Le vent du changement souffle sur l’Irlande. Le Sinn Fein à la défense des citoyens

dimanche 15 mars 2015.
 

Le parti irlandais Sinn Féin ("Nous-mêmes") est membre du groupe parlementaire de la GUE/NGL et dispose de 4 députés européens dont Martina Anderson, élue d’Irlande du Nord depuis 2012 et l’une des icônes de la lutte pour l’indépendance du peuple irlandais. Au Parlement européen, elle s’est fait notamment connaître pour son travail de défense du peuple palestinien.

Matt Carthy est député européen de la circonscription des Midlands et alentours. Il siège notamment dans la commission agriculture du Parlement européen où il défend une agriculture paysanne comme cœur du développement économique local. Nos camarades Elisabeth Renan, Francine Metayer et Sophie Rauszer les ont rencontrés pour les interroger sur l’Irlande alors que se tient les 6 et 7 mars le congrès du Sinn Féin.

Entretien réalisé par Elisabeth Renan, Franceline Metayer et Sophie Rauszer

1. Alexis Tsipras a déclaré : « Aujourd’hui est un nouveau départ ; la victoire de Syriza sera suivie par celle de Podemos en Espagne, et l’année prochaine, par celle du Sinn Féin en Irlande. » Comment analysez-vous la victoire de Syriza ? Quel impact aura-t-elle en Europe et en Irlande ?

Matt : Le Sinn Féin, Syriza et Podemos partagent de nombreux principes et objectifs. Si nous poursuivons chacun nos propres buts et avons une histoire différente, nous travaillons ensemble sur beaucoup de questions, notamment en tant que leaders du mouvement anti-austérité dans nos pays respectifs.

La victoire de Syriza ouvre la perspective d’un changement démocratique, non seulement pour le peuple grec mais aussi pour les citoyens de toute l’UE. Elle a été très bien accueillie par tous ceux qui prônent une réorientation politique en Irlande, et bien sûr beaucoup plus froidement par ceux qui ont intérêt à ce que le statu quo soit maintenu.

Si Syriza tient les promesses faites au peuple grec, cela aidera nécessairement les autres partis de gauche européens à convaincre leur électorat qu’il existe une manière de gouverner plus efficace et plus juste.

2. Le gouvernement grec a récemment proposé une série de réformes suite aux négociations avec l’Eurogroupe. Après lecture de ces propositions, que pensez-vous de l’accord et des réformes qu’il contient ?

Matt : Je salue le refus du gouvernement grec de négocier certains aspects de nature à compromettre la souveraineté du pays. Il est encourageant de constater que les intérêts du peuple grec sont au cœur de ces négociations cruciales. Nous sommes fiers de dire que nous partageons avec les Grecs cette approche orientée vers le citoyen.

Il reste beaucoup à faire et cet accord conclu par le gouvernement grec n’est que la première étape d’un processus continu. Les politiques sont locales, mais la solidarité n’a pas de frontières. Au cours des négociations épineuses à venir, la Grèce aura besoin du soutien de ses voisins, politiques et citoyens, pour pouvoir réclamer un allègement de la dette, la fin de l’austérité et un autre avenir pour l’Europe.

3. Depuis juin dernier, le Sinn Féin est en tête dans les sondages avec environ 25-26 % d’intentions de vote, au Nord comme au Sud. Comment expliquez-vous ce gain rapide de popularité ? Quelles différences feriez-vous entre le Sud et le Nord en termes de sociologie électorale ?

Martina : Nous ne dirions pas que ce gain de popularité a été rapide. Une croissance lente, progressive et surtout constante, ainsi que des stratégies adoptées et peaufinées pendant des années, expliquent pourquoi nous sommes aujourd’hui le parti le plus populaire d’Irlande. Mais un sondage ne reflète une situation qu’à un moment donné. Le travail de nos militants ne s’arrête jamais.

Dans les 32 comtés d’Irlande, les militants du Sinn Féin travaillent d’arrache-pied pour défendre les intérêts des citoyens et pour promouvoir la paix et la réconciliation. Nos compatriotes savent que Sinn Féin est différent des autres partis politiques et qu’il est clairement du côté des classes populaires et de ceux qui souffrent de l’oppression et de l’austérité. Il est indéniable que le programme d’austérité mis en œuvre par le gouvernement irlandais a renforcé notre base de sympathisants, beaucoup d’Irlandais nous ayant identifiés comme la seule alternative crédible en faveur d’un vrai changement de politique.

Un pays dévasté par l’austérité

4. Autrefois, l’Irlande était surnommée le « Tigre celtique » et faisait partie du rêve néolibéral. Mais la crise de 2008 a frappé le pays de plein fouet. Pouvez-vous expliquer l’impact dramatique que ces événements ont eu sur la population ? Que diriez-vous aux médias et aux oligarques qui ont présenté les mesures d’austérité comme un succès du fait de la reprise économique rapide qui a suivi ?

Matt : Les conséquences socio-économiques à la fois de l’échec de la politique économique des gouvernements conservateurs et les politiques austéritaires désastreuses qui en ont résulté ont ravagé l’économie irlandaise. Le pays a été qualifié de « modèle » de l’austérité alors que beaucoup d’Irlandais vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et que le fossé entre les plus riches et les plus vulnérables s’est creusé.

Les statistiques montrent que le nombre d’enfants pauvres est passé à 140 000 et que le gouvernement n’atteindra pas ses objectifs en matière de lutte contre la pauvreté, plus d’un tiers des jeunes étant victimes de privations. Ces sept dernières années, les chiffres du chômage et du sous-emploi ont atteint des sommets. L’Irlande se classe en huitième position dans l’UE en termes de chômage des jeunes. Des communautés rurales entières ont été abandonnées, ce qui a conduit à une émigration de masse qui a détruit des familles et mis en péril l’avenir culturel, économique et social de l’Irlande.

Nous dirions donc aux partisans de l’austérité que celle-ci, loin d’être la solution, est en fait le problème !

5. Un mouvement de protestation de grande ampleur s’est constitué en Irlande afin de lutter contre les taxes sur l’eau imposées par le gouvernement. Votre parti le soutient mais s’est prononcé contre la campagne « No Payment ». Pourquoi ?

Martina : Nous sommes très familiers de cette question puisque nous avons réussi à bloquer l’introduction de taxes sur l’eau dans les six comtés du Nord et que nous avons promis d’abolir celles applicables au Sud si nous sommes élus. Notre collègue eurodéputée Lynn Boylan a récemment conduit une délégation au Parlement afin de participer à l’initiative européenne en cours sur l’eau comme droit humain.

Matt : Nous nous sommes toujours fermement opposés aux taxes sur l’eau. Nous estimons que l’eau est une ressource précieuse, universellement reconnue comme un droit humain fondamental, et à ce titre nous combattrons toujours les tentatives visant à introduire des taxes. Le Sinn Fein a toujours dit clairement qu’il soutiendrait les individus protestant contre l’introduction de taxes sur l’eau, y compris ceux qui décident consciemment de ne pas déclarer leur consommation ou de ne pas payer. Mais si certains d’entre nous, donc je fais partie, ont dit publiquement qu’ils ne déclareraient pas leur consommation ou ne paieraient pas ces taxes, nous estimons qu’il s’agit d’une décision individuelle. Le meilleur moyen de lutter contre ces taxes est d’élire un gouvernement alternatif conduit par le Sinn Fein.

6. Les économies de l’Irlande du Nord et de l’Irlande du Sud sont très différentes, cette dernière étant plutôt rurale tandis que la première a été détruite par des décennies de conflit. Comment bâtiriez-vous une Irlande unifiée ?

Martina : Il est vrai que ces deux économies diffèrent, mais dans une Irlande unifiée, elles seraient complémentaires et assureraient une réorientation bénéfique à tous. La réunification des atouts sociaux, économiques, politiques et culturels de l’île présenterait des avantages socio-économiques profitables aux 32 comtés d’Irlande. Ainsi, l’unité favoriserait l’efficacité économique en mettant un terme aux doublons et à la planification séparée des programmes d’investissement, et en facilitant la promotion intégrée des investissements, des exportations et du tourisme. Les ressources naturelles, le pétrole, le gaz et les minéraux pourraient être développés dans l’intérêt de tous les Irlandais et apporter une contribution significative à la sécurisation des fondements économiques de l’Etat.

7. Gerry Adams a poussé le gouvernement irlandais à soutenir la proposition de Syriza et de Podemos concernant une conférence sur la dette en Europe. Partagez-vous complètement l’idée d’une restructuration et d’une annulation d’une partie de la dette ? En quoi cet aspect concerne-t-il également l’Irlande ?

Matt : Le Sinn Féin soutient sans réserve l’appel à une conférence européenne sur la dette. Nous pensons que toute mesure visant à rendre le remboursement de la dette soutenable et équitable doit être explorée. Il est difficile de comprendre comment un Etat aussi endetté que l’Irlande peut être contre une telle conférence.

Le gouvernement irlandais n’a réclamé aucun allègement de la dette et n’a pas encore demandé la recapitalisation rétroactive de la dette bancaire d’AIB et de Bank of Ireland. La restructuration de la dette pourrait avoir un impact très positif sur l’avenir économique de l’Irlande. Cet impact serait considérable dans la mesure où notre dette publique serait largement réduite (elle se monte aujourd’hui à 108 % du PIB). Cela diminuerait le paiement des intérêts, avec à la clé des économies potentielles de plusieurs milliards. Cela permettrait également de dégager des fonds pour accroître l’investissement, améliorer les services publics et augmenter le budget de la protection sociale. Grâce à ces sommes, on pourrait en outre introduire un programme de relance majeur.

8. Le Sinn Féin siège à l’Assemblée de Stormont depuis 17 ans et dispose de quelques conseillers dans le Nord. Qu’avez-vous obtenu sur les plans économique et social ?

Martina : Avant toute chose, nous nous sommes assurés que les décisions concernant les citoyens étaient prises par leurs représentants élus et non par le gouvernement de Westminster (même si beaucoup plus de pouvoirs doivent être délégués). A l’Assemblée, le Sinn Féin a consolidé le processus de paix, s’est opposé à la privatisation des services publics et à l’introduction de taxes sur l’eau dans les foyers, a soutenu le transfert des pouvoirs en matière de police et de justice, a maintenu les quotas manufacturiers à 30 %, défendant ainsi 50 000 personnes employées dans l’industrie et les petites entreprises, a soutenu l’allègement des taux pour les petites entreprises, a fourni le projet Kelvin de câbles de télécommunications transatlantiques vers le Nord-Ouest, a permis aux personnes âgées de plus de 60 ans de voyager gratuitement, a soutenu l’introduction des prescriptions gratuites pour tous, etc.

Plus récemment, l’équipe de négociation du Sinn Féin a réalisé des progrès significatifs dans la défense des plus vulnérables face aux coupes sombres dans les prestations sociales et les dépenses publiques des conservateurs dans le cadre du Stormont House Agreement. Celui-ci prévoit des allocations et des facilités de crédit de près de 2,6 milliards de livres afin d’aider à compenser les effets des réductions budgétaires de 2 milliards de livres jusqu’en 2019.

9. Le Sinn Féin a produit un budget alternatif pour 2015. Quelles en sont les principales mesures ?

Matt : Le budget alternatif du Sinn Féin est désormais une publication annuelle produite par le cabinet de notre porte-parole sur les questions financières, Pearse Doherty.

En résumé, nous proposons de rendre 800 millions de livres aux travailleurs à travers l’abolition de la taxe immobilière et la suppression des taxes sur l’eau, d’investir 202,6 millions supplémentaires dans des services pour les handicapés, de contribuer à stopper l’émigration forcée de nos jeunes en rétablissant les allocations chômage pour les moins de 26 ans pendant deux ans. Nous proposons d’investir 1 milliard de livres du Fonds stratégique d’investissement afin de construire 6600 habitations supplémentaires au cours des 18 prochains mois et de créer 8000 emplois, d’accorder la priorité aux investissements dans la santé et l’éducation afin de rendre plus abordable la reprise d’études, de recruter 1000 infirmières et sage-femme supplémentaires, et de réduire les salaires et les allocations des personnes à hauts revenus dans le secteur public et au Parlement. Nous proposons également d’introduire une taxe sur la fortune, mais nous ne savons pas précisément combien elle rapporterait, c’est pourquoi cette mesure n’a pas été prise en compte dans notre budget alternatif.

Le Sinn Fein en attente de son Congrès

10. La première génération de militants du Sinn Féin était composée de travailleurs engagés dans la lutte pour l’indépendance. La nouvelle génération semble avoir rejoint le parti avec des motivations différentes. Certains de vos leaders sont particulièrement jeunes, notamment Kathryn Reilly ou encore le maire de Belfast, tous deux ayant une vingtaine d’années.

Martina : Le mouvement républicain a toujours été à la pointe du mouvement pour un changement radical, et les jeunes ont toujours été attirés par cette lutte. Nombre de ceux qui se sont battus contre l’oppression britannique ont rejoint nos rangs alors qu’ils étaient encore adolescents. Beaucoup d’hommes et de femmes ont donné leur vie pour cette cause. C’est avec fierté que tant de jeunes gens s’engagent aujourd’hui à nos côtés pour défendre l’alternative radicale que nous représentons.

Le Sinn Féin est favorable à la réunification de l’Irlande à travers une réconciliation pacifique, l’égalité des droits pour tous et le retour à une croissance durable. Cela implique de protéger les plus faibles de la société et de demander aux plus riches de contribuer le plus. C’est ce principe qui constitue le fondement de notre politique. Tous nos représentants et tous nos militants y adhèrent.

11. En tant que parti français de gauche, nous sommes très attachés au droit à l’avortement, qui compte parmi nos victoires historiques en faveur de l’intérêt général. Comme vous vous en doutez, nous suivons de près la position du Sinn Féin sur ce sujet. Diriez-vous que celle-ci a changé depuis la création du parti ?

Martina : Nombre de nos politiques ont changé depuis notre fondation en 1905. L’avortement est un sujet plus controversé en Irlande que dans beaucoup d’autres pays, y compris dans les rangs de la gauche. Beaucoup de gens, et pas seulement les membres du Sinn Féin, se considèrent radicalement de gauche mais demeurent prudents sur la question de l’avortement. Notre position est régulièrement discutée dans le cadre de notre Ard Fheis (conférence annuelle), et elle évolue. L’essentiel est de pouvoir en débattre dans un climat de camaraderie et de développer une position qui préserve l’unité. Notre position actuelle est progressiste compte tenu de l’état de l’opinion dans la société irlandaise, mais elle permet aussi à ceux qui ont des doutes sincères vis-à-vis de l’avortement de s’y retrouver.

12. Si le Sinn Féin était élu à la majorité absolue, quelles seraient vos premières mesures ?

Matt : Nous supprimerions la taxe sur l’eau et la taxe immobilière, deux impôts régressifs qui pèsent sur les citoyens ordinaires et s’inscrivent dans le transfert permanent de richesses des pauvres vers les riches. Nos autres priorités immédiates compteraient l’éradication de la pauvreté infantile, la création d’emplois dignes et décents, la reconstruction de notre système de santé public et la suppression des listes d’attentes pour l’accès à un logement.

Le Sinn Féin a développé une série de mesures progressistes : un contrat social sur l’investissement socio-économique, une taxation équitable et un développement socialement, économiquement et écologiquement durable. Bien sûr, nous lancerions un programme d’intégration des services et des autorités sur tout le territoire irlandais et nous formaliserions le processus de réunification.

Martina : Nos politiques sont soumises à une révision permanente en interne. Nous consultons régulièrement les autres forces de gauche, les syndicats, les groupes communautaires, etc. pour identifier les questions clés qui devraient être traitées par un gouvernement du Sinn Féin. Nous savons que certaines choses peuvent être mises en œuvre dans les premiers jours ou les premiers mois, d’autres au cours de la législature. Celles qui sont de nature à transformer la société prendront encore plus de temps. Mais nous jetteront les bases de cette transformation dès notre arrivée au pouvoir. Nous n’avons pas l’intention d’entrer au gouvernement pour poursuivre les pratiques corrompues et réactionnaires qui le caractérisent depuis la création des 26 comtés.

13. Le Taoiseach (Premier ministre) lui-même a reconnu que les prochaines élections se joueraient entre son parti, Fine Gael, et le Sinn Féin. Si vous ne remportez pas la majorité absolue, qui pourraient être vos allies ?

Matt : Notre priorité est de gagner le plus de sièges possibles. Quant à la question de nos alliés, le parti est très clair sur un point : nous ne voulons pas entrer au gouvernement en tant que parti minoritaire. Comme Gerry Adams l’a récemment déclaré, « le seul intérêt d’être au gouvernement est de pouvoir améliorer les conditions de vie des citoyens et de mettre en place son projet global. » La question de savoir avec qui former une coalition dépend du mandat et des votes obtenus. Cela signifie-t-il que le Sinn Féin devrait être le partenaire dominant ? Pas nécessairement. Il est futile de spéculer à ce sujet. Le gouvernement pourrait être formé par une coalition de trois ou de cinq partis.

La paix et l’unité irlandaise, un processus continu

14. Comment analysez-vous ce qui s’est passé autour du référendum écossais ? Pensez-vous que cela aura un impact sur le processus de paix ?

Martina : Ce qui s’est passé en Ecosse a prouvé que l’union au sein du Royaume-Uni n’était plus figée. Elle est entre les mains du peuple. Le taux de participation a montré la puissance de l’engagement et de la démocratie et ainsi que le désir d’indépendance des Ecossais. L’accord du Vendredi saint, dans lequel le Sinn Féin a joué un rôle central, prévoit la possibilité de convoquer un référendum. Nous pensons qu’il est temps, pour les citoyens d’Irlande, d’avoir un débat respectueux et éclairé sur l’unité irlandaise. C’est la solution démocratique. Le peuple est souverain et le changement est possible.

15. Faire la paix n’est pas si facile. Quels ont été les résultats concrets depuis la signature de l’accord du Vendredi saint en 1998 ? Quelles parties de l’accord ont été les plus difficiles à mettre en œuvre ? Que reste-t-il de ces négociations ?

Matt : La paix et la réconciliation restent au sommet de nos priorités. La signature de l’accord du Vendredi saint a constitué l’étape la plus importante en faveur de la paix en Irlande après des décennies de violence. Cet accord a permis la libération de centaines de prisonniers politiques, dont un grand nombre ont joué un rôle essentiel dans les progrès du processus de paix et sont devenus des responsables politiques, des leaders communautaires, des ministres et des députés européens.

Malgré une grande amélioration de la situation du fait de la délégation de pouvoirs, de la démilitarisation et des négociations acharnées sur la police, la justice, l’égalité et les droits humains depuis la signature, la mise en œuvre complète de l’accord du Vendredi saint s’est avérée difficile. A ce jour, nous n’y sommes toujours pas parvenus. Le gouvernement britannique n’a fait aucun effort pour faire avancer des questions cruciales, notamment celles de la déclaration des droits, de la loi sur la langue irlandaise, du forum consultative nord-sud et de l’enquête sur l’assassinat de Pat Finucane. Il ne s’agit pas là de sujets à négocier, mais d’accords déjà passés.

En tant que partie à l’accord du Vendredi saint, nous avons maintes fois exhorté le gouvernement irlandais à rappeler le gouvernement britannique à ses engagements sur ces questions. En refusant de nous entendre, il met en péril le processus de paix. Ce sont les difficultés que nous rencontrons dans notre lutte pour la paix, mais nous restons engages dans ce processus.

Traduction de l’anglais assurée par le pôle traduction

Irlande terre de luttes


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