Hamon remanie son programme

lundi 3 avril 2017.
 

Le programme présenté le 17 mars est différent de celui sur lequel le député socialiste a été désigné à la primaire.

C’est un ravalement discret, mais le programme présenté le 17 mars par Benoît Hamon est bel et bien différent de celui sur lequel le député socialiste a été désigné à la primaire, en janvier. L’esprit du texte et la direction prise restent similaires dans les grandes lignes, la transition énergétique, la régulation de l’économie et la fin de l’austérité. Mais plusieurs mesures fortes et originales disparaissent : la présence de la société civile aux conseils d’administration des grandes entreprises ; les mesures facilitant la reprise des entreprises par leurs salariés en coopérative ou encore le renforcement de la responsabilité des dirigeants d’entreprise. Ce dernier point visait à interdire les rémunérations démesurées et à sanctionner les pratiques managériales dangereuses.

Les principales propositions contre l’austérité sont également refondues dans le projet d’Assemblée démocratique de la zone euro. Il dilue l’« annulation » des dettes des États – qui devient une « mutualisation » – et le « moratoire » sur les règles de rigueur du pacte de stabilité. La réforme de la Banque centrale européenne est aussi éclipsée par ce projet. Et l’idée de retirer du calcul du déficit les dépenses d’investissement n’est plus d’actualité.

On note en revanche plusieurs nouveautés, inspirées notamment par Arnaud Montebourg. Benoît Hamon souhaite s’opposer à la privatisation du rail, taxer les « super profits », réserver la moitié des marchés publics aux PME et créer une monnaie inter-entreprise pour dynamiser l’activité locale.


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