La Turquie ordonne la fermeture de 45 journaux et 16 chaînes de TV

lundi 1er août 2016.
 

Le gouvernement turc a annoncé mercredi qu’il allait fermer des dizaines de médias, dont 45 journaux et 16 chaînes de télévision, rapporte l’Associated Press. Trois agences de presse, 23 stations de radio, 15 magazines et 29 maisons d’édition ont été également fermés. En outre, selon le rapport, près de 1 700 officiers ont reçu leur congé de l’armée.

Cette décision intervient après la tentative de coup d’Etat ratée par une partie de l’armée. La Turquie impute la responsabilité de ce coup d’Etat à Fethullah Gülen vivant en exil aux Etats-Unis.

Mercredi, un ministre a révélé qu’un remaniement important au sein de l’armée avait été prévu juste avant le putsch - suggérant que certains militaires ont décidé de prendre part à la tentative de putsch par peur d’être limogés de leurs fonctions.

Le ministre de l’Énergie Berat Albayrak, qui est le beau-fils du président Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que les autorités turques avaient prévu une purge majeure au sein de l’armée ainsi que dans d’autres institutions afin de dissiper les partisans de Fethullah Gülen avant que la tentative de putsch n’éclate. 149 généraux et amiraux limogés après le putsch raté

"Ils ont été limogés pour leur complicité dans la tentative de coup d’Etat", a déclaré ce responsable, précisant qu’il s’agissait de 87 hauts gradés de l’armée de terre, 30 de l’armée de l’air et 32 de la marine.

Ces limogeages en nombre sont intervenus à la veille d’un Conseil militaire suprême qui doit se tenir jeudi à Ankara en présence du Premier ministre turc Binali Yildirim et des plus hauts responsables de la hiérarchie militaire, afin de procéder à un ample remaniement de l’armée.

Depuis le coup d’Etat raté du 15 juillet, 178 généraux avaient été placés en garde à vue, soit la moitié des généraux et amiraux de l’armée, selon des chiffres donnés par le ministère de l’Intérieur.


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