Convention nationale de PRS interview de François Delapierre délégué général de PRS

lundi 17 avril 2006.
 

Pourquoi était-ce important pour vous d’être présent à cette convention ?

Quand nous avons convoqué cette convention, nous ne pensions pas que ce serait quelque chose qui dépasserait les adhérents et les membres de PRS. On est nombreux, parmi les gens mobilisés contre le CPE, dans les associations, dans les partis de gauche, à penser que face à la crise que connaît notre pays il faut apporter des réponses politiques. Ces réponses ne peuvent pas être : « on attend », « on verra le moment venu », « soyons patients jusqu’en 2007 ». Beaucoup se joue maintenant. Grâce à la participation d’invités venus de toute la gauche, grâce à la qualité des débats que nous avons eus, à l’échelle modeste de notre association, nous avons essayé de nous mettre à la hauteur des attentes de notre peuple, à la hauteur des exigences qui s’expriment en ce moment, à la hauteur de ce que nous avons analysé comme un état d’urgence politique et sociale. Ce faisant nous avons été amené à nous grandir.

Qu’est ce qui vous aura le plus grandi, transformé durant ces deux jours, quels sont les temps forts que vous avez vécu ?

J’ai beaucoup été marqué par l’intervention de Marie-Georges Buffet et de voir comment des gens différents, qui n’ont ni la même histoire ni le même parcours, sont décidés à ne pas raisonner en fonction d’intérêts étroits, particuliers, même s’ils sont légitimes comme les intérêts de partis. Ils veulent réfléchir en fonction de l’intérêt général, en fonction du mouvement dans son ensemble. C’est impressionnant de voir qu’ils se rapprochent aussi vite, qu’ils sont à ce point d’accord sur tant de choses qui n’étaient pas données d’avance, et que finalement ils parlent avec les mêmes mots. Ce qui m’a beaucoup marqué c’est de voir des idées et des mots d’ordre circuler d’une réunion à l’autre, être prononcés au congrès du parti communiste et quelques jours plus tard être criés ici à PRS, mais aussi des mots qui ont été lancés dans toutes les forces du non de gauche, dans la campagne que nous avons mené, qu’on retrouve aujourd’hui dans le mouvement contre le CPE. Il y a une culture commune à gauche qui est en train de se fabriquer. C’était un des objectifs de PRS que d’y contribuer, mais honnêtement, on ne pouvait pas penser que cela avancerait aussi vite.


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