Aujourd’hui, 12 mars 2007, manifestation de Précaires et intermittents de la culture

lundi 12 mars 2007.
 

Vendredi 2 mars a eu lieu la réunion paritaire sur les annexes 8 et 10 destinée à finaliser la rédaction du protocole dit du 18 avril, proposé par le MEDEF .

CE QUI NOUS ATTEND : LE PROTOCOLE DU 18 AVRIL 2006

Ce protocole conforte et aggrave celui du 26 juin 2003, dénoncé inlassablement depuis plus de trois ans. La réforme mettra en place toute une gamme de menaces, de contrôles et accentuera ainsi la nouvelle insécurité sociale qui conduit à la course aux heures et aux cachets et à l’acceptation de n’importe quel emploi. Il fragilise les plus précaires. Il n’incite nullement à la juste déclaration des heures travaillées. Il exclut la prise en compte des congés maladie et des heures de formation. Il interdit à nouveau le cumul avec des heures hors annexes et multiplie ainsi les obstacles à l’entrée de nos professions. Il divise, sectorise et fait régner au nom d’une moralisation méprisante, un contrôle administratif incompétent et tatillon de nos parcours professionnels. Et ceux qui avec le protocole de 2003 touchaient de grasses indemnités vont les voir diminuer sévèrement.

CE QU’ON ENTERRE : L’AFT (ALLOCATION FONDS TRANSITOIRE) ADIEU LES 507 HEURES EN 12 MOIS Le protocole du 18 avril signe la fin de l’AFT, acquise par la lutte, qui a permis 42 000 (ré)ouvertures de droits.

CE QU’ON NOUS PROMET : BAISSE DE L’ALLOCATION, RECONVERSION OU RMI Pour ceux qui ne réunissent pas 507h en 10 mois ou 10 mois et 1/2, le gouvernement annonce la création d’un « Fonds de professionnalisation » qui est une allocation de fin de droits (de type ASS) d’une durée de 2 à 6 mois suivant l’ancienneté dans le régime de l’intermittence, et qui n’est en aucun cas une possibilité de réouverture de droits. La gestion de ce fonds sera confiée à une caisse à part, et l’accès à ce fonds est assorti d’exigences de reconversion. Ou bien simple fonds transitoire vers le RMI. Dans un contexte général d’exclusion de toute indemnisation chômage d’une part toujours plus grande de la population, la politique de dégraissage du « secteur culturel » continue. Cette politique repose sur une subordination de plus en plus grande des artistes et techniciens aux industries culturelles et aux institutions.

ILS ONT SIGNE, NOUS PERSISTONS Nous persistons parce que c’est la lutte menée ensemble, coordinations et syndicats, depuis 2003 qui a freiné les effets les plus dévastateurs du protocole du 26 juin 2003, avec la création puis le prolongement de l’AFT, la prise en compte des jours de maladie et de congé maternité... les signataires de l’Unedic ne nous représentent en rien et méprisent nos fragiles réalités, nos pratiques culturelles concernent l’état du sensible dans la société, la place de la critique, de l’éthique, de la vie dans des arrières pays et zones urbaines que nous contribuons à requalifier, revivifier. Cette réforme est au cœur de la politique qui vise à rendre les chômeurs responsables de leurs situations pour mieux développer la concurrence entre salariés. La précarisation de tous les salariés impose de supprimer un régime qui concède des garanties collectives à l’emploi discontinu et qui est une alternative à la « société des individus » qu’ils appellent de leur vœux. Nous nous savons producteurs de richesses économiques sociales et morales, sensibles.

ABROGATION DU PROTOCOLE

MANIFESTATION LE 12 MARS Départ à 17h devant le cirque d’hiver (M° Filles du Calvaire) direction l’olympia


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