Questions de méthode et de principes pour définir gauche et droite, pour justifier le vote Ségolène Royal (Gérard Filoche)

dimanche 22 avril 2007.
 

Il y a deux classes fondamentales et un clivage décisif entre droite et gauche.

Si bien, que par principe nous ne votons JAMAIS pour un candidat de l’autre bord, JAMAIS ! pas plus pour Chirac, que pour Bayrou ou Poher (1969)...

Nous faisons des choix opportuns pour voter "utile" et le "moins pire" dans NOTRE CAMP, pas dans le camp adverse...

Pour nous il y a 7 candidats de gauche. Le Ps est de gauche. Et la nature de classe du Ps l’emporte sur ses diverses - composantes, courants, sensibilités, individualités...

La nature de classe d’un parti se détermine en fonction d’une somme de critères qui permettent de le classer par rapport à telle classe dominante ou dominée...

Les critéres les plus décisifs sont au nombre de cinq :

* la genèse historique du parti (origines, traditions...100 ans)

* sa référence programmatique générale (socialisme...)

* la continuité de sa direction et organisation, appareil, élus,

* ses rapports avec le mouvement social (syndicats, associations, électorat...)

* sa fonction générale dans les luttes de classe (retraite 2003, Cpe 2006...)

Ces cinq critères appliqués au Ps, le situent indubitablement à gauche, lié au salariat...

Ceci dit, sa direction exprime de façon déformée (il y a énormément de luttes internes en son sein) cette appartenance de classe, cela va de l’adhésion au social-libéralisme à une position de gauche radicale (42% pour le vote "non" en interne le 1er décembre 2004, et 59% des électeurs socialistes votent "non" le 29 mai 2005)

Ségolène quelle que soit la conscience qu’elle en a, exprime de façon déformée, distendue, son appartenance de classe, ses liens avec le salariat, avec le mouvement social.

La gauche est sociologiquement majoritaire en France.

Le salariat c’est 9,1 actifs sur 10...

C’est pourquoi j’appelle, nous appelons à voter Ségolène, sur une base de principe ; elle est désignée par ce parti ; elle l’exprime de facto ; elle est la mieux placée possible pour battre la droite.

On vote a cause de sa "nature", en dépit de ce qu’elle dit...

Mais jamais, jamais nous n’appellerons à voter Bayrou dont la nature de classe, les cinq critères ci dessus, le situent en tant qu’Udf, a droite, de l’autre coté de la barriére...

Et nous refusons tout "coalition nationale" de collaboration de classes façon allemande, qui ne sert que la confusion et les intérêts des actionnaires...

Car toute alliance contre nature dessert les salariés.

Ce sont eux qui en deviennent les dindons de la farce sans même avoir l’espoir de se battre socialement, ils sont les plus bernés d’une telle coalition...

Notre travail est de creuser à fond le clivage entre droite et gauche, pas de le combler ou de le laisser disparaître...

Nous savons qu’en creusant le clivage droite-gauche nous minorisons de facto les idées sociales libérales qui existent à gauche...

Car alors, dans le camp de la gauche, le centre de gravité, donc l’axe majoritaire de la gauche... c’est nous !

Nous sommes en effet situés au coeur de la gauche, pas à ses marges.

Appliquez aussi ce raisonnement au mouvement syndical, vous verrez sa cohérence : il faut bien l’unité syndicale CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC, Sud, Unsa, FSU... pour gagner, non ? L’arc de force syndical se retrouve exactement en politique avec PS, PCF, Verts, extrême gauche...

Sur quoi, quelle force sociale croyez vous que s’appuient Ségolène et DSK ? Pour l’essentiel, sur la direction Cfdt... sur quoi, sur qui croyez vous que s’appuyaient les 42% de "non" dans le PS ? sur la CGT, FO, FSU et les autres...

Or dans le Ps, rien n’est joué, il y a une gauche radicale qui vaut bien 25% des voix, un courant droitier pro Pse qui vaut bien 25% et un centre ballotté, qui manoeuvre en penchant dans le sens droitier mais qui est capable de ressentir des pressions à gauche ( congres de Dijon...)

Si vous ne partez pas de cette méthode pour trancher vous perdez pied dans des tactiques sans principes qui vous font déjanter vers Bayrou.

Rocard lui est devenu un marginal, un "agent de l’ennemi de classe" - comme Kouchner - dans le PS, mais il n’ose plus rien soumettre au vote, il n’incarne aucun courant et il n’y reste que pour essayer de trahir utilement pour le compte de la droite comme il(s) viennent de le faire

Toute la gauche réelle dans ce pays est majoritaire contre toute la droite (cf article de Pierre Ruscassie dans D&S 144) :

Mais pour gagner il faut que son unité se fasse, elle ne pourra se faire dans l’immédiat que si Ségolène passe la barre du premier tour.

C’est le seul enjeu du 22 avril...

Si on réussit à faire passer Ségolène le 22, Sarkozy sera rejeté, battu le 6 mai...

Si Ségolène est éliminée le 22 avril, Sarkozy battra Bayrou ou Le Pen le 6 mai...

Tout le reste est leurre, confusion.

Si nous travaillons sur ce site à clarifier depuis des mois c’est parce que nous avons une ligne constante et cohérente, de "front unique" classe contre classe.

Gérard Filoche


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message