rue de la Règle - 87000 LIMOGES - Association loi 1901 - N° 0872010612)

Alerte Laïcité


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