Échec du rapprochement Hamon-Mélenchon : le Parti de gauche accuse le PS

samedi 25 février 2017.
Source : AFP
 

Le porte-parole du PG estime qu’"il y a tout un travail d’influence du Parti socialiste pour fermer la porte et (...) nous faire porter la responsabilité".

Après plusieurs semaines de discussions, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ont finalement renoncé à trouver un accord en vue de l’élection présidentielle. Le Parti de gauche (PG) a rejeté mardi sur le PS la responsabilité de l’échec de cet éventuel rapprochement entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon. « Il y a tout un travail d’influence du Parti socialiste pour fermer la porte et faire en sorte de nous faire porter la responsabilité » de l’échec de l’union de la gauche à l’élection présidentielle et aux législatives, a dénoncé le porte-parole du PG, Éric Coquerel, lors d’une conférence de presse.

Le premier secrétaire du PS « Jean-Christophe Cambadélis met a équidistance Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, c’est pour cela qu’il tente de rompre les discussions avec nous », a-t-il analysé, pointant la « possibilité » pour le PS de s’allier avec le candidat du mouvement En marche !, placé deuxième dans les intentions de vote par plusieurs sondages. Benoît Hamon « se retrouve dans une position où il doit trancher des choses alors qu’il n’avait pas forcément envie de trancher. [...] Pour l’instant, Hamon ne s’émancipe pas des cinq ans passés et de l’appareil socialiste. Donc la pierre est dans son jardin, pas dans le nôtre », a-t-il ajouté. Des garanties

Dans une lettre envoyée jeudi à Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon a exigé du socialiste des garanties afin de parvenir à un accord d’union à gauche, lui demandant notamment d’« assumer sa volonté de rupture avec la politique du quinquennat » et d’écarter l’idée d’une alliance avec Emmanuel Macron. Pour montrer que Jean-Luc Mélenchon ne ferme pas la porte à un éventuel accord à trois avec l’écologiste Yannick Jadot et Benoît Hamon, le PG a affirmé avoir rencontré jeudi et lundi l’entourage du candidat EELV « pour poursuivre les discussions » et « porter des garanties communes ». Les écologistes « ont les mêmes soucis que nous. Ils discutent avec Hamon, mais ils voient qu’il peut se faire rattraper par l’appareil socialiste. [...] Le fait que Hamon ait reculé sur l’abrogation de la loi travail est un signe qui nous inquiète », a déclaré Éric Coquerel.

Philippe Huguen / Serge Tenani


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