Une méthode politique nouvelle pour la région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées

jeudi 5 novembre 2015.
 

Entretien avec Marie-Pierre Vieu, porte parole de la liste projet en commun, regroupant EELV, FG, le Parti occitan et des composantes citoyennes, en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

HD. Vous revendiquez une méthode politique nouvelle, quelle est-elle ?

MARIE-PIERRE VIEU. Nous tentons le croisement de partis politiques, de syndicalistes, d’acteurs de la société civile, de plateformes citoyennes, d’initiatives autour de l’idée de redonner le pouvoir au peuple, pour construire une unité politique très large. Le Projet en commun a permis de construire collectivement un projet de fond pour la région. Le fait que des forces politiques différentes aient validé ce qui faisait consensus entre elles a permis à d’autres de se joindre à la démarche. Il nous faut maintenant réussir la jonction avec le mouvement social, les luttes de la région. Il y a des germes, des initiatives intéressantes dans tous les secteurs, mais qui trop souvent se croisent, restent parallèles. Nous devons essayer d’incarner dans nos listes les initiatives de la région. L’enjeu est d’ouvrir une perspective commune.

HD. Qu’y a-t-il de nouveau dans votre démarche ?

M.-P. V. Ce qu’il y a de nouveau, c’est la diversité des acteurs de sensibilités différentes qui se retrouvent sur l’idée qu’ils sont la gauche : chacun est à la base plus porté soit sur l’écologie, soit sur le social, soit sur la démocratie... trois piliers de plus en plus reconnus comme indissociables. De la même manière, on axe beaucoup sur la revendication de plus d’éthique, et on a raison. Mais si ça ne s’accompagne pas de la colère sociale, des luttes ouvrières... alors on est à côté de la réalité, de ce que vivent les gens. Le fait que les partis politiques se mettent au service de cette dynamique très large, cela dynamise l’ensemble.

HD. Mais tout cela ne reste-t-il pas dans les cercles de gens déjà engagés ?

M.-P. V. Ils sont peut-être engagés dans leur domaine mais beaucoup boudent les urnes. Remettre tous ces gens en marche pour tirer dans le même sens, ce n’est pas banal. Par exemple, rouvrir une perspective avec les syndicalistes, c’est déjà important. Il serait bien prétentieux de dire qu’on mobilise les plus précaires, c’est un travail de longue haleine, mais si l’on pousse cette démarche, ça donne un espoir et ça peut changer en profondeur... jusqu’à faire bouger l’électorat populaire abstentionniste.


Signatures: 0
Répondre à cet article

Forum

Date Nom Message