Toute candidature socialiste est promise aux snipers postés aux quatre coins

dimanche 30 octobre 2016.
 

Ce que nous voyions venir est arrivé : le parti socialiste est en phase d’implosion. La débandade sévit dans ses rangs et le sauve-qui-peut gagne du terrain dans sa sphère de direction. François Hollande ne recueille plus que 14 % d’opinions favorables. Il est en passe d’être lâché par Cambadélis et Valls qui cherchent à détecter une issue de survie (et non de victoire) pour 2017. Ségolène Royale ne vient-elle pas d’être jetée à la mer houleuse des incertitudes, comme une éventuelle bouée de sauvetage, selon le JDD ? L’ancienne compagne au secours de son ex en perdition ? C’est dire l’ampleur de la désespérance dans les bureaux de Solférino et les allées du pouvoir...

Quant à l’hôte de Matignon, il tente ses offres de services alors que le cadavre politique de François Hollande est encore chaud. L’adepte du 49.3, comme Macron, brûle de fouler l’arène de la présidentielle. Il agite un petit drapeau de gauche opportuniste pour mieux accéder à la possibilité de poursuivre les frasques du hollandisme ! Que les socialistes de « base » trouvent ici l’expression de notre sincère compassion...

A quoi le PS a-t-il affaire, sinon à un discrédit populaire sans précédent sous la Ve Répu-blique, à une droite requinquée par les œuvres libérales du chef de l’état et de sa majorité, à une extrême-droite vitaminée par le vent mauvais des promesses non tenues. Mais il est aussi confronté à la cristallisation dynamique de l’envie de gauche réelle et de rupture avec les politiques d’austérité, portée par Jean-Luc Mélenchon et le mouvement « La France Insoumise ». Tous les sondages situent le candidat de 2012 en pole position des intentions de vote à gauche, loin devant Hollande, bien sûr, mais aussi des hypothèses Montebourg, Hamon et Macron. C’est exercer sa fonction journalistique de constater ici tout cela, quoiqu’on puisse en penser par ailleurs.

La primaire socialiste aura-t-elle lieu en... février prochain ? Il est permis d’en douter, vu l’entrée en décomposition de la formation politique concernée. Pour sauver quelques meubles, une désignation pourrait lui être substituée.

D’ailleurs, primaire ou pas, le casse-tête sera absolu pour Cambadélis. Qu’elle soit de « centre gauche » ou issue des « frondeurs », toute candidature socialiste éventuelle sera désormais promise aux tirs croisés des snipers postés aux quatre coins des territoires socialistes. Elle sera aussi immanquablement lestée par le boulet du bilan de François Hollande dont, de Montebourg à Macron, personne ne parviendra à se libérer. Ce qui a été mal fait est fait, depuis le début jusqu’à la fin du quinquennat.

Le sociologue et sondeur Jérôme Sainte-Marie a écrit dans un retentissant article publié par notre confrère « Le Figaro » : « Ce qui se joue actuellement à gauche est inédit. Les conséquences sur le parti socialiste seraient bien plus importantes qu’une simple défaite de son candidat, comme en 1995 ou en 2007, si celui-ci devait être, non seulement éliminé à l’issue du premier tour, mais en outre devancé par un autre candidat issu de son camp. Toute l’organisation de la vie politique pourrait être transformée comme jamais depuis l’effondrement électoral du parti communiste au début des années 1980. Sans que cela soit largement perçu, tel est pourtant ce qui se joue avec la dynamique actuelle de la campagne de Jean-Luc Mélenchon. »

Signez cette pétition : Communistes, nous soutenons Jean-Luc Mélenchon pour 2017

- ici : https://www.change.org/p/communiste...


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