Foix. Du monde pour la première Nuit debout

jeudi 14 avril 2016.
 

Hier, la première Nuit debout s’est tenue sous la halle de Villote. Elle a attiré de nombreuses personnes, intéressées par ce mouvement atypique né à Paris et inspiré des indignés espagnols et du Printemps arabe.

Hier soir, les organisateurs avaient le sourire. La première Nuit debout ariégeoise a attiré un grand nombre de personnes. Des visages connus sur le département mais aussi beaucoup de personnes venues se joindre à ce mouvement, parti de la place de la République à Paris, qui gagne tout l’Hexagone.

Reste maintenant à savoir ce qui va advenir de cette première expérience. Dans la soirée, une assemblée générale a débattu des suites à donner au mouvement. Occupation permanente de la halle, juste les nuits…

Si certains sont engagés depuis longtemps, ici ou ailleurs, pour d‘autres c’est une première. Pour ces derniers, le déclencheur a été le projet de loi El Khomri. Trop c’est trop. « Nos banques sont plus belles que nos écoles », pouvait-on lire sur une dalle de la halle. D’ailleurs avant le rassemblement, les lycéens avaient une nouvelle fois manifesté contre ce projet (voir ci-contre). Une loi qu’a détaillée Richard Abauzit, un inspecteur du travail, qui a coécrit un livre avec Gérard Filoche. Pour lui certains de ses aspects vont nous « ramener au XIXe siècle ».

Pour l’écouter, ils sont venus nombreux. Avec leur chaise pliante, en famille. Pendant ce temps, autour on s‘affaire, on monte les banderoles où on peut lire : « Partage les richesses », « Orage de grève »… Il y a aussi des banderoles blanches où chacun peut s’exprimer. Dans la foule, on distribue les gestes nécessaires pour s’exprimer lors des assemblées générales. Ici, on se respecte, on ne se coupe pas la parole. Alors, il y a un geste pour applaudir, un pour dire que le sujet a déjà été évoqué, etc.

D’autres s’affairent à éplucher les légumes pour préparer la soupe ou à lancer le barbecue pour les grillades. C’est un petit village qui prend forme sous nos yeux. Un village sans chef où chacun peut exprimer son opinion sans être couper par les autres. Tout au long de la soirée, de nouveaux venus arrivent avec leur panier de pique-nique.

Cela sent bon la soupe. Les participants font alors une petite pause déjeuner en chansons, tout en continuant à échanger. Avant de repartir en assemblée générale pour décider de se retrouver ce soir, à 18 heures.


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