Pourtant, seul l’investissement massif d’argent public à permis tant à Airbus qu’à Arianespace d’occuper le premier rang mondial. Une fois de plus, l’Etat paye et le privé empoche les bénéfices.

Outre l’aberration économique, c’est également un problème stratégique majeur. Sous couverts de concurrence avec les entreprises américaines, ce sont tous les programmes spatiaux français et européens qui passent sous le contrôle d’intérêts privés, y compris la capacité de mettre sur orbite des satellites stratégiques. De plus, la recherche spatiale contribue grandement à l’amélioration des connaissances notamment sur notre planète. Face à la nécessaire transition écologique, il est irresponsable de se passer d’un moyen d’intervention public.

Là où les américains conservent leur agence nationale, la NASA, la France renonce dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres à toute ambition. Cela devient une triste habitude sous la présidence Hollande.

Bastien Lachaud