L’impact médiatique de la convention de la France insoumise des 15–16 octobre 2016

lundi 6 avril 2020.
 

Les médias qui n’ont pas jugé utile de rendre compte de cette convention pour de simples considérations politiciennes regretteront peut-être un jour d’avoir raté un rendez-vous avec l’Histoire.

La convention de la France insoumise constitue un événement politique important et dont l’avenir nous dira si elle aura été plus qu’une simple préparation à une élection présidentielle et une élections législative mais un changement de paradigme dans la pratique politique.

Il nous a donc paru intéressant pour une perspective historique future d’examiner quelle a pu être l’impact médiatique d’un tel événement Les médias qui n’ont pas jugé utile de rendre compte de cette convention pour de simples considérations politiciennes regretteront peut-être un jour d’avoir raté un rendez-vous avec l’Histoire.

Il semble que la couverture médiatique d’une réunion politique organisée par un mouvement alternatif proposant des mesures de rupture avec le système politique et économique actuel n’ait jamais été aussi importante depuis de très nombreuses années.

Généralement ce genre d’événements est totalement marginalisé ou passé sous silence. Le score de Jean-Luc Mélenchon crédité à 15 % des intentions de vote dans les sondages est sans doute un facteur qui a incité les rédactions à prendre l’événement au sérieux.

Le bilan réalisé ici n’est pas exhaustif et ne prend pas en compte la multitude des sites locaux ayant rendu compte des travaux de la convention. On a surtout axé notre attention sur les médias les plus influents.

Néanmoins, il ne faut pas non plus se faire d’illusions car si l’on consulte la liste des titres de journaux et magazines figurant dans la base de l’OJD, on s’aperçoit que la couverture est loin d’être totale. D’autre part, la prise en compte de l’événement par les JT de TF1 et de France 2 est minime.

Néanmoins, cette couverture existante constitue déjà un bon tremplin pour les militants et les sympathisants du mouvement de la France insoumise pour faire connaître le plus largement possible le contenu du programme "l’Avenir en commun", en utilisant tous les moyens traditionnels de communication et aussi les technologies numériques.

Pour les lecteurs que cela intéressent, l’étude des différents contenus textuels et photographiques des articles, permet d’analyser la manière diversifiée ou non dont les médias rendent compte d’un événement mettant en cause le système dans lequel ils opèrent.

I– Discours de Liêm Hoang Ngoc à la convention de la France Insoumise

Source : La Nouvelle Gauche Socialiste (NGS).

http://ngs.ouvaton.org/2016/10/17/d...

II –Deux textes d’articles

1) Premier article : Le Monde . 15/10/2016

Nouvelle Constitution, sortie du nucléaire, UE : ce que contient le programme de Mélenchon

Le candidat à la présidentielle réunit sa première «  convention  » ce week-end à Lille et présente son programme, que « Le Monde » a pu consulter.

LE MONDE | 15.10.2016 à 13h14 • Mis à jour le 16.10.2016 à 07h46 | Par Raphaëlle Besse Desmoulières

Jean-Luc Mélenchon continue de tracer son sillon présidentiel. Samedi 15 et dimanche 16 octobre à Saint-André-lez-Lille (Nord), le député européen organise la première « convention » de son nouveau mouvement, La France insoumise. Une ébauche de son programme, baptisé « L’avenir en commun », devait y être présentée avant un discours du candidat, dimanche matin.

Depuis la rentrée, M.Mélenchon est confronté à un défi : réussir à exister quand la primaire de la droite bat son plein. Lui s’est déclaré en février mais doit gérer un calendrier compliqué en attendant que le paysage politique du premier tour de la présidentielle s’éclaircisse.

Ce week-end, plus de 1 000 personnes étaient attendues, dont les deux tiers ont été tiré au sort parmi les 130 000 qui ont « appuyé » sa candidature sur sa plate-forme Internet, Jlm2017.fr.

L’autre tiers est composé de « l’espace politique » de La France insoumise, avec le Parti de gauche (PG), des communistes (PCF), des militants d’Ensemble (la troisième force du Front de gauche) et de la Nouvelle Gauche socialiste (NGS) de l’ex-député européen Liêm Hoang-Ngoc.

« C’est un événement inédit, vante le directeur de campagne de M. Mélenchon, Manuel Bompard. Ce n’est ni un congrès, ni un grand show à l’américaine. Il y aura des syndicalistes, des universitaires, des lanceurs d’alerte… Pour une grande majorité d’entre-eux, ce sera la première fois qu’ils assistent à un événement politique. »

Les participants seront invités à réfléchir pour identifier une dizaine de « mesures emblématiques » issues du programme. Ce dernier a été élaboré en plusieurs étapes. Le point de départ : le « petit livre rouge » de 2012, L’Humain d’abord, auquel se sont ajoutées plus de 3 000 contributions d’internautes et les auditions de plusieurs chercheurs et experts par l’équipe du candidat.

Une synthèse de ce travail a été effectuée et un document d’une quarantaine de pages en est ressorti, lui-même proposé à la consultation des 130 000 personnes qui soutiennent la campagne du candidat. La version définitive sera publiée en décembre aux éditions du Seuil.

Nouvelle Constitution

Contrairement à 2012, ce document, que Le Monde a pu consulter, n’est pas le fruit de compromis entre différentes organisations politiques. M. Mélenchon y assume ses choix et déroule ses idées sans se retourner. De nombreux points relient « L’avenir en commun » à L’Humain d’abord :

■Droit de vote pour les résidents étrangers

■Retraite à 60 ans

■Interdiction des licenciements boursiers

■Taxe sur les transactions financières

■Echelles des salaires de 1 à 20 dans l’entreprise

■Sortie de l’Alliance Atlantique (OTAN) ou encore reconnaissance de l’Etat palestinien.

Mais c’est désormais le chapitre institutionnel pour une VIe République qui ouvre la marche et constitue le cœur du programme. On y retrouve le projet d’une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum.

Outre le cumul des mandats, y compris dans le temps, et l’introduction de la proportionnelle, M. Mélenchon détaille plusieurs éléments développés ces dernières années comme la possibilité de révoquer un élu en cours de mandat mais aussi des nouveautés comme le droit de vote à 16 ans ou le vote obligatoire. Il veut également mettre sur pied un référendum d’initiative citoyenne ainsi qu’un « congé républicain » afin de diversifier le profil des élus.

Du côté de « la planification écologique », M. Mélenchon s’émancipe de sa campagne de 2012. Il y a cinq ans, le principal point d’achoppement entre le PCF et le PG portait sur la sortie du nucléaire. Les premiers y étaient opposés, les seconds favorables. Les deux partenaires s’étaient mis d’accord sur l’organisation d’un référendum pour demander leur avis aux Français. M. Mélenchon promet désormais la sortie du nucléaire en fermant « immédiatement » la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), « 100 % d’énergies renouvelables en 2050 », un pôle public de l’énergie et l’arrêt des « grands projets inutiles comme l’aéroport Notre-Dame-des-Landes [Loire-Atlantique] ».

S’il est élu, la « règle verte » – « ne pas prélever sur la nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer » – sera constitutionnalisée. Autant de propositions destinées à séduire les électeurs écolos déçus d’Europe Ecologie-Les Verts.

Abroger la loi El Khomri

Le projet européen aujourd’hui défendu par le cofondateur du PG marque également une évolution par rapport à 2012. L’Humain d’abord souhaitait « s’affranchir du traité de Lisbonne », « L’avenir en commun » veut maintenant « sortir des traités européens ». Le nouveau slogan de M. Mélenchon, « l’Europe, on la change ou on la quitte », est repris. Le candidat y développe son idée de « plan A et plan B » fondé sur un rapport de force.

« Le plan A, c’est la sortie concertée des traités européens par l’abandon des règles existantes pour tous les pays qui le souhaitent et la négociation d’autres règles, indique le texte. Le plan B, c’est la sortie des traités européens unilatérale par la France pour proposer d’autres coopérations. »

Si les conditions fixées sont acceptées, le résultat des négociations sera soumis à référendum.

Les événements qui ont rythmé l’actualité depuis 2012 ont aussi imposé de nouvelles propositions. S’il s’installe à l’Elysée, le député européen entend abroger la loi El Khomri et « rétablir la hiérarchie des normes sociales ». Il veut aussi créer un nouveau statut pour les travailleurs avec une « Sécurité sociale intégrale » et notamment un « droit opposable à l’emploi ». L’Etat devra proposer un emploi au chômeur, en lien avec sa qualification, sur une mission d’intérêt général, dans le cadre d’un « service public de l’emploi ». Le candidat promet également une sixième semaine de congés payés et un smic à 1 300 euros net par mois en début de mandat.

« Revenu maximum autorisé »

Un impôt « plus progressif » sera créé avec un barème à quatorze tranches : « Tout le monde doit payer aujourd’hui et chacun selon ses moyens. » Un « revenu maximum autorisé » sera aussi instauré : « 100 % d’impôt pour la tranche au-dessus de vingt fois le revenu médian, soit 400 000 euros annuels. »

La légalisation du cannabis et le droit à la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes (mais refus de la gestation pour autrui) complètent l’ensemble.

Sur l’immigration, un sujet sur lequel M. Mélenchon a créé la polémique ces derniers mois, le programme du candidat s’en tient à des généralités – « arrêter les guerres par une diplomatie active et indépendante au service de la paix » – et reste dans le cadre de ce qu’il avait déjà avancé comme la régularisation des travailleurs sans papiers.

Rien n’est pour l’heure chiffré mais l’équipe du candidat assure que cela viendra dans un second temps. Beaucoup de mesures restent également très floues et devront être détaillées. Une quarantaine de livrets thématiques seront lancés pour approfondir certains points du programme à l’issue de cette convention.

Mais les cartes sont désormais sur la table et ceux qui décideraient de rejoindre la campagne de M. Mélenchon devront en accepter le cadre et le programme. Cela vaut pour les communistes qui n’ont toujours pas arrêté leur stratégie présidentielle et continuent de chercher une candidature unique de la gauche non gouvernementale.

S’ils partagent une grande partie de « L’avenir en commun », il y a désormais des divergences assumées. Leur choix final ne devrait pas intervenir avant plusieurs semaines. Eric Coquerel, coordinateur national du PG, prévient : « La porte n’est fermée pour personne mais ça ne pourra pas être aux conditions des derniers arrivés. »

■Pour Jean-Luc Mélenchon, François Hollande doit se représenter en 2017 Dans un entretien au Journal du dimanche du 16 octobre, M. Mélenchon plaide pour que M. Hollande se représente à l’éléction présidentielle de 2017. Il affirme que la candidature du chef de l’Etat à sa succession est « nécessaire pour la démocratie ». L’eurodéputé estime en outre que tout prétendant du Parti socialiste (PS) ayant « gouverné » avec lui devra « assumer la sanction collective » : « Je ne serais pas d’accord avec un tour de bonneteau où viendrait un autre PS pour nous dire : “Moi, je ne suis pas impliqué, je ne suis ni responsable ni coupable ! Amnistie générale.” »

Dans cet entretien, M. Mélenchon annonce en outre avoir recueilli 270 parrainages pour la présidentielle, répétant que le PS « veut bloquer sa candidature ». Il estime aussi que sept mois après son annonce de candidature, il devient « central » dans la campagne. Les derniers sondages plaçaient le député européen entre 14 % et 15 % d’intentions de vote.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/art...

2) Deuxième article Le site Révolution soutient le programme de la France insoumise

La présidentielle de 2017 et le programme de la « France insoumise » Jérôme Métellus Source : Révolution. Tendance marxiste internationale. Mais, Site source page d’accueil : marxiste.org

Page source : http://www.marxiste.org/actualite-f...

La présidentielle de 2017 ne sera pas une élection normale précédée d’une campagne normale. Ces dernières décennies, ce scrutin consistait en général en un duel annoncé entre le candidat du PS et un candidat de la droite traditionnelle. Cette norme, cependant, a connu une première exception le 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen éliminait Lionel Jospin (PS) dès le premier tour.

Ce qui faisait figure d’exception, à l’époque, est désormais signalé par de nombreux sondages comme une possibilité sérieuse : Marine Le Pen pourrait se qualifier au deuxième tour, éliminant au passage le candidat du PS. La direction du PS va tenter d’exploiter cette menace à son profit en appelant au « vote utile » pour faire barrage au FN. Mais cet argument est à bout de souffle. Face à la montée du FN, les dirigeants du PS ne sont pas la solution ; ils sont le problème. En menant une politique de contre-réformes sans précédent sous un gouvernement « de gauche », Hollande et Valls ont poussé de nombreux électeurs vers le Front National (ou l’abstention).

« Economie concentrée »

Lénine disait : « la politique est de l’économie concentrée ». En dernière analyse, ce que nous venons d’évoquer est la conséquence de la crise organique du système capitaliste, la plus grave depuis les années 30. Celle-ci entraîne inévitablement une crise du réformisme et une volatilité politique croissante. Une fois au pouvoir, les sociodémocrates passent à la contre-réforme, comme l’exige la classe dirigeante. Ce faisant, ils déçoivent leur base électorale et préparent le retour de la droite au pouvoir.

Ce mouvement, cependant, n’est pas unilatéral. La crise provoque une polarisation vers la droite et vers la gauche. En France, des millions de jeunes et de travailleurs seraient prêts à rallier une alternative de gauche au scénario qu’annoncent les sondages, pour 2017, et qui verrait la droite du PS, la droite classique (Les Républicains) et la droite extrême (le FN) dominer les débats.

Le potentiel électoral et militant d’une opposition de gauche à la politique actuelle du PS est très important. Rappelons qu’aux élections intermédiaires, depuis 2012, l’abstention s’élevait aux alentours de 50 %, et de 70 % chez les jeunes. Cette masse d’abstentionnistes constitue l’une des clés de la présidentielle. Ils peuvent être gagnés à une politique de rupture avec les politiques d’austérité et le capitalisme en crise.

La scission du Front de Gauche

Au premier tour de la présidentielle de 2012, le Front de Gauche avait réalisé 11 % des voix, au terme d’une campagne marquée par la radicalité du discours de son candidat, Jean-Luc Mélenchon, et par une réponse massive et enthousiaste à ce discours, dans les meetings. Mais depuis, le Front de Gauche a scissionné. Jean-Luc Mélenchon est candidat sur la base d’un nouveau mouvement politique, la France insoumise, pendant que la direction du PCF renvoie sa décision concrète, concernant 2017, au mois de novembre.

Comme nous l’avons expliqué ailleurs en détail [1], la direction du PCF est avant tout préoccupée par le maintien de ses liens d’appareils avec le PS – et les alliances électorales qui vont avec, que ce soit au Parlement ou dans les collectivités territoriales (mairies, départements, régions).

Si Pierre Laurent (PCF) refuse son soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon, cette fois-ci, c’est uniquement parce que ce dernier propose de rompre nettement avec le PS.

Bien sûr, Pierre Laurent ne dit pas les choses ainsi. Il dit qu’il y a un « trop-plein de candidats » à gauche. Il fait référence non seulement à Mélenchon, mais aussi à Montebourg (PS), Hamon (PS), Lienemann (PS), Filoche (PS) et Duflot (Les Verts). Alors, le secrétaire national du PCF veut « discuter » avec tous ces candidats et les « convaincre » d’aboutir à une candidature unique.

Abstraction faite de ses chances de succès, la démarche de Pierre Laurent présuppose de considérer que toutes ces candidatures se valent, sur les plans programmatique et stratégique, qu’il n’y a rien de décisif qui les distingue. Or ce n’est pas exact. Non seulement la ligne programmatique de Mélenchon est l’une des plus à gauche, sinon la plus à gauche (2), parmi les candidats que nous avons cités, mais la candidature de la France insoumise est aussi la seule qui s’accompagne d’une stratégie de rupture avec un PS discrédité et contrôlé par son aile droite. Enfin, à la différence des quatre candidats socialistes, Mélenchon rejette la stratégie d’une primaire avec François Hollande, Manuel Valls et compagnie.

Il n’y a pas de temps à perdre : il faut construire dès à présent une alternative de gauche au PS et aux politiques d’austérité. C’est ce que proposent de faire Jean-Luc Mélenchon et ses camarades de la France insoumise. Révolution soutient cette démarche et va s’y impliquer.

Nous comptons notamment apporter notre contribution sur l’élément central qui, au final, déterminera le succès – ou non – de la France insoumise : son programme. Ce programme doit être cohérent, combatif et à la hauteur de la situation, c’est-à-dire de la crise majeure dans laquelle s’embourbe le système capitaliste. Mi-octobre, une « Convention du programme » de la France insoumise se tiendra à Lille. Voici les premiers éléments que nous versons au débat, dès aujourd’hui.

Sur quelles classes faut-il s’appuyer ?

A qui doit s’adresser le programme de la France insoumise ? Au « peuple » ? Autant l’imprécision de ce terme n’est pas un problème dans son usage courant, autant il en devient un dès qu’il s’agit d’élaborer un programme de façon claire et scientifique. En effet, le peuple est composé de classes aux intérêts non seulement divergents, mais même irréconciliables. Dès lors, on ne peut avancer un programme pour tout le peuple. Il faut choisir. La droite a choisi. Elle défend sa classe, celle des grands capitalistes, des exploiteurs, des parasites géants qui possèdent les banques et les principaux moyens de production. Nous devons défendre notre classe, celle des salariés, des exploités, de ceux qui produisent toutes les richesses et, pourtant, voient leurs difficultés s’aggraver sans cesse.

Notre classe est, de très loin, la plus forte en nombre : en France, 90 % de la population active est salariée. Même si on en retranche la fine couche de salariés que leurs rémunérations très élevées et leurs positions hiérarchiques rapprochent plus des capitalistes que du travailleur moyen, cela ne change pratiquement rien au poids social écrasant de notre classe. C’est elle qui, par sa mobilisation révolutionnaire, peut transformer la société de fond en comble. Il nous faut donc un programme susceptible de la mettre en mouvement, un programme qui propose des solutions à ses problèmes les plus brûlants – mais aussi l’engage à « prendre le pouvoir », comme le disait le slogan de la campagne du Front de Gauche en 2012.

Et la classe moyenne ? Ne faut-il pas aussi s’adresser à elle ? Bien sûr, mais il faut d’abord savoir de quoi on parle. D’une part, contrairement à une idée courante, un salarié qui touche un salaire « correct » (par exemple 2500 euros) ne fait pas partie de la classe moyenne ; il fait partie du salariat, de la classe ouvrière. D’autre part, la classe moyenne n’est pas homogène. Ses couches supérieures – grands avocats, médecins, universitaires, etc. – penchent en général du côté des capitalistes. Ses couches inférieures – petits artisans, commerçants, paysans, etc. – penchent en général du côté des travailleurs. Cette section (la plus large) de la classe moyenne souffre beaucoup de la crise du capitalisme. Elle est étranglée par les banques, les multinationales et l’Etat, comme le montrent les crises récurrentes qui frappent les petits agriculteurs et éleveurs. Mais du fait de sa position dans les rapports de production, elle n’a pas et ne peut pas avoir de politique et de programme indépendants. Soit elle rallie le camp des travailleurs, soit elle rallie le camp des capitalistes.

Les partis réactionnaires cherchent à la gagner par toutes sortes de vieilles ficelles démagogiques (« contre les impôts », « contre la concurrence étrangère »). Nous devons la gagner, nous, en lui disant la vérité : pour s’en sortir, elle doit s’unir aux travailleurs dans une lutte commune contre les grands parasites de la finance, de l’industrie et de l’agroalimentaire. Nous devons lui expliquer qu’en prenant le contrôle des banques et les grandes multinationales, nous pourrons lui proposer des prix et des taux d’intérêt viables. Ployant sous le poids de la crise, elle est prête à entendre un discours radical. L’erreur serait de s’imaginer pouvoir la gagner par un discours vague et modéré. A ce jeu-là, non seulement on ne la gagnerait pas, mais au passage on perdrait le soutien de nombreux travailleurs.

Le « partage des richesses

Mélenchon inscrit le « partage des richesses » au cœur de son programme. Sur le site de la France insoumise, il écrit : « Je crois que le gavage des riches, l’appauvrissement des classes moyennes et les misères du peuple n’ont rien de fatal. Notre pays n’a jamais été aussi riche. Il est donc temps de se donner les moyens de partager tout autrement les richesses que le travail de chacun produit. » Lors du meeting de Toulouse, le 28 août, il déclarait également : « Il y en a assez de ce grand transvasement qui s’est fait sous toutes les formes possibles, des poches et de l’énergie du travail, vers le capital. Presque 10 points de la richesse de la patrie ont été de cette manière transférés des uns aux autres. C’est cela qui est à l’ordre du jour : reprendre cette part qui revient au travail, à ceux qui produisent. »

Ce que décrit Mélenchon est exact et cruellement ressenti par des millions de travailleurs. La crise accélère ce processus : pour protéger ses marges de profits, la classe dirigeante exige sans cesse de nouveaux « allègements de charge » pour elle-même – et des coupes toujours plus larges dans les dépenses publiques. L’austérité salariale règne dans le privé comme dans le public.

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III – Un tour des médias après la convention de la France insoumise

Le journal du dimanche (JDD)

http://www.lejdd.fr/Politique/Legis...

http://www.lejdd.fr/Politique/Les-1...

France soir 17/10/2007

http://www.francesoir.fr/politique-...

Le Parisien

http://www.leparisien.fr/politique/...

20 minutes . 16/10/2016

http://www.20minutes.fr/politique/1...

Ouest-France 16/10/2016

http://www.ouest-france.fr/politiqu...

La dépêche du Midi 15/10/2016

http://www.ladepeche.fr/article/201...

France monde. L’Alsace

http://www.lalsace.fr/actualite/201...

La Voix du Nord

http://www.lavoixdunord.fr/59791/ar...

La Marseillaise.fr 18/10/2016

http://www.lamarseillaise.fr/analys...

La République larep.fr

http://www.larep.fr/france-monde/ac...

Politis 19/10/2016

http://www.politis.fr/articles/2016... http://www.politis.fr/articles/2016...

L’Humanité 17/10/2016

http://www.humanite.fr/france-insou...

Libération 15/10/2016

http://www.liberation.fr/france/201...

Le Figaro 17/10/2016

http://www.lefigaro.fr/elections/pr...

La Croix 15/10/2016

http://www.la-croix.com/France/Poli...

Les Échos (17/10/2016 et 15/10/2016)

http://www.lesechos.fr/politique-so...

http://www.lesechos.fr/politique-so...

L’Express 15/10/2016

http://www.lexpress.fr/actualites/1...

Le Point 15/10/2016 http://www.lepoint.fr/politique/la-...

Le Nouvel Observateur 15/10/2016

http://tempsreel.nouvelobs.com/poli...

Slat.fr 17/10/2007. (Site sérieux, informatif)

http://www.slate.fr/story/126224/me...

Mediapart 16/10/2016 "Mélenchon se place en unique adversaire de gauche face à la droite"

https://www.mediapart.fr/journal/fr...

France 3 . Région Nord Pas de Calais

http://france3-regions.francetvinfo... France insoumise France Culture

Site de I télé http://www.itele.fr/politique/video...

Site de RFI http://www.rfi.fr/france/20161016-j...

Site de BFM TV http://www.bfmtv.com/politique/comm...

Site de France 24 http://www.france24.com/fr/20161015...

Site de LCP http://www.lcp.fr/afp/la-france-ins...

http://www.lcp.fr/la-politique-en-v...

Site de la station wallonne We//cut https://www.wellcut.tv/en/4ba2c098-...

Site de la station RTL 18/10/2016 http://www.rtl.fr/actu/politique/pr...

Site de la station Europe 1 http://www.lejdd.fr/Politique/Legis...

Site de France Inter https://www.franceinter.fr/emission...

France Culture  : Jean-Luc Mélenchon restitue les sujets prioritaires de la "France Insoumise".

a) Bulletin d’information de 12h30 du 16/10/2016 . Durée de l’information 2 minutes https://www.franceculture.fr/emissi...

b) Peut-il y avoir une "surprise Mélenchon" ? / Climat : vers un rôle politique pour les experts ? https://www.franceculture.fr/emissi...

News.yahoo 16/10/2016 https://fr.news.yahoo.com/conventio...


Trois sites remarquables

Site Altermonde Mise en ligne du discours intégral de Mélenchon.

http://www.altermonde-sans-frontier...

Site Bourg Socialisme Avenir

http://www.bsavenir.fr/ et http://www.bsavenir.fr/2016/10/15/l... Une quasi base de données sur l’action de Mélenchon.

Lyon mag 06/09/2016 interview de Andrea Kotarac qui est l’invité de Ca Jazz à Lyon ce mardi. Le conseiller régional Parti de Gauche en Auvergne Rhône-Alpes est revenu sur la campagne présidentielle relancée de Jean-Luc Mélenchon.

https://www.lyonmag.com/article/829...

Hervé Debonrivage


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