Le Parti de Gauche demande des comptes à Bernard Cazeneuve

jeudi 5 mai 2016.
 

Depuis plusieurs jours, le gouvernement met la pression sur les organisateurs des manifestations contre sa loi travail au sujet des violences dont elles ont été le théâtre.

Le PG refuse les violences, d’où qu’elle viennent. Elles nourrissent le système en lui permettant de jouer de la division et de reléguer au second plan la légitimité et le succès des mobilisations. Personne ne peut se satisfaire que des manifestations se terminant par des blessés graves.

Mais aujourd’hui, c’est au gouvernement, et plus précisément à son Ministre de l’Intérieur, que nous demandons des comptes.

De nombreuses vidéos de journalistes et des témoignages montrent que, aussi bien lors des manifestations que pendant les rassemblements Nuit debout, les forces de police utilisent des moyens extrêmement violents et disproportionnés, la plupart du temps à l’encontre de manifestants non violents : matraquage en règle de foules pacifistes, tirage de cheveux, tir tendus (pourtant interdits) de grenades, voir de flash ball, ce qui a certainement occasionné la perte de l’oeil d’un manifestant à Rennes. Plusieurs fois les cortèges « officiels » ont été chargés, coupés en deux et gazés de façon massive. Le système du « nassage » devient une règle ce qui complique les dispersions pacifiques. Tout parait fait pour créer la panique du plus grand nombre.

Cela parait tellement systématique que nous refusons de croire à des « bavures ». Les forces de polices, déjà exténuées par l’état d’urgence imposé par le gouvernement, obéissent forcément à des ordres politiques pour procéder ainsi.

Aujourd’hui, cette escalade de la violence nous inquiète. Doit-on rappeler au Ministre de l‘Intérieur la mort de Rémi Fraisse et, en d’autres temps, de Malik Oussékine ?

En conséquence, le PG demande fermement au Ministre de l’Intérieur et au gouvernement de ne plus utiliser les forces de police dans le but évident d’intimider et casser le mouvement contre une loi déjà illégitime. L’usage de l’ordre public doit redevenir proportionnel aux types de manifestations en cours, et effectué en concertation étroite avec les organisateurs.

Nous demandons notamment que cessent immédiatement l’utilisation de flash ball et de tous tirs tendus dans les manifestations, ainsi que les interventions de policiers en civil (type BAC) qui ne sont absolument pas formés pour les opérations d’ordre public.


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