Marion Maréchal-Le Pen en visite chez les royalistes de l’Action Française

lundi 16 mai 2016.
 

D) 7 mai 2016 Marion Maréchal Le Pen flirte avec les royalistes d’Action française

Source : http://www.leparisien.fr/politique/...

Hier, la jeune députée du Vaucluse a été acclamée à Paris par les militants de l’Action française, un mouvement monarchiste et antirépublicain, né après l’affaire Dreyfus, et dont le maître à penser est Charles Maurras, condamné en 1945 pour son soutien au régime de Vichy. « Ils l’invitent depuis quatre ans et des jeunes de l’Action française lui ont donné un coup de main pendant les régionales. Ils lui ont fait passer le message », justifie-t-on dans l’entourage de Marion Maréchal-Le Pen, qui tient à rappeler : « Il y a aussi eu des résistants parmi les membres de l’Action française. »

Robert Ménard, le maire RBM (Rassemblement Bleu Marine) de Béziers, qui s’apprête à organiser une rencontre de « toutes les droites » dans sa ville à la fin du mois, a lui aussi participé, sur Skype, à ce colloque intitulé « Je suis royaliste, pourquoi pas vous ? ». Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, avait également été convié — car, en juillet dernier, il déclarait, comme s’il le regrettait, dans une interview : « Le roi n’est plus là » —, mais il a décliné. « Avec la meilleure excuse : il participe déjà aux Fêtes de Jeanne d’Arc », ironise un responsable de l’Action française.

Elle réaffirme être « saoulée par les valeurs de la République »

La petite fille de Jean-Marie Le Pen a beau représenter le camp des « républicains » pour cette journée de débat, son arrivée sur scène n’en est pas moins saluée par un tonnerre d’applaudissements. Pour la voir, environ 500 personnes ont répondu présent dans la salle pleine à craquer. « Elle est très libre par rapport à d’autres responsables du Front national. Elle n’est pas politiquement correcte. Je ne voterai pas Marine, mais la question pourrait se poser si Marion était candidate », se réjouit Maylis, sympathisante de 24 ans qui récuse tout lien entre l’Action française et l’extrême droite. Les prises de position de la jeune élue sur l’avortement, le Planning familial, son soutien affiché à la Manif pour tous, ou encore son catholicisme assumé, enchantent les militants royalistes, qui revendiquent 3 500 adhérents. « Marion recherche le bien commun. Marine, la division. Et son entourage, Florian Philippot en tête, a une vision très différente de la nôtre », enfonce Maylis.

Se prêtant au jeu des questions- réponses, Marion Maréchal-Le Pen rappelle son attachement à la République, mais se taille un joli succès en réaffirmant être « saoulée par les valeurs de la République », servies « à toutes les sauces ». Elle plaide pour le retour de la souveraineté, lâche que « la France n’est pas une terre d’islam », et conclut en espérant la victoire du FN. Le public ricane, un homme grince : « Ça dépend lequel. Si c’est celui de Philippot... »

Marion Maréchal-Le Pen va reprendre quelques libertés à l’occasion d’un colloque organisé par l’Action Française samedi 7 mai. La députée de la 3e circonscription du Vaucluse va intervenir dans le cadre d’une journée de débats sous le thème "Je suis royaliste, pourquoi pas vous ?" qui se tiendra dans le 15e arrondissement de Paris. Ce rassemblement, qui se déclare "ouvert à tous les courants de l’échiquier politique dans la mesure où ils acceptent le débat courtois et intelligent", va réunir un parterre d’intervenants parmi lesquels le maire de Béziers Robert Ménard.

Le groupe royaliste, qui se déclare nationaliste et antirépublicain, l’a invitée par ailleurs lancé une invitation plus surprenante adressée à l’actuel ministre de l’Économie et des Finances Emmanuel Macron.

Le locataire de Bercy s’était illustré lors d’un entretien accordé à "Le 1 Hebdo", dans lequel il avait tenu des propos remarqués. "Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort." avait-il notamment affirmé. Sur son compte Twitter, Action Française a depuis indiqué "attendre la réponse" du ministre socialiste, avec une touche de provocation.

Emmanuel Macron présidera de son côté les fêtes annuelles d’hommage à Jeanne d’Arc ce dimanche à Orléans, où il entend, selon son entourage, rattacher la sainte catholique, souvent récupérée par les souverainistes et le Front national, à l’idéal républicain.

PRISE DE DISTANCES AVEC LA RÉPUBLIQUE

Si elle ne vient pas défendre le retour de la monarchie prôné par le groupe Action Française, Marion Maréchal-Le Pen devrait toutefois trouver un écho favorable lors de cette réunion, notamment vis à vis de ses prises de positions critiques envers la République. "Pour moi, la République ne prime pas sur la France" avait ainsi affirmé la nièce de Marine Le Pen dans un entretien à la revue politique "Charles", notant qu’il "y a des monarchies qui sont plus démocratiques que certaines républiques". "Je suis d’une génération un peu saoulée par les valeurs de la République", avait également asséné la plus jeune élue de l’Assemblée nationale en avril dernier, dont la ligne conservatrice est critiquée par d’autres élus au sein du Front national.

À l’occasion du "banquet patriote" du 1er mai organisé par son parti Porte de La Villette, la députée frontiste avait été implicitement visée par le discours de la conseillère régionale de Bourgogne Franche-Comté Sophie Montel, pour qui le FN défend "la sanctuarisation de la contraception et la non-remise en cause de l’avortement". "Vive les valeurs républicaines", avait-elle ensuite conclu sous les yeux de Marine Le Pen, qui lui avait répondu par un remarqué "Tu as raison, Sophie". Entre la présidente du FN et sa nièce, le débat des valeurs n’est pas encore réglé..

B) Marion Maréchal-Le Pen "un peu saoulée par les ’valeurs de la République’"

La députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a de nouveau pris ses distance avec la "République" française. Elle a déclaré ce mercredi 27 avril sur iTELE appartenir à "une génération un peu saoulée par les valeurs de la République". Elle était interrogée sur des propos où elle disait ne pas "comprendre cette obsession pour la République".

Je les "assume totalement, je suis d’une génération un peu saoulée par les "valeurs de la République" qu’on nous sert en permanence et dont on ne sait pas ce qu’elles recouvrent, ce qui évite d’aller sur le fond des idées", a critiqué la benjamine du Palais Bourbon, âgée de 26 ans.

"On dit ’valeurs de la République’ et on exclut du pseudo-champ républicain" le Front national, a-t-elle regretté.

"La France a commencé avant la République"

Dans le trimestriel politique Charles en juin 2015, elle avait dit : "La France n’est pas que la République (...). C’est un régime politique (...). Je ne comprends pas cette obsession pour la République. Pour moi, la République ne prime pas sur la France", avait-elle dit. "Tout ce que je dis, c’est que je défends la Ve République, c’est un système auquel je suis attaché, mais la Ve République, c’est un régime politique, la France c’est mon pays, je ne confonds pas tout à fait les deux. La France a commencé avant la République", a-t-elle précisé mercredi. "J’invite nos dirigeants à dire ce que sont les valeurs de la République" a-t-elle poursuivi...

A) Marion Maréchal-Le Pen ne comprend toujours pas "l’obsession pour la République"

Marion Maréchal-Le Pen ne nourrit pas une passion débordante pour la République et ses valeurs. Comme elle l’a rappelé sur iTélé mercredi matin, elle lui préfère "seize siècles de chrétienté qui ont précédée".

Marion Maréchal-Le Pen aime bien la France. Mais moins la République. Ce mercredi sur iTélé, la députée FN du Vaucluse a déclaré appartenir à "une génération un peu saoulée par les valeurs de la République". Des valeurs dont elle affirme "qu’on nous sert en permanence et dont on ne sait pas ce qu’elles recouvrent, ce qui évite d’aller sur le fond des idées".

BORIS HORVAT


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