Mise au point de Edwy Plenel sur les diffamations lancées par les fillonistes contre sa fille

lundi 13 février 2017.
 

Le site "Avec Fillon 2017", compte de soutien non officiel au candidat LR à la présidentielle comptant près de 10.000 abonnés, a posté mercredi un tweet affirmant qu’Eve Plenel touchait "3.000 euros par mois pour un emploi à mi-temps à la mairie de Paris en vivant à Berlin". Une attaque déjà lancée sur Twitter par le député FN Gilbert Collard en juin dernier.

"Attaquer la fille pour salir le journal du père est un procédé détestable. Le faire en calomniant ajoute à l’ignominie", a rétorqué Edwy Plenel sur le site de Mediapart jeudi.

Depuis quelques jours, des militants pro-Fillon accusent la fille du co-fondateur du média indépendant d’emploi fictif. “Eve Plenel, fille du patron de Mediapart, 3000 euros par mois pour un emploi à mi-temps à la mairie de Paris en vivant à… Berlin !” peut-on lire sur des affiches diffusées sur les réseaux sociaux accompagnée d’une photo du père et la fille en fond.

Ne pouvant contester les informations de Mediapart sur les pratiques financières de leur candidat (conflit d’intérêts, clientélisme familial, etc.), les soutiens de François Fillon ont décidé de se lancer dans une campagne de calomnie à notre encontre.

Cette calomnie se double d’une crapulerie puisque, dans l’espoir vain de nous discréditer, ils s’en prennent à ma fille, Eve Plenel, dont l’itinéraire professionnel n’a aucun lien avec Mediapart et ne doit rien à son père.

Relayant un mensonge diffusé par la fachosphère, ils affirment, sous l’intitulé « Eve Plenel, fille du patron de Mediapart », qu’elle gagne « 3000 € par mois pour un emploi à mi-temps à la mairie de Paris en vivant à Berlin », insinuant que ce pourrait être un emploi fictif.

C’est un bobard, et voici la vérité. Respectée pour son engagement dans la lutte contre le sida depuis plus d’une décennie, Eve Plenel a été choisie en avril 2016 par la mairie de Paris pour coordonner la stratégie de « Paris sans sida » à l’horizon 2030.

Elle a, dans la foulée, démissionné de ses fonctions de directrice générale d’Arcat et du Kiosque Infos Sida, deux structures du groupe SOS, pour ne se consacrer qu’à cette mission.

Elle est payée mensuellement 1682 euros net pour un temps partiel qu’elle effectue à Paris, ayant un bureau à la mairie. Ses déplacements depuis Berlin, où travaille son compagnon et où sont scolarisés ses enfants, sont totalement à sa charge.

Attaquer la fille pour salir le journal dirigé par le père est déjà un procédé détestable. Le faire en diffusant des fausses informations ajoute à l’ignominie.


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