Les médias français et Cuba : bande d’incultes et de lèche-bottes…

mercredi 30 mars 2016.
 

Ce qui m’énerve, c’est la fatuité inculte des commentateurs de la télé…

A propos des Stones, ils parlent du « retour du Rock à Cuba »… Comme si les Cubains, ce peuple parmi les plus musiciens du monde, les avait attendus… C’est vrai que le rock a été plus ou moins banni pendant les « années grises », mais depuis il y a une statue de John Lennon à la Havane, il y a des bars rock, comme le Submarino Amarillo ou le Diablo Tun Tun. C’est vrai que comparé à la salsa, au son ou au reggaetón, le rock semble plus marginal, mais ce qui caractérise Cuba c’est le syncrétisme, le mélange inventif de tous les apports, qui toujours passe par le filtre cubain.

Non mais l’image qu’il faut donner c’est celle d’une île ossifiée dans un communisme caricatural et qui grâce à Obama découvrirait enfin la modernité… Les Cubains sont mille fois plus cultivés que ces abrutis, dans le domaine musical mais pas seulement… j’ai honte pour la France de l’inculture du monde politico-médiatique…

Nous sommes soumis ici comme ailleurs à une propagande insupportable…

Je viens d’entendre le très sussurant Claude Askolevitch, le coeur en écharpe, navré de la complexité d’un monde où les méchants libèrent Palmyre tandis que les autres méchants à la Havane se referaient une vertu grâce un concert de rock… Il nous la joue music hall des âmes nobles. Ce genre de commentateurs ne s’interroge jamais sur les raisons qui font qu’une minuscule île, avec une petite armée ‘qui s’autofinance cependant et fournit les meilleurs cadres gestionnaires, tandis que chaque Cubain sait où prendre les armes pour défendre son pays), ne s’effondre pas. Qui ne se demande pas pourquoi sa population ne se révolte pas contre ses dirigeants malgré tout ce qu’on leur inflige à cet effet..Et pourquoi les Etats-Unis sont obligés de reconnaître leur défaite et tenter la manière suave, Ne serait-ce pas parce que le peuple cubain, si fier, si humaniste ne veut pas de la tutelle américaine infligée dans les tortures à tant de pays d’Amérique latine ?

Imaginez que nos imbéciles de la télé vantent encore et toujours le courage du journaliste de CNN qui a « osé » demander à Raoul Castro quand est-ce qu’il libérerait les prisonniers politiques… Ce à quoi Raoul Castro a répondu sèchement : « Donnez-moi la liste et demain il n’y en aura plus »… Et c’est vrai… Mais le plus étonnant est que les journalistes occidentaux osent dénoncer les prisonniers à Cuba, alors qu’il existe une zone de non droit, avec des prisonniers fantôme, le seul endroit où l’on torture à Cuba selon Amnesty International et qu’ils n’aient pas songé à interroger Obama sur l’existence de la prison de Guantanamo imposée aux Cubains…

Danielle Bleitrach

NB : Les journalistes patentés du monde entier cherchent toujours le nom d’un prisonnier politique à Cuba


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