Amnesty international pointe la dérive sécuritaire de l’état d’urgence.

samedi 23 septembre 2017.
 

La sécurité contre la sûreté ?

"Ce rapport passe en revue un certain nombre de cas illustrant les dérives de la mise en oeuvre des mesures d’urgence, en particulier les ordres de perquisition de domiciles et les arrêtés d’assignation à résidence, et conclut que ces mesures ont été appliquées de façon bien trop généralisée et, dans certains cas, arbitrairement. Les autorités françaises ont notamment restreint les droits humains, et en particulier les droits à la liberté, à la vie privée, à la liberté de réunion et le droit de circuler librement au-delà des exigences que la situation impose.

De plus, dans certains cas, ces mesures ont été appliquées de façon discriminatoire. Certains musulmans ont été ciblés principalement du fait de leur pratique religieuse, en l’absence totale d’éléments indiquant qu’ils avaient commis une quelconque infraction pénale.""

On accède au rapport complet en cliquant ici

Le journal L’Humanité du 04/02/2016 relève :

« En deux mois, plus de 3200 perquisitions ont été conduites, 400 personnes interpellées et 400 assignées à résidence, mais une seule personne a été mise en examen pour terrorisme. Quatre enquêtes préliminaires sont menées pour des infractions liées au terrorisme et 21 enquêtes pour le motif d’ « apologie du terrorisme ».

"Des pouvoirs exécutifs étendus, assortis de très peu de contrôles sur leur application, ont causé toute une série de violations des droits humains", juge John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International, cité dans un communiqué. "Nous ne voyons pas comment les autorités françaises pourraient prétendre qu’il s’agit là d’une réponse proportionnée aux menaces qui pèsent sur elles". »

Lire l’article complet en cliquant là

Il nous faut distinguer la notion de sécurité qui n’est pas inscrite comme principe fondamental des droits de l’homme et celle de sûreté qui est inscrite, comme la liberté, dans cette déclaration

La sécurité traite de la menace que peut constituer pour un individu d’autres ouun groupe d’individus et nécessite pour sa minot en œuvre un corpus de lois alors que la sécurité traite de la menace que peut constituer pour un individu l’excès de pouvoir de l’État.

La lecture du rapport d’Amnistie international nous conduit à penser qu’en l’occurrence La mise en œuvre de l’état d’urgence met en contradiction la sécurité et la sûreté.

Pour avoir plus de détails sur cette question et comprendre pourquoi depuis 20 ans la notion de sécurité a envahi l’espace public, on peut se référer à l’émission de France Culture intitulée La sécurité est-elle la condition de la liberté ? du 04/02/2016 (Les nouveaux chemins de la connaissance).

On accède à l’émission en cliquant ici  :

"On peut signaler aussi un article bien documenté par des graphiques sur l’état d’urgence

dans le magazine Les Échos du 05/02/ 2016

http://m.lesechos.fr/redirect_artic...

Hervé Debonrivage


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