Priorité aux centres de santé et non à la médecine libérale, à la logique de santé et non la seule logique du soin !

mercredi 18 mars 2015.
 

La Maire de Paris entend aider à l’installation des médecins exerçant en profession libérale. Elle ferait mieux d’aider prioritairement le maintien et le développement des centres de santé.

Elle prévoit une aide financière à l’installation des généralistes pouvant aller jusqu’à 15.000 euros et des loyers inférieurs de 30 à 50 % à la moyenne parisienne mais ne fait aucune annonce pour soutenir les centres de santé menacés, sans parler des centres municipaux fermés sous l’ancienne mandature.

Un nombre croissant de jeunes médecins entrant dans la profession aspirent à exercer dans un cadre salarié. Même avec les aides envisagées, qui vont dans le bon sens, l’installation en profession libérale nécessite un investissement ou un endettement que tous ne peuvent se permettre. Ces aides vont être accessibles à celles et ceux qui ont déjà une grande partie des moyens pour s’installer !

Il est urgent d’agir contre la pénurie de médecins généralistes et de spécialistes en secteur 1 qui n’épargne pas Paris et va s’aggraver dans les années à venir du fait des départs en retraites non anticipés et de la spéculation immobilière qui freine les nouvelles installations.

Mais il est aussi urgent de passer de la logique de soins à la logique de santé. Aujourd’hui, la résurgence de maladies que l’on croyait du passé (tuberculose, syphilis, gale…) et l’augmentation des maladies chroniques, rend impératif d’engager une logique de santé, intégrant la prévention sous toutes ses facettes (dépistage, diminution des facteurs de risques, éducation à la santé, etc…) et la santé environnementale (en légitimant pour cela les lanceurs d’alertes).

Seul le centre de santé, point d’entrée principal de tout système performant de santé et de protection sociale, permet à la puissance publique de lancer des campagnes beaucoup plus efficaces que la médecine possible avec la tarification à l’acte (en individuel ou en maisons de santé) qui pousse le praticien au soin le plus rentable économiquement.

Une politique de gauche se doit de privilégier ces centres de santé et la logique de santé et non l’exercice en profession libérale et la logique du soin. Mais décidément, cette équipe municipale est bien acquise au libéralisme.

Je défendrai un vœu en ce sens au conseil de Paris des 16, 17 et 18 mars prochains.


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