Il est sans doute abusif de considérer EELV dans sa totalité comme faisant partie de la gauche populaire (comment témoignent ses dissensions internes) mais du fait que les écologistes ont présenté une liste indépendante du PS, on les a tout de même comptabilisés comme appartenant à la gauche populaire.

Il ne faut pas perdre de vue que seulement un citoyen sur deux inscrit sur les listes électorales a décidé de voter. Ainsi, si l’on se réfère au nombre d’inscrits, les pourcentages doivent être divisés par deux environ.(ceci pour tous les partis)

On a réalisé des totaux partiels. Dans l’ordre :

– T1 : FDG ou PCF + écologistes + Nouvelle donne – T2Extrême gauche + (éventuellement) divers gauches – T Total des résultats précédents indiquant ainsi le total obtenu par la gauche populaire.

Constatations :

Le FDG dans aucune région ne dépasse 7 %

On remarque que dans la plupart des régions où EELV se présente sans alliance avec le FDG, il le dépasse en nombre de voix obtenues.

Le premier total dépasse 10 % sauf dans deux cas.

Le dernier total n’est inférieur à 11 % que dans deux régions (Corse, Bourgogne)

Ce dernier total dépasse 15 % dans 5 régions, le meilleur score étant obtenu dans la région Midi-Pyrénées.avec 19,5 % .

Dans aucune région la gauche populaire ne supplante la gauche élitaire.

Dans certaines régions, en l’absence d’unité de la gauche populaire, des partis n’obtiendront donc pas le remboursement de leurs frais de campagne puisque leurs scores ne dépassent pas dans ce cas les 5 % nécessaires. Cela a lieu en Alsace pour le FDG qui ne s’est pas lié aux écologistes. On trouve la même situation en Aquitaine, Bretagne, Pays de Loire. Faute d’alliance en Bourgogne, ni le FDG et ni les Verts n’auront de remboursement de leurs frais.

Le comble de l’absurdité : dans le Nord, le FDG avec les Verts ne sont pas indemnisés de leurs frais à cause de l’attitude du PCF qui est parti seul. Combien cela va-t-il coûter en dizaines de milliers d’euros pour des partis qui ne sont déjà pas très riches.

L’ego clanisme non seulement coûte cher politiquement mais aussi financièrement.

Hervé Debonrivage