Isabelle Huppert et Meryl Streep, actrices face à Donald Trump

mercredi 11 janvier 2017.
 

Isabelle Huppert et Meryl Streep recevant leur prix lors des Golden Globes au Etats-Unis, dimanche, ont fustigé la politique anti-étrangers promise par Donald Trump lors de leur prise de parole. Courage et émotion.

L’actrice américaine, Meryl Streep a reçu ce dimanche 8 janvier le prix Cecil B. DeMille aux Golden Globes, qui récompense chaque année un artiste pour "sa contribution exceptionnelle au monde du divertissement".

La comédienne de 67 ans n’a pas pris le micro pour se fendre de remerciements et de grands souvenirs de carrière. Elle a choisi, sans jamais prononcer son nom, de montrer son opposition à Donald Trump, dont l’investiture de président des Etats-Unis sera officialisée le 20 janvier prochain.

Évoquant la "Hollywood Foreign Press", l’organisme qui met sur pied les Golden Globes, Meryl Streep a commencé son discours en déclarant : "Nous faisons maintenant partie des populations les plus dénigrées de la société américaine. Hollywood. Les étrangers. La presse."

Isabelle Huppert, récompensée du prix de la meilleure actrice dramatique pour son rôle dans le film Elle de Paul Verhoeven, visiblement très émue, a enfoncé le clou commençant par dire : "Merci de me permettre de gagner ici en Amérique dans un film français dirigé par un metteur en scène néerlandais". Et l’actrice française de poursuivre : "Il y a des gens du monde entier dans cette salle, de Chine, d’Amérique, d’Europe. (…) N’attendez pas du cinéma qu’il dresse des murs et des frontières". Là encore, un message adressé au président élu Donald Trump, qui a promis d’ériger un mur entre les Etats-Unis et le Mexique.

Au motif que les étrangers coûtent trop cher et génèrent violence et pauvreté en Amérique, rappelons que Donald Trump a promis de renforcer les lois de l’immigration pour « assurer la sécurité des citoyens américains ». Dans son programme il est question de la fin du droit du sol, d’augmenter les vérifications de nationalité sur les travailleurs afin de protéger les emplois pour les chômeurs américains, d’expulser tous les criminels étrangers, de renforcer les sanctions pour les dépassements de séjour de visa.

Le futur président des Etats-Unis a réagi, notamment via son compte Twitter aux propos de Meryl Streep, arguant que l’actrice est connue pour être une « admiratrice d’Hillary Clinton », sa rivale démocrate à l’élection présidentielle.

Laurence Mauriaucourt, L’Humanité


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