La recherche-développement en Chine

samedi 4 juin 2016.
 

La Chine valorise ses enseignants et ses chercheurs.

Alors que le gouvernement français qui favorise actionnaires et rentiers fait des coupes sombres dans la recherche scientifique et que notre pays dispose d’un fort potentiel intellectuel, que la recherche scientifique constitue les bases du développement économique futur d’un pays, la Chine a entamé une trajectoire inverse en augmentant continûment le financement de la recherche développement.

Commençons tout d’abord par deux articles issus de la presse chinoise.

Xi Jinping fixe les objectifs pour les sciences et les technologies du pays

Source : Xinhua | 31.05.2016 (presse chinoise) http://french.peopledaily.com.cn/Ch...

Le président chinois, Xi Jinping, a fixé lundi les objectifs pour que le pays devienne un leader des sciences et des technologies (S&T) au milieu de ce siècle, lors d’une conférence importante sur les sciences et les technologies.

La Chine doit devenir l’un des pays les plus innovants d’ici 2020 et un leader innovateur d’ici 2030, avant d’atteindre l’objectif de se transformer en puissance scientifique et technologique de premier rang mondial avant le centenaire de la fondation de la République populaire de Chine en 2049, a déclaré M. Xi.

Il s’est ainsi exprimé lors d’un événement regroupant la Conférence nationale sur les S&T, la Conférence bisannuelle des deux think tanks majeurs du pays (l’Académie des sciences de Chine et l’Académie de l’ingénierie de Chine), et le Congrès national de l’Association chinoise pour les sciences et les technologies.

M. Xi a souligné le rôle des S&T en tant que socle dont "dépendent le pays pour sa puissance, les entreprises pour leurs réussites et le peuple pour une vie meilleure".

"Une excellente capacité dans le domaine des sciences et des technologies est indispensable pour la Chine qui désire devenir plus puissante et pour le peuple qui souhaite améliorer son niveau de vie", a-t-il souligné, appelant à de nouvelles idées, conceptions, et stratégies en matière de S&T.

La conférence, présidée par le Premier ministre Li Keqiang, s’est tenue en présence des hauts dirigeants Zhang Dejiang, Yu Zhengsheng, Liu Yunshan et Wang Qishan.

La Chine figure aujourd’hui parmi les pays les plus avancés dans certains secteurs importants des S&T, a déclaré M. Xi.

Le président chinois a qualifié l’innovation de puissante force pour le développement d’un pays et de l’humanité.

Il s’agit d’un "choix incontournable" pour la Chine de mettre en place sa stratégie de développement guidée par l’innovation, a ajouté Xi Jinping.

Fin du premier article

Les dépenses en recherche et développement de la Chine au deuxième rang du monde, selon l’Unesco

Source : rench.xinhuanet.com Publié le 11/ 11 / 2015 http://french.xinhuanet.com/2015-11...

PARIS, 10 novembre 2015 (Xinhua)

Les dépenses en recherche et développement (R&D) de la Chine représentent désormais 20% du volume mondial, devant l’Union européenne (UE) et le Japon pour occuper la deuxième place du monde, seulement précédée par les Etats-Unis, indique le dernier rapport de l’Unesco sur la science présenté mardi au siège de l’Unesco à Paris à l’occasion de la Journée mondiale de la science.

Ce rapport intitulé "Rapport de l’Unesco sur la science, vers 2030" montre que les dépenses en R&D dans le monde ont continué de progresser durant ces dernières années et que la plupart des pays, quels que soient leur niveaux de revenus, misent désormais sur la recherche et l’innovation pour stimuler leur croissance économique durable et favoriser leur développement.

Selon le rapport, malgré la crise économique de 2008 qui a frappé les économies des pays industrialisés, les dépenses intérieures brutes en R&D dans le monde ont progressé de 31 % entre 2007 et 2013, en atteignant 1 478 milliards de dollars américains en 2013, contre 1 132 milliards de dollars américains en 2007, soit une hausse plus rapide que le Produit intérieur brut (PIB) mondial pendant la même période (20%).

Géographiquement, les Etats-Unis restent en position dominante, avec 28 % de l’investissement mondial en R&D, suivis par la Chine (20%), l’UE (19%) et le Japon (10%), alors que 23% des dépenses en R&D proviennent du reste du monde représentant 67% de la population mondiale, montre l’étude, ajoutant que l’effort consenti par des pays comme le Brésil, l’Inde ou la Turquie augmente à un rythme rapide.

L’augmentation des dépenses en R&D doit beaucoup aux investissements du secteur privé qui ont compensé le gel ou le recul des dépenses publiques dans un certain nombre de pays industrialisés comme le Canada, l’Australie, les Etats-Unis, l’Italie, le Royaume-Uni ou la France, ont fait remarquer les auteurs du rapport. En Chine, plus de 75% des dépenses consacrées à R&D ont été contribuées par les entreprises.

L’étude explique que l’effort en faveur de la R&D a également trouvé une traduction dans les effectifs, car le monde n’a en effet jamais compté autant de chercheurs. D’après les statistiques, le nombre des scientifiques et des ingénieurs travaillant dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation, qui s’élève aujourd’hui à 7,8 millions de personnes, a augmenté plus de 20% depuis 2007. C’est dans l’UE qu’ils sont le plus nombreux, représentant 22% des effectifs du monde. La Chine a dépassé les Etats-Unis depuis 2011 pour se placer au deuxième rang, avec 19% des effectifs du monde.

Le rapport constate par ailleurs une très forte augmentation des publications scientifiques, en hausse de 23% entre 2008 et 2014. L’UE domine toujours le monde des publications scientifiques, d’où proviennent 34% des publications scientifiques du monde, tandis que la part des Etats-Unis, à la deuxième place, représente 25% du total mondial.

Pour cette période, le nombre de publications de la Chine a été multiplié pratiquement par deux pour atteindre près de 20% du total mondial, ont révélé les auteurs du rapport, soulignant que cela témoigne de la maturité du système de recherche chinois en termes d’investissement, de nombre de chercheurs ou de publications.

En ce qui concerne la parité hommes-femmes, le rapport indique que la recherche scientifique et technologique reste encore un monde très masculin, où les femmes ne représentent plus que 28,4% des chercheurs dans le monde. Elles ont moins d’accès au financement que les hommes et sont moins bien représentées dans les institutions prestigieuses.

Les auteurs ont souligné que les pays doivent chercher un équilibre optimal entre les sciences fondamentales et les recherches appliquées, car les sciences fondamentales ne génèrent pas seulement de la connaissance nouvelles, dont découlent les applications, commerciales ou autres, mais contribuent aussi à la qualité de l’enseignement supérieur.

Grâce à une contribution de plus de 50 experts internationaux, le "Rapport de l’Unesco sur la science, vers 2030" est le sixième rapport de l’organisation analysant le développement de la science, de la technologie et de l’innovation de différentes régions et pays du monde, suite à des précédentes éditions lancées en 1993, 1996, 1998, 2005 et 2010. Depuis 2005, cette série de rapports se font tous les cinq ans, en vue de mieux expliquer les tendances à long terme du développement scientifique dans le monde.

Fin de l’article

Allons, varions nos sources :

"…Les États-Unis occupent la première place avec 28%, suivis par la Chine (20%) – désormais devant l’Union européenne (19%) - et le Japon (10%)…"

Source : Unesco . Cliquez ici pour accéder à l’article complet. http://www.unesco.org/new/fr/media-...

La Chine, au premier rang des dépenses de R&D en 2019

Source : Le Figaro 28/11/2014

L’Empire du milieu talonne aujourd’hui l’Union européenne pour le montant de ses dépenses en faveur de l’innovation, souligne un rapport de l’OCDE.

Le centre de gravité de l’innovation mondiale se déplace à grand pas vers la Chine. Soucieuse de réorienter son économie vers la consommation intérieure et de la faire monter en gamme, Pékin accroît progressivement ses dépenses de recherche et développement (R&D), au point de talonner aujourd’hui l’Union européenne, relève l’OCDE dans un rapport consacré à l’innovation. En 2012, la Chine a consacré 1,98% de son PIB à la R&D, soit 256 milliards de dollars, contre 2,07% en Europe (282 milliards), 2,79% aux Etats-Unis (397 milliards) et 3,35% au Japon (133 milliards).

Alors que les dépenses de R&D des économies développées étaient affectées par la crise économique, celles de l’Empire du milieu ont doublé entre 2008 et 2012. Ces investissements représentaient 6% des dépenses mondiales en 2002 mais près de 20% en 2012. Si bien que la Chine, qui s’est fixée pour objectif de consacrer 2,5% de son PIB à l’innovation en 2020, devrait accéder au premier rang mondial des dépenses de R&D, en valeur, autour de 2019. Conséquence de ce nouveau positionnement, l’Asie attire désormais les talents du monde entier. La Chine, Taïwan et la Corée du sud - le pays du monde qui consacre la part la plus importante de son PIB à l’innovation - « figurent parmi les principales destinations des auteurs scientifiques venus des Etats-Unis », remarque l’OCDE. Ces trois zones géographiques ont connu « un apport net de matière grise entre 1996 et 2011 », malgré l’importante migration parallèle de chercheurs asiatiques vers les pays de l’OCDE. « Cette redistribution à la tête du monde scientifique est visible dans les brevets et publications », note l’institution

Les États-Unis, l’Union européenne et le Japon sont en revanche sur le déclin, tant sur le plan des brevets et des publications scientifiques que sur le plan budgétaire. La part des Américains dans les dépenses mondiales de R&D est passée de 37,3% en 2002 à 30,2% en 2012, celle des Européens de 27,1% à 21,4% et celle des Japonais de 14,1% à 10,2%. La crise a renforcé cette tendance

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Fin des articles

Hervé Debonrivage


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