TCE : le "oui" par Dominique Voynet

dimanche 10 avril 2005.
 

Le site des Verts de la région dunkerquoise a enrichi sa rubrique consacrée au Traité établissant une Constitution l’Europe (TCE), de la transcription de l’intervention de Dominique Voynet à l’émission le Grand Jury le 29/03/05.

La sénatrice Verte de Seine-Saint-Denis et ancienne ministre de l’Environnement explique pour commencer « qu’il faut souligner une chose c’est que dans toutes les consultations de l’opinion, une bonne partie des Français n’a pas encore choisi, la moitié et ça a un sens en soi, ça montre en tout cas la méconnaissance de ce traité et la grande perplexité de l’opinion par rapport à un texte qui est vécu comme complexe et par rapport à la construction européenne qui semble loin des préoccupations quotidiennes. »

Interrogée sur l’ampleur du "non", Dominique Voynet y voit « un vote de défiance à l’égard de la droite ». L’explication à ses yeux en réside pour une bonne part dans le fait que « ça fait à peu près trente ans quand même que l’Union européenne sert de bouc émissaire commode à tous les hommes politiques français. Le double langage est devenu une habitude. On dit une chose à Bruxelles et on dit le contraire en rentrant à la maison. »

Mais l’ancienne ministre n’en épouse pas pour autant les critiques radicales formulées par certains, y compris chez les Verts. Ainsi, alors que le refus de la "concurrence libre et non faussée" sert si souvent d’étendard aux tenants du "non", Dominique Voynet ne craint pas d’expliquer « je préfère une concurrence qui soit libre et non faussée à une concurrence qui serait faussée par la mobilisation de critères de préférence nationale, par exemple, ou de préférence sociale. Donc une concurrence libre, ça veut pas dire une concurrence sans règle, ça veut dire une concurrence qui est régulée et dont les règles sont claires pour tout le monde. »

Insistant sur la nécessité de la négociation et des équilibres, elle explique que « Construire l’Europe ça n’est pas seulement laissez faire et puis deux fois par an au Conseil européen allez taper du poing sur la table. C’est s’engager dans une démarche de négociation, de discussion avec des gens qui ont des références culturelles, des références économiques, des références historiques très différentes des nôtres. »

Interrogée sur les tensions que vivent les Verts du fait de leurs divergences internes concernant le referendum du 29 mai, elle se veut rassurante estimant que le nouveau secrétaire national, Yann Wehrling, a « réussi à pacifier singulièrement les discussions internes des Verts » et que, de toutes façons, ajoute-t-elle, « je ne pense pas qu’on règle les problèmes politiques par du caporalisme, des interdictions ou des sanctions ».


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