Régionales Projet en commun Languedoc Roussillon Midi Pyrénées

dimanche 14 août 2016.
 

- A) Economie et emploi
- B) Cultures et solidarités
- C) Une région démocratique et citoyenne
- D) Pour un développement écologiquement soutenable

A) Economie et emploi

Pour une économie régionale créatrice d’emplois de proximité, innovante, respectueuse de l’environnement et solidaire

L’emploi est une des préoccupations majeures. Mais la priorité donnée aujourd’hui aux secteurs et filières lucratives, la recherche à tout prix de la compétitivité au détriment de l’intérêt général et environnemental, le recul ou la privatisation de secteurs publics aussi structurants que la santé les transports ou l’énergie conduisent à un effritement des rapports sociaux et une fragilisation des parcours de vie qui minent le vivre ensemble.

Avec 14% de chômeurs notre région est sinistrée. La défense de l’emploi est donc pour nous essentielle. Mais elle est indissociable de politiques de co-développement, de réduction du temps de travail et du choix de la relocalisation de l’économie.

Alors qu’un certain nombre continue à croire dans des solutions fondées sur les ressources fossiles en prônant la recherche à tout prix de la compétitivité au détriment de notre environnement et des conditions sociales, il est temps d’innover pour faire de notre économie régionale, une économie créatrice d’emplois de proximité, qualifiés, décarbonnée , respectueuse de l’environnement et de l’humain. La défense de l’emploi passe par un soutien aux activités existantes sur critères sociaux et environnementaux, au tissu PME/PMI ainsi qu’aux TPE, à nos artisans et commerçants et aux entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire en liaison avec le développement de la recherche et l’innovation. Mais sur d’autres bases que celles, financière et productiviste, imposées par le libéralisme, sur d’autres bases que celles symbolisées par de grands projets inutiles. Les conditions d’une transition écologique pour notre économie sont réunies sur notre territoire et également dans le cadre de l’EuroRégion. De plus, les Régions ont vu leur rôle renforcé dans le domaine du développement économique et des aides aux entreprises. A nous de nous appuyer sur ce contexte pour mettre en place les outils de l’innovation sociale, écologique et énergétique pour créer et préserver les emplois. Notre Région doit aussi se doter d’un plan économique et écologique de la mer. Créons une région pilote visant le doublement du nombre d’emplois en moins de dix ans grâce à l’éco-économie maritime et soyons fermes pour ne élargir l’espace offert à l’exctractivisme forcené des entreprises privées, partisanes du productivisme.

On change de priorités

Une économie qui prend en compte l’urgence sociale et écologique !

Nous mettrons en place un indicateur régional de progrès humain et écologique après avoir un débat en département et un vote en assemblée plénière.

Nous redéfinirons les filières industrielles régionales prioritaires pour répondre aux besoins sociaux et écologiques.

Nous initierons sur critères sociaux et environnementaux un fond de soutien au tissu PME/PMI ainsi qu’aux TPE, à nos artisans et commerçants.

Nous encouragerons de nouvelles formes d’appropriation sociale par un plan de développement de l’Economie Sociale et Solidaire et en aidant à la reprise/poursuite d’activités par les salariés sous forme de SCOP.

Nous convoquerons une conférence régionale pour l’emploi, les qualifications et les salaires

Nous mettrons en place en associant les syndicats des commissions de suivi des aides publiques pour l’emploi et flécherons les financements.

Nous instaurerons un droit d’information régional des salariés en cas de cession et reprise d’une entreprise de moins de 250 salariés

Nous élaborerons une nouvelle charte de la sous-traitance qui sécurise l’emploi et les salariés face aux grands groupes

On change d’ère !

Une économie innovante pour la transition écologique

Nous anticiperons et accompagnerons les mutations technologiques et sociales sans attendre les prochaines crises et plans sociaux afin de proposer une reconversion, réorientation et diversification :

- en travaillant dans notre région à la réorientation de la filière nucléaire, ses compétences et ses acteurs, vers les nouveaux enjeux du démantèlement et des énergies nouvelles renouvelables (géothermie, solaire, stockage d’électricité, méthanisation, etc.) ;

- en utilisant nos ports et aéroports pour investir dans la déconstruction écologique des bateaux et des avions en fin de vie, un marché dont on peut prévoir par définition l’expansion

- en profitant du potentiel de R&D du secteur aéronautique et notamment des nombreux sous-traitants pour devenir la région leader en matière d’énergies marine renouvelables.

Nous soutiendrons des filières liées à la transition comme l’éco-construction, la rénovation thermique du bâti (logements sociaux, bâtiments publics, copropriétés collectives), les énergies renouvelables (création du premier FabLab dédié au petit éolien, développement de l’éolien flottant). Pour cela nous nous appuierons notamment sur la formation professionnelle, en valorisant un enseignement professionnel public de qualité aujourd’hui menacé. Nous renforcerons dans les lycées professionnels, techniques et agricoles, de sections professionnelles tournées vers les métiers de l’écologie.

Nous créerons une dynamique « Entreprises en transition » qui intègre un accompagnement pour la mise en place de nouveaux outils et de nouveaux process, pour l’identification de fournisseurs et de débouchés locaux, pour la mise en place d’un système de transport final intelligent avec zone de stockage partagée, pour diminuer l’obsolescence programmée et le gaspillage (énergie, emballage …), pour l’appropriation des principes de l’économie circulaire et de la valorisation des déchets (recherche-innovation développement d’un réseau de recycleries, déconstruction écologique des bateaux et avions en fin de vie).

Nous permettrons la transition de l’agriculture et de la viticulture par :

la réalisation d’un Schéma régional de la transition agro-écologique et de soutien aux circuits courts alimentaires ;

la systématisation de l’éco-conditionnalité des aides publiques aux agriculteurs (non OGM, emploi, démarche pour diminuer les pesticides, interdiction du Glyphosate et des néonicotinoïdes …) ;

la préservation des terres agricoles : en refusant les projets inutiles, en utilisant les dispositifs d’aménagement agricole existants et en encourageant une gestion économe du foncier, limitant l’artificialisation des sols et l’urbanisation extensive ;

le soutien à la transmission des fermes pour l’installation de nouveaux agriculteurs, prioritairement en bio ;

le développement de la formation des ouvriers et des exploitants en agriculture bio ;

le développement d’une filière de production de protéines végétales pour la consommation humaine et animale ;

le développement de l’agropastoralisme, de l’agroforesterie, l’entretien et la valorisation durable des forêts, la défense de la biodiversité et des zones humides et l’organisation de la filière bois ;

une politique régionale de gestion de l’eau comme bien public, hors des lobbies qui incitent à l’irrigation à outrance ;

la mise en place d’une démocratie alimentaire via un plan régional de l’agriculture et de l’alimentation durable relayé par des projets alimentaires territoriaux associant les professionnels, les consommateurs et les collectivités… avec une commande publique qui donne l’impulsion nécessaire !

Nous mettrons en place une Stratégie régionale d’Innovation pour permettre la création d’entreprises sur l’ensemble du territoire, selon leurs spécificités respectives. Nous soutiendrons la recherche-innovation autour des énergies renouvelables, des éco-matériaux. Nous relancerons une filière textile innovante à haute valeur ajoutée dans le Tarn et dans l’Ariège, à partir de matériaux recyclés. Nous soutiendrons l’ambition d’un pôle nouveau céramique en Hautes-Pyrénées, etc.

Nous soutiendrons la recherche (fondamentale et appliquée) dans les éco-technologies, les nouveaux process industriels, tout en favorisant l’essaimage recherche-entreprises (par exemple, une filière « bateaux du futur » écolos). Nous renforcerons la présence de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche hors métropoles, sur l’ensemble du territoire régional et nous développerons des liens avec les différents acteurs de proximité pour ancrer les savoirs faire et l’emploi local.

Nous proposons de faire évoluer les pôles de compétitivité en outils de mise en coopération. Nous refusons que les grands groupes imposent leurs stratégies industrielles et financières à l’ensemble du pôle.

Nous soutiendrons les activités de pêche écologiquement responsables, d’aquaculture et de valorisation des algues (notamment les algues riches en protéines). La question de l’accès à l’eau potable implique de se tourner aussi vers la mer avec l’appui de nos chercheurs. Nous favoriserons les recherches et initiatives dans ces domaines.

On change de perspective !

Vers une économie plus solidaire et de nouveaux modes de financement

Nous attribuerons les aides publiques selon des critères écologiques et sociaux vertueux pour soutenir des emplois stables et écologiques. Nous refuserons ainsi tout soutien aux entreprises qui effectuent du dumping social, fiscal et environnemental et qui sont présentes dans les paradis fiscaux. Nous ne financerons pas des filières privées qui dégagent des bénéfices non réintroduits et réinvestis dans l’entreprise.

Nous soutiendrons des types d’organisation de l’Economie Sociale et Solidaire, comme :

- les structures, entreprises, réseaux ou associations, qui font le choix de l’émergence d’emplois éthiques, qui améliorent les conditions de travail, l’égalité salariale femmes-hommes, la concertation et la promotion et une échelle des salaires maîtrisée.

- les SCOP et les SCIC (qui associent sur les territoires les différents acteurs : salaries, collectivités, épargnants, utilisateurs …) notamment dans le cadre de la reprise par leurs salarié(e)s d’entreprises en difficulté.

Et le développement de nouvelles formes comme :

- les groupements d’employeurs, pour permettre de partager des salarié-e-s entre des structures qui ne peuvent embaucher à temps plein ou à l’année, en particulier dans l’agriculture, la viticulture, l’artisanat, le commerce de proximité, l’agro-tourisme, la culture et le secteur associatif ;

- les coopératives d’activités et d’emplois ainsi que les coopératives d’installation en agriculture paysanne, celles-ci permettant le démarrage solidaire de nouvelles activités ;

Nous assumons le choix d’une formation professionnelle qui vise, en premier lieu, à favoriser l’émergence de compétences nouvelles pour accompagner la transition et la relocalisation de notre économie (par exemple par la qualification des ouvriers et des exploitants en agriculture bio, des professionnels de l’éco-construction ou des professionnels des métiers de service à la personne). Nous créerons des lieux uniques Emploi-Formation-Orientation sur l’ensemble du territoire afin de renforcer le réseau des MCEF.

Nous encouragerons des mécanismes solidaires de financement de l’économie, comme l’investissement local et citoyen et des financements participatifs (production d’énergies renouvelables, préservation foncière, habitat participatif, circuits courts, artisans locaux…)

Nous soutiendrons les démarches de monnaies locales.

Nous mettrons en place un fond régional de garantie des emprunts bancaires pour les projets socialement et écologiquement utiles et nous renforcerons le dispositif d’avances remboursables.

Nous créerons un fond pour l’emploi qui opère en soutien aux entreprises et structures et favorise leur accès au crédit, en bonifiant les stratégies d emplois à forte utilité sociale et écologique.

Nous mettrons véritablement en œuvre une clause sociale et environnementale dans l’attribution des marchés publics (par ex sur l’approvisionnement pour la restauration collective, la rénovation des lycées…).

Nous appuierons des expérimentations sur un nouveau partage du temps de travail.

On change de cadre !

Pour une économie relocalisée et des emplois partout

Nous développerons les espaces de travail collaboratifs qui pour les autoentrepreneurs, les travailleurs isolés, les start-up, les emplois partagés. Ces espaces constitueront des points d’accès aux services publics, des plateformes de rencontre entre producteurs et consommateurs, des lieux de productions et d’accueil pour la création artistique.

26. Nous favoriserons l’implantation d’entreprises en milieu rural pour permettre un respect de l’équilibre territorial et éviter l’aspiration de l’économie par les Métropoles.

Nous soutiendrons l’économie résidentielle, prépondérante dans de nombreux territoires, en favorisant le maintien des services publics de proximité, vecteurs d’emplois. Cette démarche s’inscrira aussi dans une volonté plus globale de sortir les « biens communs » tels que l’éducation, l’eau, l’énergie ou la santé de la sphère marchande.

Nous soutiendrons la diversification et la montée en gamme de notre offre touristique notamment en montagne par le développement de l’agro-tourisme (avec son fort potentiel en termes d’hébergement), par la mise en valeur de notre patrimoine, par le développement d’une offre sur les 4 saisons revalorisant les sites et le patrimoine naturel, par le soutien à des pratiques liées à la découverte et à la gourmandise (dont l’œnotourisme).

Nous lancerons le chantier d’un Cloud de proximité pour rendre plus démocratique le stockage des données numériques mais aussi pour fiabiliser l’essor de notre secteur numérique tout en prenant en compte les problèmes de consommation d’énergie, de protection de la vie privée, des électro-sensibles ….)

Nous mettrons en place un schéma régional des ports maritimes afin de favoriser les complémentarités et de limiter les rivalités.

Nous poursuivrons notre soutien aux Pôles Territoriaux de Coopération Economique.

Nous donnerons plus de contenu à l’Euro-Région « Pyrénées-Méditerranée » afin d’amplifier les dynamiques de coopération en matière de recherche, d’innovation et offrir l’opportunité d’un accompagnement de nouveaux projets. L’Euro-Région doit devenir un véritable outil pour une transition écologique de nos territoires.

B) Cultures et solidarités

Rétablissons l’égalité, renforçons la solidarité, partageons une culture plurielle

Le sentiment d’abandon par les politiques publiques, de relégation n’a jamais été aussi fort chez nos concitoyen-nes des quartiers populaires, des zones rurales et des communes péri-urbaines. La politique dite de la ville n’a jamais pris en compte la ville toute entière et encore moins son environnement. C’est pourquoi notre Région doit, face à ces ruptures, se construire sur de nouvelles solidarités territoriales, sociales et environnementales.

En lien avec les autres collectivités, nous animerons un schéma régional de cohésion sociale qui garantit le maintien de services publics de proximité, la mise en œuvre d’une politique dynamique de l’emploi et de la formation dans tous les bassins de vie, la création de pôles locaux d’énergies renouvelables.

La solidarité, c’est aussi n’oublier personne en chemin et (re)tisser du lien social. C’est construire un pôle public régional et humain pour les personnes âgées, savoir proposer localement à la jeunesse une politique de santé, de formation et d’emplois locaux. Nous refusons le sacrifice d’une génération qui aujourd’hui connait des conditions de vie dégradées en comparaison de la génération qui l’a précédée. La région s’engagera pour permettre l’autonomie sociale de la jeunesse et des étudiants (logements, allocations, santé, gratuité des transports…). Une politique régionale forte doit évidemment soutenir la tissu associatif, moteur des solidarités, tissu associatif fragilisé par les politiques menées ces dernières années. C’est ainsi que nous retrouverons l’espérance.

Notre démarche fait aussi confiance à la capacité de chacun-e à penser, agir et s’émouvoir. Les arts et la culture ne sont pas un supplément d’âme. Ils sont essentiels à notre projet de vie en commun. C’est pourquoi les politiques publiques doivent permettre à toutes et tous des tarifs abordables, la possibilité d’être actif, de créer, de pratiquer. Cette politique doit aussi faciliter pour les acteurs actuels l’aide à la création, à la programmation et à la diffusion sur le territoire régional et participer à la diffusion au-delà. Malheureusement, la culture marchande dominante, par la télévision, la publicité, les médias, ne cesse d’inciter à se conformer à ses valeurs, ses codes, ses rythmes. C’est bien la singularité de la personne humaine, la pluralité de nos identités historiques et contemporaines tel l’occitan, le catalan, l’apport des différentes immigrations et de leurs expressions qui sont en cause. Et donc notre humanité. Il faut construire un « agenda 21 de la culture », véritable remise à plat de la politique culturelle en concertation avec les acteurs de la culture et définir ensemble une nouvelle politique culturelle.

C) Citoyenneté et gouvernance

Une région démocratique et citoyenne

Notre pays connait une crise démocratique sans précédent. De plus en plus de citoyens ne se retrouvent pas dans les politiques menées et se détournent des urnes. L’abstention atteint ainsi des taux grandissant.

Malgré une réforme territoriale ratée qui risque d’éloigner encore davantage les citoyens des prises de décisions, nous pensons que la région peut contribuer à rétablir la souveraineté populaire en favorisant la transparence et l’implication citoyenne dans les décisions publiques. Nous devrons être exemplaires dans chacune de nos décisions qui seront prises en co-élaboration avec les citoyens et les élu-es locaux. Nous serons garants du respect des principes d’égalité et nous lutterons contre les discriminations. Nous affirmerons le principe de parité dans chacun de nos décisions internes et externes.

Chaque candidat de notre rassemblement s’engagera aussi à travers une charte éthique car l’exemplarité des élu-e-s est une condition de la démocratie. Ces engagements éthiques et démocratiques, nous les mettrons en œuvre dans notre campagne électorale en favorisant son animation par des assemblées citoyennes locales et par une structure régionale collégiale impliquant des citoyens engagés au-delà des partis politiques. Enfin, nous mettrons en place, de façon participative, une charte régionale de la participation citoyenne regroupant l’ensemble des droits et des moyens ouverts à nos concitoyennes afin qu’ils/elles puissent s’impliquer dans l’élaboration et l’évaluation des politiques régionales.

Pour de nouveaux droits d’intervention citoyenne

Nous organiserons la consultation directe des citoyen-nes sur les grands projets de la région par la mise en place de votations citoyennes et de budgets participatifs sur des périmètres à définir.

Nous mettrons en place une instance régionale du débat public pour l’organisation de véritables débats contradictoires sur les sujets régionaux. Celle-ci s’appuiera sur les méthodes de l’éducation populaire pour en finir avec les fausses consultations citoyennes et construire les outils d’une véritable décision collective (ateliers de co-élaboration citoyenne, formations thématiques et à la prise de parole en public, outils pour la conduite de réunion, etc …). Elle sera composée notamment de citoyens volontaires et/ou tirés au sort pour cela.

Nous mettrons en œuvre le référendum d’initiative citoyenne : sur demande d’un nombre défini de citoyens sur un sujet concernant les compétences directes de la région, celui-ci sera mis à l’ordre du jour de l’assemblée régionale ou conduira à l’organisation d’une consultation citoyenne.

Pour redonner du pouvoir aux instances régionales contre le fonctionnement présidentiel des régions

Nous mettrons à plat les structures comme le cabinet du président pour redonner le pouvoir aux élus, et à travers eux, aux citoyens de la région.

Nous exigerons une réforme des conseils « Economique », « Social » et « Environnemental » régionaux pour assurer une juste représentation de la population intégrant l’ensemble des catégories sociales dont les ouvriers, employés et techniciens aujourd’hui sous représentés alors qu’ils constituent la moitié de la population active.

Nous serons en rupture avec une gestion clientéliste, des passe-droits et des privilèges.

Nous sommes favorables à ce que la commission qui pourvoit à l’embauche des personnels soit composée de manière pluraliste, incluant les syndicats et représentants des salariés ainsi que des citoyens représentatifs de la population.

Pour une consultation permanente des actrices et acteurs du territoire

Nous développerons les comités d’usagers pour favoriser la co-gestion des services publics.

Nous nous appuierons sur l’expertise et l’avis des associations, organisations syndicales et collectifs d’usagers pour conduire les projets régionaux.

Nous encouragerons les contre-expertises indépendantes sur les grands projets.

Nous lancerons un Conseil des territoires composé des élus issus des intercommunalités pour permettre aux élu-es locaux de co-définir les décisions régionales. Ce conseil sera en lien avec les citoyens. Ses propositions seront mises à l’ordre du jour de l’assemblée régionale.

Nous permettrons, afin de renforcer la démocratie de proximité, aux territoires qui le souhaitent comme les Pyrénées-Orientales (Catalogne Nord) et d’autres, de pouvoir proposer et orienter les politiques publiques dans des secteurs clés pour eux.

Pour une défense de l’intérêt général avant tout !

Nous déclarerons la région Hors TAFTA pour empêcher la casse des normes sociales, sanitaires et environnementales.

Nous n’hésiterons pas, s’il le faut, à organiser la désobéissance à des décisions nationales ou européennes si celles-ci rentrent en contradiction avec une mesure décidée par une consultation citoyenne.

Pour une communication régionale au service des habitants et de la transparence

Nous mettrons en place un comité de citoyens pour la co-construction du journal de la région comme un véritable outil au service des habitants. Nous organiserons la refonte des systèmes d’information de la région pour favoriser la transparence sur les actions et débats du Conseil Régional. Nous rendrons notamment public l’agenda des élus et les comptes rendus de rencontre pour limiter les conflits d’intérêts et la pression des lobbys.

Pour que le numérique soit au service de la démocratie

Nous développerons l’Open Data pour faciliter l’accès aux données numériques produites par les administrations publiques et nous accompagnerons les collectivités locales dans ce sens.

Nous rendrons publics tous les documents relatifs aux projets de la région (études d’impact, financement public, appels d’offres, etc.).

Nous faciliterons l’accès de toutes et tous au numérique par la mise en place d’un plan d’aménagement ambitieux prenant en compte les alternatives à la fibre optique pouvant faire face à la carence des territoires ruraux.

Nous mettrons en place un Cloud régional permettant le partage et la sécurisation des données numériques.

Une défense du service public pour favoriser l’égalité

Nous maintiendrons les services publics régionaux et nous nous mobiliserons pour le maintien des services publics en général mis à mal par les décisions des gouvernements successifs.

Nous reviendrons à la gestion publique des équipements (notamment l’aéroport de Toulouse Blagnac) et lutterons contre le désengagement de l’Etat en refusant notamment les privatisations.

Nous refuserons le recours aux partenariats publics privés.

Pour faire primer l’égalité sur la mise en concurrence des territoires

Nous favoriserons un aménagement du territoire refusant la spécialisation de zones, la mise en concurrence de pôle de compétitivité et s’appuyant au contraire sur la mixité des activités dans chaque bassin de vie.

Nous ferons de la région un acteur au service de la solidarité territoriale. Ainsi, nous refuserons de soutenir financièrement des communes qui ne respectent pas les objectifs de logements sociaux.

Nous refuserons la logique de métropolisation telle qu’elle nous est aujourd’hui imposée qui concentrent les moyens sur les métropoles au détriment des territoires ruraux et crée des concurrences entre les territoires.

Pour une nouvelle donne fiscale à la hauteur des ambitions régionales

Nous réclamerons une augmentation des dotations de l’Etat, dont la baisse programmée compromet le développement des missions que nous souhaitons voir se développer dans notre projet.

Nous réclamerons une réforme des finances locales, qui soit de nature à affecter aux Régions l’impôt nécessaire à l’exécution de leurs nouvelles compétences.

Nous demanderons à l’Etat de proposer à l’Union européenne une nouvelle définition des déficits publics, de telle sorte que ces derniers ne prennent pas en compte les investissements publics, afin de permettre aux Régions de continuer à pouvoir les financer par l’emprunt, à hauteur de leurs objectifs.

D) Développement durable :

Pour un développement écologiquement soutenable

La planète vit à crédit ; tout ce que nous consommons désormais est pris sur le stock et au-delà des capacités de renouvellement de nos ressources naturelles. Il est urgent d’agir, d’engager la transition écologique de la société et du développement économique pour inverser la tendance.

La nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées dispose de nombreux atouts pour mener des politiques en faveur d’un développement soutenable et solidaire du territoire régional. La fabrique de l’égalité territoriale sera une priorité absolue, elle mettra un frein à la mise en concurrence des territoires, l’accumulation des investissements publics dans les métropoles génératrice d’inégalités économiques et sociales qui endommage en profondeur le tissu social et économique. Notre intervention consolidera la solidarité des territoires, cultivera leur intelligence en s’appuyant sur leurs capacités de développement.

Les nouveaux conseiller(e)s régionaux (ales) auront à relever les défis de ce siècle, et décider de priorités d’utilité sociale :

anticiper les effets du réchauffement climatique et mettre en œuvre la transition énergétique,

faciliter et pacifier les déplacements pour tous, personnes et marchandises

anticiper les risques auxquels sont soumises nos ressources naturelles et de les gérer en pensant aux générations futures

La réponse à ces urgences orientera nos priorités budgétaires.

Nous proposerons de nouveaux outils financiers, innoverons et expérimenterons de nouveaux dispositifs avec une concertation citoyenne efficace, pour évaluer dans la transparence les politiques à mettre en œuvre. Aux Indicateurs de Développement Durable nous associerons de nouveaux Indicateurs de Richesse afin d’évaluer nos choix en rupture avec la logique d’une évaluation basée sur le PIB et la compétitivité.

Anticiper et limiter les effets du changement climatique, accélérer la transition énergétique

Nous engagerons un vaste programme en faveur de la sobriété des consommations et d’efficacité de la production énergétique en privilégiant les énergies de flux (soleil, vent, cours d’eau, biomasse) par rapport aux énergies de stock (fossiles et nucléaire). Nous mettrons en œuvre le scénario Négawatt-Ademe.

Il est indispensable d’aborder « l’après Malvési » sans tabous ni préjugés, mais dans le respect absolu de ses salarié-es. Nous interpellons donc le gouvernement, la direction d’Areva et celle de son partenaire EDF pour exiger la mise en place des conditions de fermeture du site de Malvési, et pour permettre la relocalisation de la part de production de carburant nucléaire encore incompressible sur une zone à faible densité de population.

* Pour assurer un recours important à l’utilisation des énergies renouvelables, nous :

Organiserons une dynamique d’excellence pour l’usage de nos énergies solaire, petit éolien, hydroélectricité et énergie marine, biogaz, hydrogène, biomasse ;

Soutiendrons les projets de coopérative citoyenne et de régies publiques locales de production et de distribution ;

Éviterons le recours aux énergies fossiles en soutenant l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation des gaz de schiste, prises par les collectivités territoriales compétentes face à l’Etat soumis aux lobbies des grands groupes privés ;

Interdirons les projets en mer, dangereux et anti écologiques. La région n’a pas pour but d’élargir l’espace offert à l’extractivisme forcené des entreprises privées (exploitation pétrolière, gazière, nouveaux projets de forages à grande profondeur…) ;

Soutiendrons les projets démonstrateurs (living labs) permettant au niveau d’un territoire de développer des nouveaux circuits de productions et de distributions d’énergie renouvelables.

* Pour une meilleure sobriété des consommations énergétiques et réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nous :

Soutiendrons un vaste plan de rénovation et d’isolation thermique des logements privés et sociaux tout en aidant les ménages les plus modestes en situation de précarité énergétique ;

Développerons notamment les plateformes locales publiques de conseil aux particuliers et aux entreprises à la rénovation énergétique pour essaimer les espaces info énergie ;

Soutiendrons les collectivités territoriales dans leur rénovation énergétique notamment les territoires ruraux ;

Mettrons en place toutes les mesures en faveur du transport public collectif ;

Serons ainsi garants d’une application ambitieuse du Schéma Régional Climat Air Energie.

Garantir la mobilité des personnes et marchandises dans un souci écologique, économique et social

* Pour donner la priorité aux transports collectifs du quotidien et aux modes alternatifs sur la voiture individuelle :

Nous élaborerons un Schéma Régional de la Mobilité Durable (SRMD) dans une logique de service public de transports.

Nous coordonnerons sa mise en œuvre dans les divers territoires et veillerons en particulier à la qualité de l’intermodalité entre tous les modes de déplacement en créant des Agences Locales de la Mobilité (ALM) et en contractualisant avec les structures intercommunales.

Nous renforcerons les trains régionaux notamment en lançant enfin la rénovation mainte fois repoussée d’un certain nombre de lignes. Ces rénovations sont indispensables au maillage efficace du territoire : Montréjeau-Luchon, Capdenac-Cahors, Montpellier-Pézenas, TER de la rive droite du Rhône et de nombreuses autres.

Nous ne sommes pas unanimes sur le principe même de LGV. Nous nous opposons en l’état actuel à la réalisation d’une nouvelle infrastructure LGV Bordeaux-Toulouse. Nous refusons son mode de financement en Partenariat public privé et la logique selon laquelle la grande vitesse et la desserte inter métropolitaine doivent se faire au détriment du train de l’équilibre territorial. Nous refusons également que ce débat se fasse au mépris de la démocratie locale comme de la prise en compte de l’environnement. Il est toutefois indispensable d’assurer des liaisons rapides vers Paris, Lyon, Barcelone et nous privilégierons donc la rénovation des lignes existantes pour permettre aux TGV de circuler plus vite. Nous exigerons l’entière mixité (fret – voyageurs) de la ligne nouvelle Montpellier Perpignan.

Nous soutiendrons la rénovation de gares en incluant des zones sécurisées pour vélo et des aires de covoiturage, ainsi que leur totale accessibilité. Nous refuserons les projets de nouvelles gares excentrées comme la Gare de la Mogère, Manduel, de Montauban.

Notre politique ferroviaire instaurera une tarification réellement attractive. Un débat public sur la gratuité des transports sera ouvert.

Nous élaborerons un plan vélo régional afin d’en développer l’usage : véloroutes, voies vertes, développement de l’intermodalité TER-Vélo, incitation des jeunes à l’utilisation du vélo.

Nous aiderons les collectivités territoriales à développer les aires de covoiturage sur leurs territoires et nous soutiendrons les initiatives de développement du covoiturage complémentaires aux trains.

* Pour relancer l’activité maritime sur des projets d’avenir nous :

Réorienterons la construction navale et la recherche dans les ports autour du programme et de l’objectif « bateaux du futur » ;

Aménagerons les ports en fonction de ces besoins futurs, au lieu de creuser les ports pour accueillir des conteneurs plus grands et toxiques ;

Mettrons en place une spécialisation en déconstruction navale ;

Systématiserons et encouragerons le report modal (mer-canaux-ferroviaire) ;

Relancerons le transport sur le Canal des Deux Mers ;

Développerons les « routes » de la mer en direction de l’Espagne, l’Italie, le Portugal, le Maroc, l’Algérie, etc.

Nous réviserons le projet d’extension du port de Port La Nouvelle,inadapté à la situation environnementale, sociale, économique et financière. A partir de ses atouts indéniables, la règle doit être la modularité et la progression par étapes, pour permettre l’accroissement du trafic sur des bases économiquement fiables.

Le Conseil régional agira de toute évidence en matière portuaire comme un investisseur public. En utilisant au mieux les atouts actuels des ports méditerranéens, nous travaillerons avec les acteurs économiques locaux pour promouvoir l’accroissement du trafic sur des bases écologiques, éthiques et économiques efficientes, pour maintenir et créer de l’emploi et pour préserver les territoires concernés. Ceci s’appliquera au projet de l’hinterland du port de Sète à Poussan.

Mieux protéger et gérer pour le long terme nos ressources naturelles, prévenir les risques

* Pour une gestion très attentive de la ressource en eau et une prévention rigoureuse des déficits à venir, nous :

- Aiderons les exploitants à s’engager dans une transition progressive vers des pratiques agro-environnementales, agro-forestières et bio associées à une réduction des consommations d’eau ;

- Soutiendrons un projet de restitution de matière organique dans les sols pour augmenter leur capacité de rétention d’eau et prioriser le soutien aux initiatives de co-compostage de déchets verts et de déchets organiques ;

- Co-financerons un réseau de retenues collinaires peu coûteuses, préférées aux projets de barrages (l’Ousse (65), Sivens (81)) qui seront conditionnés par des études d’impact intégrant la consultation de la société civile ;

- Appliquerons pour toute activité le principe « pollueur-payeur » et « gaspilleur-payeur » ;

- Changerons en profondeur la gouvernance de la politique de l’eau pour rompre avec la logique du « juge et partie ».

* Pour le respect et la protection de la biodiversité nous :

Conditionnerons nos aides au respect et à la protection de la biodiversité et nous ferons de la préservation du vivant (milieux naturels, faune, flore) un axe transversal de toute politique régionale, en accompagnant le déploiement des actions de l’Agence Française de la Biodiversité ;

Accompagnerons les projets portés par des partenaires associatifs et des acteurs locaux pour la mise en place d’actions : d’amélioration de la connaissance sur la biodiversité, de préservation ou de gestion conservatoire d’habitats naturels patrimoniaux (milieux secs, zones humides, vieilles forêts remarquables), de préservation ou reconstitution de paysages supports de biodiversité (plantation de haies champêtres, création et entretien des mares, maintien des pelouses et milieux ouverts, atlas et chartes paysagères), de sensibilisation à la préservation de la biodiversité ;

Soutiendrons les programmes de protection des milieux et des espèces sensibles en restaurant les populations (ours, loutre, lagopède, gypaète, grand tétras, bouquetin…) et les habitats naturels menacés avec, notamment, l’implantation de centres de sauvegarde de la faune sauvage ;

Lutterons contre la prolifération des espèces invasives exogènes et menaçantes : frelon asiatique, tortues de Floride, balsamine de l’Himalaya, etc. ;

Soutiendrons la filière apicole au vu du rôle déterminant des abeilles dans la survie des écosystèmes et accompagnerons le programme « Abeille sentinelle de l’environnement » ainsi que tout projet d’implantation en ville, notamment dans nos lycées ;

Doterons d’un Agenda 21 Régional ambitieux et mettrons en réseau tous les acteurs de la biodiversité au travers d’un Observatoire régional de la Biodiversité élargi ;

Créerons de nouvelles Réserves Naturelles Régionales, accompagnerons les programmes d’actions des PNR, harmoniserons nos SRCE, veillerons à la mise en œuvre de la Trame Verte et Bleue et au respect des infrastructures vertes pour lutter contre la fragmentation des espaces.

* Pour assurer la préservation du littoral languedocien et des ses lagunes, nous :

Mettrons en place des programme préventifs de lutte contre les risques de submersion marine plutôt que de financer des programmes d’indemnisation et de réparation à chaque épisode de submersion ;

Introduirons dans l’aménagement touristique en bord de lagune la prise en compte de la protection de l’environnement, la lutte contre l’urbanisation irréfléchie, ainsi qu’une gestion appropriée des déchets et eaux usées ;

Soutiendrons une recherche-développement publique ; universitaires, collectivités locales, associations et citoyens seront mobilisés pour la réduction des pollutions de la mer et des fonds marins, de la lagune et des rivières, de l’air et du sol ;

Elaborerons une stratégie de prévention des risques de pollution en mer et sur les côtes, et développerons des expertises de lutte antipollution en cas d’accident des dizaines de milliers navires circulant au large des côtes.

* Pour réduire la production de déchets et promouvoir des dispositifs locaux d’économie circulaire nous :

Prendrons l’initiative de la constitution d’une plateforme régionale pluri-acteurs de mutualisation des connaissances, de coordination des acteurs et des initiatives, en synergie avec les institutions, les collectivités, les chambres consulaires, les organisations professionnelles, réseaux et clusters, chercheurs, etc. afin de mettre l’économie circulaire au cœur des décisions ;

Bonifierons les aides aux entreprises qui gèrent en réseau (en boucle) leurs flux (eau, énergie, matières premières) et/ou qui s’approvisionnent avec des matières premières secondaires, issues d’un premier recyclage ;

Soutiendrons la recherche sur la production de matériaux biosourcés, la structuration des filières de production, la relocalisation du recyclage des déchets ;

Ferons émerger un pôle universitaire de formation et de recherche de référence en économie circulaire.

Bâtir des territoires solidaires, innovants favorisant la coopération et l’expérimentation

* Pour assurer une meilleure équité territoriale, nous :

Rééquilibrerons les investissements régionaux au profit des villes moyennes en perte de vitalité et des territoires ruraux. Les métropoles, principaux lieux d’accueil dans la Région des nouveaux arrivants et des investisseurs ne peuvent être les seuls les territoires bénéficiant d’investissements publics. Le schéma de développement économique novateur et respectueux de leur identité et de l’histoire des territoires, inscrira ces orientations et les déclinera dans des prescriptions à mettre en œuvre sur tout le territoire ;

Veillerons au développement des villes moyennes, comme pôles d’équilibre secondaires et favoriseront toute condition pour y développer un potentiel de créativité d’entreprises et diminuer les déplacements liés au travail ;

Implanterons des services publics régionaux dans les villes moyennes économiquement fragiles : organismes de formation, lycées professionnels, antennes universitaires, IUT ;

Désenclaverons par l’amélioration de l’offre ferroviaire, le soutien aux transports collectifs locaux, la sécurisation des axes routiers ;

Aiderons l’installation et le maintien des TPE/PME en zones rurales ou économiquement sinistrée ainsi qu’aux services de proximité – dispensaires, cabinets infirmiers, commerces multi-services – via des prêts à taux 0, loyers très bas, exonération de taxes ;

Nous soutiendrons la construction de logements sociaux dans les communes qui s’inscriront dans une densification de l’habitat à proximité des réseaux de transports en commun et des pôles multi-modaux ;

Nous mettrons en œuvre une politique publique foncière et démocratiserons les outils de maîtrise du foncier pour préserver les terres agricoles et permettre le développement des infrastructures publiques au service de l’intérêt général.


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