"Faire basculer la ligne idéologique de la gauche sur une ligne dominante de rupture avec le système en place" Bilan du CN de PRS Interview d’Elodie Vaxelaire

mercredi 3 juillet 2013.
 

Les 30 juin et 1er juillet 2007, l’association PRS a réuni sa Convention nationale. Un texte d’orientation a été adopté :

LA GAUCHE D’APRES : Résolution votée par la Convention Nationale de PRS des 30 juin et 1er juillet 2007

Quel bilan des animateurs de PRS tirent-ils de cette convention ? Ci-dessous, le point de vue d’Elodie Vaxelaire, coordinatrice de la rédaction du manifeste.

Pourquoi était-ce important pour vous d’être présente à cette convention ?

C’était le moment vraiment fondateur de PRS et, pour moi, avec l’écriture du manifeste, c’était important de voir quel horizon politique on se donne dans la lutte, dans le travail qu’on a commencé à faire contre la constitution européenne, pour l’union de la gauche... C’est tout ce travail qui permet de donner aujourd’hui une cohérence à ce combat et de repartir, de continuer à démultiplier la lutte pour la suite.En ce qui concerne le manifeste, c’est la première fois qu’on a un texte écrit de manière aussi collective et j’en suis vraiment très contente ! Parfois on écrit des textes de manière isolée, non pas parce qu’on est contre le travail collectif mais parce qu’on est toujours dans l’urgence, et on restreint la pensée faute de prendre le temps d’améliorer des passages, de demander de l’aide aux copains.

Là, nous avons les deux choses, la vrai cohérence sur les registres de l’émancipation qui sont vraiment creusés et qui à mon avis vont nous donner une véritable perspective pour les années à venir. Et pas seulement pour un programme pour deux ans, on est vraiment sur une proposition idéologique de fond. Et puis le travail d’amendements qui a permis de compléter le programme, de mettre tout le monde dans ce travail d’écriture. J’ai l’impression qu’au sortir de cette matinée, tout le monde repart en ayant bien le texte en tête, grâce à une réelle appropriation collective. Cela va vraiment nous permettre de le porter partout dans les prochaines batailles.

Qu’est ce qui vous aura le plus transformée durant ces deux jours, quels sont les temps forts que vous avez vécu ?

J’ai beaucoup aimé l’intervention d’Henri Pena-Ruiz, j’ai trouvé génial qu’autant d’intervenants extérieurs soient venus, qu’ils soient de la LCR, du Parti Communiste, d’Alternatives Citoyennes, de MARS... On sentait qu’on n’était pas seul dans notre bulle, mais qu’on irrigue vraiment la société, en tous les cas les forces politiques qui structurent le combat. L’après-midi d’hier était très bien de ce point de vue.

J’ai aussi beaucoup apprécié le meeting avec Marie-Georges Buffet, qui confirme non seulement le travail qui a été fait en commun, mais aussi, au-delà de la volonté du combat politique, l’affection, l’amitié qu’il y a entre nous et qui fait que cela va durer.

Enfin, la ligne très claire de ce matin, sur l’union dans l’union, sur la manière dont il faut rassembler et faire basculer la ligne idéologique de la gauche sur une ligne dominante de rupture avec le système en place, me paraît convaincante. J’ai l’impression que tout le monde repart avec des idées bien claires sur ce qu’il faut faire, au niveau local et sur la manière dont on mène toutes les batailles, et aussi au sein du PS. Entre les difficultés pour les investitures, le gloubiboulga autour de Ségolène Royal, on se demande finalement ce qu’on fait là... Avec le travail qu’on fait dans PRS on retrouve une cohérence, avec l’union dans l’union on sait où on va !


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