Communiqué Mars - Gauche Républicaine : EN FINIR AVEC L’AMBIGUITE de la "coordination nationale des collectifs"

lundi 5 mars 2007.
 

Restés "observateurs" à la "coordination nationale des collectifs" issue de la réunion de Montreuil, les représentants du Mars et de la Gauche Républicaine décident de quitter définitivement celle-ci après la décision prise samedi 3 mars de repousser la réunion nationale des collectifs prévue dans la synthèse de Montreuil au 18 mars, soit après le dépôt des candidatures à la présidentielle.

Nous avons été parmi ceux qui ont appelé à la réunion nationale des collectifs de Montreuil. Nous avions toutefois refusé de signer sa synthèse finale qui proposait une ultime tentative pour imposer un candidat unitaire de la gauche antilibérale en la personne de José Bové. Deux raisons nous y avaient conduit :

1) Nous estimions que cette réunion nationale regroupant des délégués de 300 collectifs (ou parties de collectifs) n’avait pas la légitimité suffisante pour proposer cette candidature au nom de l’ensemble de notre mouvement.

2) Nous estimions le compromis trouvé trop ambigu entre ceux, dont nous partagions l’objectif stratégique, qui pensaient cette candidature comme un levier pour "imposer" in extrémis l’unité de toute la gauche antilibérale et ceux qui s’engageaient, de fait, pour une candidature supplémentaire.

La suite nous a donné raison. D’une part le retour des P.V. ou des questionnaires - jamais analysés globalement à ce jour - de beaucoup de collectifs démontrait, au fil des jours, qu’il n’y avait, en réalité, aucun consensus pour faire de José Bové LE candidat du rassemblement, beaucoup de collectifs unitaires et pluralistes ne souhaitant pas s’engager derrière un candidat. D’autre part, il s’est confirmé que la candidature de José Bové n’était plus tributaire de la décision des collectifs d’aller ou pas jusqu’au bout de la démarche électorale, mais de celle de l’un des courants de la gauche antilibérale, devenu dépendant du nombre de parrainages obtenus et de la décision de José lui-même. Une candidature dont nul ne peut nier la légitimité - et nous sommes de ceux qui espérons que ce ne sera pas la loi antidémocratique des 500 parrainages qui l’empêcherait d’aller jusqu’au bout - mais qui ne peut pas se revendiquer de l’ensemble de notre démarche.

Cependant, à l’issue de la réunion de Montreuil, nous avions décidé de demeurer dans la coordination nationale issue de cette assemblée générale. Non seulement, parce que nos militants sont toujours partie prenante des collectifs unitaires, mais aussi parce qu’en fixant à ceux-ci un nouveau rendez-vous national début mars, la synthèse garantissait, malgré tout, une ultime consultation sur le caractère unitaire de la candidature Bové. En prenant le samedi 3 mars la décision de repousser cette réunion nationale au 18 mars, soit postérieurement à la clôture des parrainages, la "coordination nationale des collectifs" a ainsi pris la décision de faire de cette réunion une simple chambre d’enregistrement d’ une décision prise ailleurs.

En réalité, cet épisode met le point final à une série de réunions de cette coordination où jamais n’a pu être clarifié le statut de cette structure prétendant représenter l’ensemble des collectifs - y compris, on l’a vu ceux, nombreux, qui ne se sont pas déclarés en faveur d’ un candidat et dont les représentants ont , plusieurs fois, demandé que cette ambiguïté soit tranchée - tout en travaillant à la campagne de José... Cette position, à partir du moment où le retour vers les collectifs est repoussé, devient aujourd’hui intenable.

Manifestement les collectifs de campagne de José Bové ont besoin d’une structure nationale les réunissant. Mais continuer la fiction selon laquelle cette structure coordonne également les collectifs qui n’ont pas pris position, deviendrait une usurpation du cadre unitaire. Les représentants du Mars et de la Gauche Républicaine ne souhaitant plus cautionner un pareil fonctionnement prennent donc la décision de quitter cette coordination. Nous continuerons évidemment dans les collectifs, les coordinations départementales et avec les sensibilités politiques qui le souhaitent, à travailler activement à la nécessaire reconstruction de l’unité de la gauche antilibérale dès les législatives (quand cela est possible) et sous la forme d’assises nationales dès la sortie de l’été. Cette tâche nécessite un cadre national associant sensibilités et représentants des collectifs. Il faut aujourd’hui le reconstruire.

De : Jean-Michel Hureau


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